Dans cet article, vous trouverez :

1- Les principales données sur la covid-19 dans le monde

2- Évolution de l'Afrique face au covid-19 au 9 décembre 2020

3- Conclusion

Dernière mise à jour : dimanche 13/12/2020
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      La situation du monde face à la pandémie de la covid-19 continue de se dégrader fortement depuis le début du renforcement de ce virus au mois d'octobre 2020. Cette reprise encore plus violente des progressions des décès et des contaminations dans plusieurs pays du monde, et plus particulièrement en Europe, s'est accélérée en novembre et en décembre, provoquant des décisions de «Reconfinement» partiel ou total dans plusieurs pays. Nous explorons les situations dans chacun de nombreux pays d'Europe et d'Amérique latine. La situation continue de se dégrader également en Afrique et en Asie orientale.

 Notre Panel 100, recensant 100 pays de tous les continents et représentant 89,4% des 7,780 milliards d'humains dans le monde (soit 6,952 milliards), indique que dans la seule journée du 09 décembre 2020 :
- 550.295 personnes ont été détectées positives au covid-19 et 10.732 (contre 6.129 personnes le 9/11) en sont décédées.

Et plus généralement depuis le début de la pandémie :

- 66.536.404 cas ont été testés positifs depuis le début de la pandémie (contre 69,369 millions pour l'ensemble des pays du monde).

- 1.542.223 personnes ont été déclarées décédées du ou avec le coronavirus (Sars-Cov2), contre 1,578 million dans l'ensemble du monde.

- 45.364.387 ont été déclarées guéries,  contre 47,944 millions dans le monde (taux de guérison de 69,4% par rapport aux personnes contaminées et testées positives)

- 19.629.794 personnes sont reconnues encore malades ou en situation asymptomatique, donc contagieuses (contre 19,651 millions à travers le monde).

Ces nombres de contaminations et de décès sont encore en augmentation tous les jours en Europe, en Amérique, et au niveau mondial.

 Ce Panel 100 reste le miroir en grandeur nature de la situation du monde face à la pandémie covid-19.

     Cet article présente l’état des lieux du monde face à la covid-19, avec de nombreux tableaux de synthèse, des données de chacun des pays de notre Panel 100 et les évolutions des indicateurs majeurs au soir du 9 décembre 2020. Nous poursuivons avec les indicateurs de situations de dangerosité, par l'introduction de l'indicateur des personnes testées positives et encore malades ou asymptomatiques, donc présentant un risque de contamination (malades & contagieux pour une population d'un million d'habitants) dans chacun des pays du Panel100. Cet indicateur de dangerosité distingue les pays selon la probabilité plus ou moins élevée de rencontrer les personnes malades et susceptibles de contaminer. Au-delà de 5.000 personnes encore malades ou symptomatiques, sur une population d'un millions d'habitants, le risque de contamination devient élevé, voire très élevé.

     Enfin, il convient de rappeler que la covid-19 tue : 0,9% de la population mondiale ont été testés positifs (69,369 millions sur 7.780 milliards d'humains de notre planète terre), alors que 2,3% des personnes contaminées sont décédées. Néanmoins, il faut rappeler également que 69,4% en sont guéries sur l'ensemble du monde, mais que 28,3% des personnes contaminées et testées positives restent encore malades ou asymptomatiques au soir du 9/12/2020.
 

     I. Les principales données sur la covid-19 dans le monde.

      En comparaison avec la mortalité mondiale de 2,3% par rapport aux personnes testées positives, nous indiquons en rouge les pays présentant un fort risque de mortalité parmi les personnes contaminées, au-delà de 2,5%. Nous répartissons ensuite les pays de notre Panel 100 en 5 groupes selon le niveau du risque de contamination parmi les populations malades ou asymptomatiques à la date du 9/12/2020.

