La situation de l'expansion du coronavirus Sars-Cov2 (covid-19) s'est particulièrement développée entre avril et juin 2020. C'est la première phase de la pandémie. A la fin de juin, les pays frappés par cette pandémie considéraient l'été 2020 comme la fin du cauchemar.  Nous dressons le bilan de la première vague de cette pandémie covid-19, avant le calme de l'été. Néanmoins, la fin de cette année 2020 marque un renouveau tout aussi violent de ce virus, comme l'on peut le voir dans le tableau de synthèse suivant.


Les principales données sur la covid-19 dans le monde entre le 1er avril et le 30 juin 2020.

      Nous comparons les évolutions de l'expansion de la maladie covid-19 dans les pays qui en ont été singulièrement frappés depuis mars 2020. L'analyse comparative considère le début du mois d'avril comme celui du temps de la propagation du virus partout en Europe, en Amérique, et de son développement en Afrique. Le tableau suivant donne les évolutions dans 39 pays, retenus sur les cinq continents. Ils sont classés par ordre décroissant du niveau des contaminations pour un million d'habitants. Le lecteur peut retrouver dans les tableaux, les données brutes des cas enregistrés des contaminations, des décès, le nombre de personnes reconnues guéries, des personnes asymptomatiques ou malades, ainsi que le ratio des décès ramenés au million d'habitants par pays.

Données comparatives de 39 pays face à la covid-19 entre le 1er avril et le 30 juin 2020. Deux tableaux comparatifs

     Le 1er avril 2020, seules la Belgique (201) et l'Italie (218) dépassent le chiffre de 200 décès pour un million d'habitants dans le panel de 39 pays les plus frappés par le virus dans le monde. A cette date, la Belgique (71 décès par million d'habitants), les Pays-Bas (68), la France (60), la Suisse (56), l'Iran (36), le Royaume-Uni (35) ou même les États-Unis (15), sont tous largement au-dessous de 100 décès pour un million d'habitants.

     Mais au 30 juin 2020, outre la Belgique (841) et l'Italie (575) où la pandémie de la covid-19 continue de progresser rapidement, trois autres pays les rejoignent : le Royaume-Uni (644), l'Espagne (606) et la Suède (528). Au cours de ces trois mois, treize autres pays franchissent la barre de 100 décès par million d'habitants. Il s'agit de la France (445), les États-Unis (393), les Pays-Bas (357), le Chili (298), le Brésil (280), l’Équateur (257), le Canada (228), la Suisse (227), le Mexique (210), le Portugal (155), l'Iran (129), l'Allemagne (108) et le Danemark (104). L'on voit clairement que le virus se répand rapidement dans les pays en relation commerciale régulière avec l'Europe : les États-Unis, le Brésil, le Mexique avec les États-Unis, l'Iran et le Canada. Le virus est transporté de pays en pays, comme un vulgaire produit de la mondialisation.

     Encore inconnue en janvier-février 2020, la pandémie du covid-19 a donc surpris les pays industrialisés historiques dans le monde occidental, avant sa propagation très rapide dans le reste du monde. Les contaminations par million d'habitants ont également et fortement progressé entre avril et juin 2020. Le 1er avril 2020, cinq pays des trente-neuf avaient à peine franchi la seuil de 1.000 contaminations enregistrées pour un million d'habitants : Espagne (2.227), la Suisse (2.053), l'Italie (1.829), la Belgique (1.205) et l'Autriche (1.189). Mais au 30 juin 2020, le paysage a considérablement évolué. Ce sont vingt-sept pays qui ont franchi le seuil de 1.000 contaminations par million d'habitants, parmi lesquels sept sont allés encore plus loin en franchissant la barre de 5.000 cas de contaminations pour un million d'habitants : le Chili (14.616), les États-Unis (8.230), la Suède (6.778), le Brésil (6.596), l'Espagne (6.338), l'Arabie Saoudite (5.481) et la Belgique (5.300). Parmi les vingt pays restants, le Royaume-Uni n'est encore qu'à 4.606 cas sur un million, la Russie suit avec 4.439 cas, alors que la France n'est encore qu'à 2.457 cas de contaminations sur un million d'habitants.

