LA FRANCE VA DEVOIR EXPÉRIMENTER UNE COALITION DU POUVOIR LÉGISLATIF EN 2024
10 juil. 2024 La France connaît un blocage institutionnel de son Parlement issu des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024. Où en sommes-nous concrètement ? Il convient de rappeler que, dans les scrutins électoraux à deux tours, les électeurs choisissent leurs candidats au 1er tour par adhésion aux opinions qu’ils représentent, par sentiment de proximité, mais aussi pour exprimer la colère et les déceptions accumulées. Et au second tour, ils éliminent parce qu’ils y sont incités par des appels répétés des adversaires, l’instrumentalisation des situations ordinaires montées en situations d’extrême urgence, le réalisme réveillé par des analyses des experts choisis à cet effet, des ambiguïtés sur le profil des candidats, l’imminence du danger représenté par le parti à éliminer de la course au pouvoir. Depuis le 21 avril 2002, c’est une situation qui se représente à chaque élection présidentielle et à toutes les élections législatives en France.
I. Les résultats des élections
Aux élections européennes du 9 juin 2024, l’on a recensé 49,46 millions de Français attendus aux bureaux de vote. Mais seuls 25,47 millions s’y sont présentés pour voter. Le taux de participation est de 51,5% et celui des suffrages valablement exprimés atteint 50,1% des inscrits. Ce sont des meilleurs taux par rapport aux européennes de 2019 (respectivement 50,1% et 47,9%) et de 2014 (42,4% et 40,7%). Le Rassemblement National et le parti Reconquête, principales composantes des Souverainistes en France, ont réunis 18,5% des électeurs inscrits et 36,9% des suffrages exprimés. Cette performance, en progression par rapport aux européennes de 2019, a suscité une hostilité active et assumée du pouvoir et des autres partis autoproclamés « Républicains » ; même si La France Insoumise (LFI) n’a pas de socle de valeur identique à celui des Républicains (LR). Il est donc intéressant de comparer les élections européennes et le 1er tour des élections législatives qui s’inscrivent dans la même logique électorale, au cours du même mois de juin :
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Source : Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer
Le corps électoral est sensiblement le même, entre les européennes du 9 juin et le 1er tour des législatives du 30 juin 2024 : soit 49 millions de Français. Mais, après les européennes largement gagnées par les Souverainistes, les autorités et tous les autres partis ont appelé à un large barrage contre le Rassemblement national lors du 1er tour des législatives. En conséquence, le taux de participation a bondi de 51,5% à 66,7%, soit un saut brutal de 15,2 points. Les suffrages exprimés passent de 50,1% des inscrits à 65,0% ; soit un bond de près de 15 points également. C’est historique dans le même mois. La pression des Souverainistes est donc réelle en France. Le Rassemblement National, avec l’appui de ses alliés, est devenu le premier parti politique de France en nombre de suffrages exprimés.
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Traitement des données : Emmanuel Nkunzumwami
Malgré les appels au barrage contre la victoire du Rassemblement national aux élections législatives, ce dernier et ses alliés, avec le parti Reconquête, parviennent à réunir 22,3% des inscrits et 34,3% des suffrages exprimés au 1er tour, soit également plus du 1/3 des électeurs ayant exprimé leurs choix. Les projections leur donnent alors près de la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Aussi, tous les appels des autres partis en compétition comme ceux des représentants du pouvoir se focalisent sur le barrage contre la victoire projetée du Rassemblement National et le retrait de tous les candidats arrivés en 3ème ou en 4ème position lorsque le candidat du Rassemblement National ou de ses alliés pourrait emporter la victoire. Aussi, les suffrages obtenus par le Rassemblement National baissent de 6,8 points au second tour, alors que ceux de ses alliés progressent de 7,6 points. C’est donc clairement la «marque Rassemblement National» qui est visée et touchée. Il perd globalement les suffrages ; mais quand ses candidats sont élus, ils progressent globalement de 2,8 points. Les suffrages exprimés en faveur des Souverainistes progressent de 34,3% à 37,1% entre les deux tours des élections législatives, malgré les appels au barrage contre leurs candidats et les appels à voter pour les candidats du Nouveau Front Populaire (comprenant les Communistes et La France Insoumise) par tous les partis de la droite et du centre. Un appel au vote contre nature et contre les fondamentaux de la droite. Les Souverainistes parviennent néanmoins à réunir 104 députés, dont 88 sous la «marque Rassemblement National» au second tour.