     La distribution des pays en cinq groupes est décrite ci-dessous. Il convient de rappeler que les pays occidentaux sont en tête du classement et majoritaires dans le premier groupe (groupe n°1) depuis octobre 2020. Cela peut s'expliquer par de très fortes contaminations testées après le relâchement de l'été, une très importante mortalité en valeur absolue (même si en valeur relative, le taux de mortalité : "morts sur les contaminés" reste faible) et un accroissement exponentiel des malades et asymptomatiques. Mais également, les pays occidentaux sont mieux dotés en infrastructures médicales que le reste du monde. Ils disposent des équipements et des moyens de test et de suivi, ainsi que d'un maillage territorial hospitalier serré, comme celui des Ehpad (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), permettant de suivre chaque cas contaminé testé. La fiabilité des données sur la pandémie covid-19 peut donc être de loin meilleure dans ces pays que celle des pays pauvres dans le monde. Aucun élément disponible de pondération ne permettant de redresser les données reçues de chaque pays du monde, nous analysons les données brutes telles qu'elles sont remontées par chaque autorité sanitaire du pays. Les cinq groupes constitués, sur la base de l'indicateur principal du "nombre actuel de malades et de cas asymptomatiques testés par rapport au million d'habitants de la population du pays", sont :

  • 1er groupe : au-delà de 10.001 personnes
  • 2e groupe : entre 5.001 et 10.000 personnes
  • 3e groupe : entre 1.001 et 5.000 personnes
  • 4e groupe : entre 501 et 1.000 personnes
  • 5e groupe : jusqu'à 500 personnes sur un million
     

1°- Les pays dont la diffusion de la covid-19 est supérieure à 10.000 personnes contaminées pour un million d'habitants. Il s'agit ici des personnes testées positives, encore malades ou situation asymptomatique mais susceptibles de contaminer. Dans ces pays, le risque de contagion et de contamination des personnes saines est le plus important. Les seize pays les plus touchés et présentant un fort risque de contamination sont en Europe, avec les États-Unis. Pour ces pays, nous indiquons (le nombre de personnes malades ou asymptomatiques / le nombre de personnes testées positives depuis le début de la pandémie / le nombre de décès). Et ces chiffres ramenés à un million d'habitants dans le pays. Il s'agit de : 1°- Belgique (46.318 / 51.302 / 1.511). C'est le cas le plus élevé de notre Panel100 ; 2°- Pays-Bas (33.083 / 33.672 /574) ; 3°- Espagne (32.683 / 36.905 / 1.006) ; 4°- France (31.229 / 34.657 / 845) ; vient s'intercaler ensuite la  5°- Suède (29.451 / 30.180 / 29.457) ; 6°-Royaume-Uni (25.093 / 26.026 / 922) ; s'interpose ensuite la 7°- Serbie (23.826 : 27.678 / 242) ; 8°- États-Unis (18.966 / 47.594 / 893) ; 9°- Hongrie (118.326 / 26.871 / 650) ; 10°- Lituanie (16.950 / 29.591 / 259) ; 11°- Luxembourg (13.903 / 62.085 / 589) ; 12°- Bulgarie (13.547 / 24.681 / 760) ; 13°- Italie (11.751 / 29.277 / 1.021) ; 14°- Lettonie (10.952 / 12.096 / 155) ; 15°- Grèce (10.212 / 11.486 / 316) ; et enfin 16°- Irlande (10.011 / 15.169 / 426).

    
Ces seize pays européens et les États-Unis sont donc les plus éprouvés, et figurent parmi ceux qui présentent aujourd'hui un fort risque élevé de contaminations à travers le monde. L'écart entre les deux premiers chiffres indique principalement l'effort de guérison dans les pays, les mortalités étant faibles par rapport aux guérisons. Néanmoins, seules la Serbie, la Lituanie, la Lettonie, la Grèce et l'Irlande ont enregistré moins de 500 morts sur un million d'habitants. Ces seize pays forment le 1er groupe des pays de plus de 10.000 malades ou cas asymptomatiques. Le classement est effectué par ordre décroissant du nombre de ces malades ou asymptomatiques pour un million d'habitants. Cet indicateur donne le risque de contamination. Les seize pays du 1er groupe dans le Panel100 sont reconnaissables à l'encadré rouge dans le tableau suivant.