     Pour parvenir à ces douloureuses performances, le virus s'est rapidement répandu dans les pays concernés, où il a surpris et déjoué tous les pronostics de tous les experts, avant de déborder tous les moyens déployés par les autorités politiques et les services sanitaires. Et la mortalité sélective s'est installée. Le tableau suivant nous les fournit ainsi les progressions en nombre entre le 1er avril et le 30 juin 2020 :

Le tableau compare les progressions des décès du ou avec le covid-19 selon les pays entre le 1er avril et le 30 juin 2020

     Au cours de la période du 1er avril au 30 juin 2020, de nombreux pays ont connu une forte progression des décès du ou avec le coronavirus covid-19. Parmi les trente-neuf pays suivis, huit ont connu une hausse de plus de 10.000 décès. Il s'agit des États-Unis (124.976), le Brésil (59.352), le Royaume-Uni (41.378), le Mexique (27.092), la France (25.811), l'Italie (21.612), l'Espagne (18.968) et l'Inde (17.352). Tous les pays ont connu les progressions des décès. Les plus habités en ont connu davantage que les autres. Parmi ceux qui ont connu une progression de moins de 1.000 décès au cours de ces trois mois, on peut citer : l'Algérie (854), le Nigeria (588), l'Autriche (559), le Danemark (501), la Finlande (311), l'Israël (294), la Norvège (206), le Maroc (189), la Corée du Sud (117), le Sénégal (111), l'Australie (81) et la Thaïlande (46). Les politiques publiques de tests généralisés, de protection des populations, de prise en charge et traitement des malades, ont donc contribué à réduire la vitesse de mortalité dans ces pays. 

     L'on peut également remarquer que quelques pays ont mené des politiques publiques améliorant leur situation nationale. Aussi, les efforts de guérisons avaient fait baisser le nombre de malades entre avril et juin 2020. L'on remarque ainsi que, au soir du 30 juin 2020 par rapport au 1er avril, le nombre de personnes recensées malades avait baissé de 81.621 en Italie ;  68.749 en Allemagne ;  16.294 personnes en Suisse ; 16.135 personnes en Iran ; 9.649 en Autriche ; 4.007 en Norvège ; 3.966 personnes en Australie ; 8.406 en Corée du Sud ; 2.154 personnes au Danemark ; 1.367 personnes en Thaïlande ou encore 808 personnes en Finlande. En revanche, dans certains autres pays, ce nombre s'était largement accru. Dans le même temps, on retrouve de fortes augmentations de malades et asymptomatiques testés positifs de la covid-19 aux États-Unis (1.249.235), au Brésil (546.104), en Russie (223.461), en Afrique du Sud (73.969), au Mexique (61.421), en Égypte (46.506), aux Pays-Bas (31.804), en Indonésie (27.518), au Canada (18.749), en France (6.062) ou encore en Pologne (9.473). Ce sont des augmentations en nombre. Comment peut-on expliquer la baisse importante de cas asymptomatiques et de malades entre les pays voisins : Allemagne (-68.749), Italie (-81.621) et France (+6.062).

     Cependant, il convient de tenir compte des situations initiales et de relativiser les progressions par rapport au point de départ en avril 2020 ; donc de présenter des évolutions en pourcentage par rapport aux situations du 1er avril 2020. C'est l'objet du tableau suivant. L'on voit que la crise sanitaire a bien explosé dans de nombreux pays.