En considérant les données remontées au 9 décembre 2020 et l'état à cette date des personnes contaminées malades ou asymptomatiques dans chaque pays, la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne, la France, la Suède et le Royaume-Uni forment le Top 6 des pays où le risque de contamination dans la population est le plus élevé dans notre Panel 100.

     Par ailleurs, nous représentons sur le graphique suivant les trente-deux pays des deux premiers groupes de risques de contaminations dans le monde, selon le Panel 100. Ce dernier représente 89% de la population mondiale et 99,8% des personnes encore malades ou asymptomatiques recensées dans le monde. Il est remarquable de constater que, même dans les pays industrialisés historiques, les risques de mortalité du ou avec la covid-19 restent élevés au-delà de la moyenne mondiale de 2,3%. Ainsi, dans le premier groupe de notre Panel100, la Belgique (2,9%), l'Espagne (2,7%), le Royaume-Uni (3,5%), l'Italie (3,5%), puis les autres pays : la Bulgarie (3,1%), l'Irlande (2,8%) et la Grèce (2,7%) se situent bien au-dessus de la mortalité moyenne. Ces taux de mortalité indiquent le nombre de personnes décédées par rapport aux personnes détectées positives à la covid-19. L'on peut constater que l'Italie, le Royaume-Uni et la Bulgarie ont même dépassé 3%. Le graphique montre les positions relatives des trente-deux pays de deux groupes les plus touchés de la covid-19.

- Le deuxième groupe comprend les pays dont le niveau de contamination évolue entre  cinq et dix mille personnes pour un million d'habitants. Le calcul se base sur les personnes testées positives, reconnues encore malades ou asymptomatiques. Seize pays se situent dans ce groupe, très diversifié entre l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie : Costa Rica, Honduras et Panama, en Amérique latine ;  la Slovénie, Chypre, la Tchéquie, la Slovaquie, la Suisse, le Portugal, la Croatie, la Pologne et l'Albanie, en Europe ; la Turquie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan et l'Ukraine, en Asie. Seule l'Afrique n'est pas représentée dans ces deux premiers groupes. Aussi, trente-deux pays de notre Panel100 se répartissent dans les deux premiers groupes des pays les plus touchés. Les pays du 2e groupe sont encadrés en couleur mauve.

     Au sein des ces pays des deux premiers groupes, les évolutions ont été variées entre le 9 novembre et le 9 décembre 2020. Dans le Top 6 des pays où les risques de contamination sont les plus élevés, seule la Suède affiche une progression des cas de contamination et malades de plus de 100%, alors que les progressions relatives en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne et en France sont maîtrisées sous la barre de 40%. Les États-Unis progressent dans les guérisons. Dans une forte majorité de 28 pays sur 42 les plus touchés, la progression des contaminations dépasse 50%, alors que celle des malades ou asymptomatiques testés positifs dépasse 100% dans une dizaine de pays. Cette situation se retrouve notamment en Turquie (915%), en Serbie (558%), en Azerbaïdjan (283%), en Lettonie (212%) ou encore en Estonie (208%). Le tableau suivant synthétise les différentes progressions dans 42 pays les plus éprouvés du Panel 100.

  3°- le 3e Groupe est un ensemble de pays en situation intermédiaire ; il comporte les pays dont les niveaux des contaminations évoluent entre 1.001 et 5.000 personnes pour un million d'habitants. Le lecteur les trouve dans le bas du tableau précédent et le début du tableau suivant les vingt-et-un pays de ce groupe. Ils sont encadrés en couleur orange dans les deux tableaux.

Il apparaît dans ce groupe 3 les premiers pays africains : la Libye (4.174 / 12.883 / 184), Tunisie (1.856 / 9.041 / 315), le Botswana (1.115 / 5.128 / 15) et le Maroc (1.086 / 10.517 / 174). Ce sont dont ces pays où la probabilité de contamination est la plus élevée en Afrique au 9/12/2020.
Vingt-et-un
pays de notre Panel100 se classent dans ce groupe. Tous les continent y sont représentés : la Roumanie, l'Autriche, l'Estonie, le Danemark, l'Allemagne, la Finlande, la Russie et la Bélarussie, en Europe ; la Jordanie, l'Iran, l'Irak et Israël au Moyen-Orient ; le Paraguay, le Brésil, le Mexique, l'Argentine, la République dominicaine, la Colombie et le Canada, sur le continent américain et l'Atlantique. Par ailleurs, de nombreux pays présentent des risques de mortalité élevés, voire très élevés, au-delà de 2,3% des personnes testées positives et qui décèdent. Aussi, la Tunisie (3,5%), le Canada (3,0%), l'Argentine (2,7%), le Brésil (2,7%), la Colombie (2,8%), et surtout l'Iran (4,8%) et le Mexique (9,3%) atteignent les risques de mortalité très élevés.

4°- Le 4e groupe est constitué de pays entre 500 et 1000 personnes contaminées sur un million d'habitants. Neuf pays de notre Panel100 s'y groupent : la Bolivie, le Pérou, l'Uruguay, l’Équateur et la Chili, pour l'Amérique latine ; la Norvège pour l'Europe ; le Kazakhstan pour l'Asie ; ils sont rejoints par quelques pays africains : l'Afrique du Sud (866 / 13.971 / 381), l'Algérie (668 / 2.053 / 58), la République centrafricaine (609 / 1.020 / 13) et le Cap-Vert (581 / 20.130 / 196). L'on voit ainsi que les autres pays africains, hors les pays du 3e groupe (la Tunisie, le Maroc, la Libye et le Botswana) et du 4e groupe (Afrique du Sud, Algérie, Cap Vert et République centrafricaine), se situent dans ce dernier groupe où les risques de contamination sont faibles.

5°- Le 5e groupe est constitué des autres pays dont le niveau de contamination est inférieur à 500 contaminations pour un million d'habitants. Il regroupe 43 pays de notre Panel100, parmi lesquels figurent de nombreux pays africains, tels que le Rwanda, l'Île Maurice, l’Éthiopie, le Nigeria, l’Égypte, la Guinée Conakry, le Kenya, le Ghana, la Somalie, le Mali, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, le Burkina Faso ou le Niger, aux côtés des pays des autres continent tels que la Thaïlande, Taïwan, le Cuba, le Japon, l’Indonésie, etc. Les deux tableaux précédents montrent ces pays, avec deux sous-groupes : ceux qui se situent entre 100 et 500, et ceux qui sont sous le seuil de 100 personnes malades ou asymptomatiques sur un million d'habitants. Globalement, les pays africains résistent encore à la propagation de ce virus telle qu'elle est enregistrée en Europe ou en Amérique du nord au cours de ce mois de décembre 2020. L'Afrique détient le record des faibles contaminations et de la faible mortalité relative dans le monde.

2. Évolution de l'Afrique face au covid-19 au 9 novembre 2020

     La situation de l'Afrique face au covid-19 au cours du mois d'octobre 2020 est variée selon les régions du continent et selon les pays au sein même de ces régions. Suivant notre distribution des pays par rapport aux contaminations depuis le début de la pandémie, modulo la bonne volonté de transparence des États dans le contrôle des contaminations et l'affichage des résultats, les pays africains se répartissent dans les trois dernier groupes. Nous les avons bien indiqués dans le paragraphe précédent et le lecteur peut les retrouver dans les tableaux suivants :

     En Afrique du nord, trois pays ont déjà dépassé le seuil de 1000 personnes contaminées malades ou asymptomatiques pour un million d'habitants (la Libye, la Tunisie et le Maroc). Le score très bas en Égypte est avantagée par l'importance relative des contaminés par rapport à sa population estimée à plus de 102 millions. La mortalité moyenne de la région est de 2,7%. Le Soudan (6,5%), l'Égypte (5,7%), la Tunisie (3,5%) et l'Algérie (2,8%) dépassent la moyenne régionale, pourtant déjà élevée. C'est la région de l'Afrique qui concentre les plus forts risque des contaminations et de la mortalité sur le continent.