Tableau des comparaisons des évolutions relatives de la mortalité du ou avec la covid-19 entre avril et juin 2020

      La progression relative des décès dépasse les 10.000% dans les pays les moins préparés aux pandémies, à leurs traitements ou qui n'en disposent pas les ressources. Aussi, les pays tels que le Mexique (93.421%), l'Afrique du Sud (53.040%), la Russie (38.733%), le Chili (35.450%), l'Inde (29.917%), le Nigeria (29.400%), le Brésil (24.526%), le Sénégal (11.100%), l'Arabie Saoudite (10.206%). Quel lien d'échanges entre ces nouveaux pays sévèrement frappés par la covid-19 avec les pays d'Europe et les États-Unis, déjà chargés en avril ? Pendant ce temps, l'accroissement de la mortalité enregistrée dans certains autres pays reste inférieur à 1.000% malgré la violence de la pandémie. Il s'agit notamment de l'Allemagne (872%), le Portugal (743%), la France (640%), le Maroc (485%), le Danemark (482%), la Norvège (468%), les Pays-Bas (421%), la Thaïlande et l'Autriche (383%), l'Australie (352%), la Suisse 302%), l'Espagne (202%), l'Italie (161%) et la Corée du Sud (71%).  L'on voit donc bien que tous les pays ont été sévèrement frappés par la pandémie, mais que la progression de la mortalité est très variée selon les pays. Que s'est-il passé pour que la pandémie se développe aussi rapidement et violemment dans les nouveaux pays, alors qu'elle ralentissait dans les pays européens les plus contaminés en avril ? Le confinement avait été également pratiqué dans plusieurs pays où la progression du virus a sévi. Ou fallait-il comprendre qu'une mortalité violente et la propagation des contaminations du virus étaient des alliés stratégiques pour faire admettre la solution du vaccin.

     Évaluons les fortes progressions des contaminations et des malades ou asymptomatiques, pendant la période d'avril à juin, dans certains pays. Le tableau suivant montre l'agressivité du virus dans le monde. Au soir du 1er avril 2020, le Top10 des pays à très forts risques des contaminations, cumulant les plus fortes proportions de malades ou de cas asymptomatiques testés positifs et susceptibles de contaminer les autres, mais aussi les fortes proportions de personnes contaminées (y compris les personnes décédées et enregistrées covid-19) par million d'habitants sont : l'Espagne (2.019 asymptomatiques ou malades et 2.227 contaminés par million d'habitants), la Suisse (1.958 et 2.053), l'Italie (1.606 et 1.829), l'Autriche (1.136 et 1.189) et la Belgique (1.105 et 1.205). Le Top5 des risques de contaminations est donc bien en Europe occidentale. Et même, les cinq pays suivants dans le classement sont encore en Europe occidentale : l'Allemagne (912 et 927), la Norvège (830 et 900), la France (785 et 850), le Portugal (758 et 809) et enfin les Pays-Bas (707 et 795).

     Mais, la situation avait fortement évolué à travers le monde à la fin du mois de juin.
La Belgique reste dans le Top5 des pays à fort risque des contaminations, et même la crise sanitaire s'est fortement aggravée (2.994 malades ou asymptomatiques testés positifs et 5.300 contaminés pour un million d'habitants). De nouveaux entrants sont déjà arrivés : la Suède (6.250 et 6.778), les États-Unis (4.407 et 8.230), le Royaume-Uni (3.950 et 4.606) et le Brésil (2.516 et 6.596). C'est alors dans ces nouveaux pays à fortes contaminations que les décès vont également s'accélérer en été et au cours de la deuxième vague du quatrième trimestre de l'année 2020.

     De même, à la fin de juin 2020, sur les cinq pays suivants du Top10 des risques de contaminations, trois sont nouveaux dans ce sombre classement : le Chili (1.699 et 14.616), l'Arabie saoudite (1.678 et 5.481) et la Russie (1.548 et 4.439). Ils rejoignent les Pays-Bas et l'Espagne.

Tableau des évolutions des risques des contaminations, entre avril et juin 2020. Le Top5 de juin ne conserve que la Belgique dans le Top5 d'avril. En juin, de nouveaux pays apparaissent. A droite, le classement des pays par ordre décroissant des "asymptomatiques ou malades pour un million d'habitants" le 1er avril 2020. Et à gauche, le même classement au 30 juin 2020. Le Top10 a beaucoup évolué au cours des trois mois.