     En Afrique Occidentale, seul Cap-Vert améliore sa situation, mais reste dans la zone critique avec 581 malades ou asymptomatiques pour un million d'habitants, pour une petit pays où les interactions sont multiples. Néanmoins, les scores élevés de mortalité se retrouvent toujours au Liberia (5,0%), au Niger (3,8%) où l'on enregistre les progrès de guérison, au Mali (3,3%), en Gambie (3,3%) et en Sierra Leone (3,0%), alors que la moyenne de l'Afrique Occidentale est de 1,4%, avec un taux de guérison moyen de 93%. Les coopérations inter-États sont donc requis pour atteindre des succès collectifs contre le virus, et c'est tout à fait possible.

     En Afrique Orientale, le Kenya, l’Éthiopie et l'Ouganda voisin se distinguent par des scores respectifs de Kenya (333 / 1.667 / 29), Éthiopie (225 / 999 / 15) et l'Ouganda (335 / 548 /  5). Le niveaux de contamination restent élevés, mais la mortalité relative reste faible de moins de trente décès sur un million d'habitants depuis le début de la pandémie. Ce sont les plus fortes crises sanitaires de la région. A l'exception des Îles Seychelles, les autres pays se situent sous le seuil de 100 personnes testées encore malades ou asymptomatiques pour un million d'habitants. La moyenne de la mortalité est de 1,5% contre 2,3% pour l'ensemble du monde. Un effort dans les guérisons remonte le niveau à 74%, bien au-dessus du niveau mondial de 69,4%. Une mention spéciale pour Djibouti (98% de guérison et 1,1% de mortalité), le Rwanda (91% de guérison et 0,8% de mortalité), le Soudan du Sud (94% de guérison et 1,9% de mortalité pour un pays éprouvé par les guerres et les crises diverses) et le Burundi (88% de guérison). Même les pays les plus éprouvés par cette pandémie, avec plus de mille décès, se situent sous le seuil de 2% : l’Éthiopie (1.769 décès) et le Kenya (1.552 décès). Le cas de la Tanzanie est particulier, car les autorités de ce pays nient l'existence même de ce virus covid-19, et ne remonte plus les données sanitaires journalières correspondantes.

     En Afrique Centrale et en Afrique Australe, ces deux régions connaissent des progressions les plus importantes en Afrique subsaharienne. En effet, le Botswana, l'Afrique du Sud et la République centrafricaine apparaissent comme les pays des deux régions présentant les plus forts risques des contaminations. Les autres pays se situent dans le groupe 5 des pays à faible risque. L'Afrique Centrale connaît deux pays dont les infrastructures médicales sont faibles : la RDC, avec un taux de mortalité de 2,5%, et surtout le Tchad, avec 5,9%, alors que la moyenne régionale est de 1,8% et un taux de guérison moyen de 88%. Quant à l'Afrique Australe, la situation de l'Afrique du Sud ressemble à celle de l'Europe en moyenne : 22.574 décès et 2,6% de décès par rapport aux contaminés. C'est cette puissance démographique régionale (plus de 59,3 millions d'habitants) qui tire la mortalité moyenne à 2,6%. Les pays pauvres comme le Malawi (3,1%) ou en crise structurelle tel que le Zimbabwe (2,8%) rencontrent les difficultés dans le traitement des malades de la covid-19.

    Le continent africain de 54 pays et plus de 1,3 milliard d'habitants (soit 2,6 fois la population européenne) totaliserait 2,306 millions de personnes contaminées à la covid-19 (contre 1,892 million au 25 novembre 2020). La situation se dégrade, mais moins que dans le reste du monde. Selon les données officielles remontées :
-
54.870 personnes sont décédées à cause ou avec la covid-19, soit moins que le niveau de la France. Pour rappel, le Royaume-Uni seul totalise 62.566 décès, la France : 56.648 décès et l'Italie 61.739 décès. Comparée à l'Inde (avec une population de 1,38 milliard d'habitants comparable à celle de tout le continent africain), cette dernière enregistre 141.735 décès, contre moins de 60.000 décès en Afrique, soit environ 2,6 fois la mortalité due à ou avec la covid-19 en Afrique.

3. Conclusion

     La propagation de la covid-19 (l'académie française propose la covid-19, car il s'agit de la maladie due au coronavirus, et non le covid-19, désignant le virus lui-même) s'est très vite et progressivement renforcée depuis le début du mois de septembre, après la rentrée scolaire. Cette accélération conduit à l'atteinte de plus de 1,25 million de morts dans le monde dans ce début du mois de novembre 2020. Elle atteint 1,58 million le 9 décembre. L'Europe est à nouveau la région du monde la plus éprouvée. Mais, l'Amérique latine, l'Amérique du nord et l'Asie connaissent des situations de forte crise sanitaire. Aussi, les États-Unis (295.5447 décès), le Brésil (178.995 décès), l'Inde (141.735 décès), le Mexique (110.874 décès), le Royaume-Uni (62.566 décès), l'Italie (61.739 décès), la France (56.648 décès), l'Iran (51.212), l'Espagne (47.019 décès), la Russie (44.718 décès), l'Argentine (40.222 décès), la Colombie (38.308 décès) et le Pérou (36.455 décès), soit treize pays, ont déjà franchi le seuil de trente-six mille décès au 9 décembre 2020. En Afrique, c'est l'Afrique du Sud qui inquiète le plus, comme cela a été indiqué plus haut. Néanmoins, des efforts se poursuivent pour atteindre de nombreuses guérisons ; le taux de guérison sur le continent africain atteint 85% des personnes contaminées, alors que la mortalité frappe 2,4% des personnes infectées. C'est toujours et encore le temps de la pratique des solidarités intercontinentales pour lutter efficacement contre cette pandémie. Les Américains et les Européens, déjà fortement éprouvés par ce virus, ne peuvent nullement constituer des recours pour accroître les soins aux malades. Les annonces de vaccins et même le début de la campagne vaccinale au Royaume-Uni ne donnent pas encore de résultat à ce jour. Plusieurs laboratoires pharmaceutiques sont alors dans la compétition. Déjà, le vaccin de l'américano-allemand Pfizer a déjà été injecté aux personnes âgées au Royaume-Uni, et la compagne se poursuit aux États-Unis, parmi les pays les plus frappés par la pandémie dans le monde. Trois enjeux se dessinent : la protection des personnes les plus fragiles, l'arrêt de l'aggravation des malades de la covid-19, et le blocage des nouvelles transmissions. Les populations ciblées étant d'abord les personnes âgées de plus de 75 ans, souvent placées dans des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), les millions d'Africains ne répondent pas aux critères des premières catégories retenues pour la vaccination. Seuls les professionnels de santé, souvent en contact avec les malades, seraient concernés par les vaccins en cours. La très forte majorité des Africains n'en auront donc pas besoin car plus de 50% sont des populations très jeunes et le continent dispose de tant de ressources médicinales riches. Elles sont tout à fait adaptées contre la maladie de ce virus, s'il est naturel, mais il faut les exploiter. Cependant, les situations devraient être appréciées selon les évolutions de la science et des résultats des vaccins en cours de développement. La circulation des peuples de pays en pays, et de continent en continent, est un facteur d'aggravation des contaminations. Nous avons indiqué les 32 pays au monde où les risques de contaminations sont les plus élevés : les interactions humaines avec les ressortissants de ces pays sont un fort facteur de contaminations. La mondialisation des économies et des échanges s'accompagne désormais de celle de la pandémie. Nul pays au monde n'en est épargné. Aux Africains de cesser l'immobilisme les yeux tournés vers l'Amérique, l'Europe, la Russie et même la Chine. Qu'ils se rappellent que derrière des offres alléchantes de certaines puissances, aussi généreuses soient-elles, il y a des guerres économiques et des positions stratégiques à défendre. Nier des réalités n'implique pas leur inexistence.


Emmanuel Nkunzumwami
Écrivain - Essayiste
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