     Entre avril et juin 2020, la covid-19 a fortement conquis de nouveaux pays hors de l'Europe. Alors que le 1er avril 2020, le Top 13 des pays assiégés ne compte que l'Israël, les États-Unis et l'Iran hors Europe et en bas du classement des 39 pays, les États-Unis, le Brésil, le Chili, l'Arabie saoudite, la Russie, l’Équateur et l'Afrique de Sud avaient rejoint le nouveau groupe du nouveau Top13 pays les plus frappés par le virus avec de forts risques de contaminations au contact des habitants de ces pays. Il est donc fort probable que le virus est parti des premiers pays les plus sévèrement frappés par la pandémie pour se répandre ensuite dans les autres pays du monde. Ces données ont alimenté les débats sur le rejet des solutions de traitements pour privilégier le développement des vaccins. En effet, ces derniers sont mieux rémunérés par dose vendue aux pays que les médicaments. Ils sont également plus difficiles à copier et à banaliser que les médicaments répandus en pharmacies. Enfin, les vaccins en grande quantité, issus des grands laboratoires pharmaceutiques, éloignent les pays pauvres de la production et des essais cliniques de leurs propres médicaments, tels que l'ont tenté avec succès certains chercheurs et producteurs africains.

     Un graphique permet de visualiser les différentes évolutions des contaminations, des malades et asymptomatiques testés positifs selon les pays.

 Graphique des évolutions comparées de 39 pays du monde

Conclusion

   L'on voit que la pandémie de la covid-19 s'est développée dans tous les pays. En trois mois, d'avril à juin 2020, les décès enregistrés dans 39 pays du monde s'étaient accrus de 71% en Corée du Sud, 161% en Italie,  640% en France, 1.759% au Royaume-Uni, 2.450% aux États-Unis, jusqu'à 11.100% au Sénégal, 29.400% au Nigeria, 53.040% en Afrique du Sud et 73.421% au Mexique. Au 30 juin 2020, sur trente-neuf pays éprouvés par la covid-19, neuf pays seulement ont franchi la barre des 10.000 décès enregistrés :  Les États-Unis (130.078), le Brésil (59.594), le Royaume-Uni (43.730), l'Italie (34.767), la France (29.843), l'Espagne (28.355), le Mexique (27.121), l'Inde (17.410) et l'Iran (10.817). C'est le bilan de la première vague de la pandémie dans trente-neuf pays suivis sur les cinq continents du monde. La situation s'est fortement dégradée ensuite, la mortalité et les contamination se sont accélérées depuis l'été 2020 en Amérique latine et en Afrique, et après l'été 2020 dans le reste du monde. De nombreuses questions continuent de se poser néanmoins : pourquoi tant de morts en si peu de temps ? Sont-ils tous morts du coronavirus devenu subitement mortel ? Ce virus qui traverse les saisons est-il naturel ou fabriqué en laboratoire ? Pourquoi parle-t-on du "vaccin" contre la covid-19 et non de "traitement de la maladie" comme pour d'autres virus naturels connus ? Ce virus qui tue chaque mois entre 5% et 10% des morts habituels dans les pays est-il plus dangereux que les crises cardiaques, les cancers, les AVC et d'autres maladies et pathologies invalidantes en Occident, ou encore les famines, le paludisme, le choléra, le HIV et la malnutrition, etc. dans les pays pauvres du monde ? Pourquoi ne mobilise-t-on pas autant de ressources pour les prévenir et les guérir, comme on les mobilise contre la covid-19 ? Les "vaccins" contre la covid-19 produits en temps record, avant même le recensement des différentes souches mutantes de ce virus, sont-ils efficaces ? Quelle est leur efficacité attendue contre les contaminations, la maladie et les décès ? Dans la prochaine édition, un autre bilan comparatif sera fourni sur la deuxième vague, analysée sur une durée comparable de trois mois.

Emmanuel Nkunzumwami
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Emmanuel Nkunzumwami
Écrivain - Essayiste

 

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