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Source : Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer
Au 2e tour des législatives du 7 juillet 2024, l’on relève un fort taux de bulletins blancs ou nuls. Ils expriment en partie le rejet des retraits imposés de leurs candidats face au risque de victoire du Rassemblement National. Alors que ces votes perdus ne concernaient que 2,6% des votants au 1er tour, ce taux est monté à 5,5% des votants du second tour de ces législatives. Par ailleurs, les 37,1% des suffrages exprimés en faveur des candidats des Souverainistes indiquent, comme nous le constatons dans nos publications depuis 2012, que le Rassemblement National est devenu un porti politique "normal", régulier, diffusé dans l’ensemble du corps électoral et dans toutes les couches de la société française. Contrairement aux appels médiatiques et des politiques apeurés, les citoyens n’ont plus peur de ce parti. Il est parvenu à briser le mur symbolique avec le parti Les Républicains. La pression qu’il exerce dans l’espace politique et électoral est appelée à durer. La peur et les menaces exercés sur les électeurs de ce parti, considérés comme des fossoyeurs de la République et de ses idéaux comme s’ils n’étaient pas eux-mêmes Français jouissant des mêmes droits et soumis aux mêmes devoirs, introduisent de facto une rupture d'égalité entre les Français. La démocratie française est morte dès lors que les moyens de l’Etat, avec ceux de tous les partis adverses au RN, sont déployés pour stigmatiser, attaquer violemment et éliminer un parti légal dans la course vers la victoire électorale. Combattre le RN ne peut pas constituer une ambition de la Nation ou un projet politique pour redresser le pays en vue de répondre aux attentes du peuple en souffrance. L’unité du peuple est fissurée par ses propres garants. Le peuple n’est plus entendu par le pouvoir supposé au service de tous les citoyens, à égalité et dans le respect des droits égaux. Il conviendra alors de tenir compte des revendications de plus du tiers des électeurs français ayant exprimé leurs suffrages en faveur du Rassemblement National et de ses alliés, ainsi ignorés, infantilisés, maltraités et combattus lors des prochaines échéances électorales. Ce n’est pas le Nouveau Front Populaire qui a gagné, malgré les voix offertes gracieusement par les partis opposés au Rassemblement National. Quand on veut jouer la démocratie en toute transparence, les pouvoirs publics et leurs alliés doivent aller jusqu’au bout de sa logique, sans discriminer, stigmatiser ou appeler à combattre l’un des acteurs du jeu démocratique. Ainsi nous aurons le pouvoir du peuple, pour le peuple et par le peuple, sans ingérence extérieure. Il est exercé par une majorité réellement élue dans la transparence, sous le contrôle de l’opposition, avec l’arbitrage ultime et libre du peuple. Tous les actes ou les propagandes ou les apologies reconnus contraires à la loi doivent être punis par la loi dans sa rigueur, quels qu’en soient les auteurs ; avant, pendant et après les campagnes électorales. C’est ainsi que l’on défendra la sécurité et les libertés.
Après ces élections législatives en France, nous constatons tous un réel blocage, jusqu’alors inconnu sous la Vème République. Aucun bloc n’a gagné ces élections. La France va devoir rejoindre la pratique des autres nations européennes habituées à des coalitions et des compromis pour l’exercice du pouvoir par des majorités relatives et des majorités mobiles pour les votes des projets à l’Assemblée. Nous en tirons des enseignements qui confirment nos observations depuis l’élection présidentielle du 21 avril 2002 (voir "La pression des Souverainistes en France", (Editions L’Harmattan, Paris 2019) :
- Les élections européennes, scrutin à un tour, ont montré le choix des électeurs. On peut s’interroger sur le résultat, mais on ne peut pas le contester. Les deux principales composantes du courant souverainiste en France (RN et Reconquête) ont réuni 36,9% des suffrages exprimés et gagné 35 sièges de députés européens. Soit de loin plus du 1/3 des suffrages des électeurs français et 43% des sièges français au Parlement européen. C’est un fait, qui résulte de plusieurs erreurs de gestion publique en France depuis longtemps.
- Après la dissolution consécutive à cet état de fait, le 1er tour des élections législatives a confirmé la situation politique générale en France. Les principaux courants des Souverainistes ont réuni 34,3% des suffrages exprimés, avec un taux de participation électorale de 66,7% des électeurs inscrits et 97,4% des suffrages exprimés par rapport aux votants… C’est dire à quel point les bulletins blancs ou nuls ne représentent que 2,6% des votants : un fait rare dans des élections législatives. Malgré toute une campagne d’Etat, des moyens colossaux pour lutter contre le vote en faveur du Rassemblement National et ses alliés (ex-LR partis avec Eric Ciotti et Reconquête), les Souverainistes rassemblent à nouveau à ces législatives plus du 1/3 des suffrages des électeurs en France. Ces scores nous interrogent tous sur les besoins exprimés des Français, de fortes attentes à l’égard des dirigeants et une rupture avec les pratiques du pouvoir depuis des décennies.
- Contrairement aux bruits scandés par La France Insoumise (noyau dur du Nouveau Front Populaire) et ses supporters, le Bloc de Gauche n’a pas gagné les élections législatives de 2024. Outre le fait que ce bloc ne réunit que 178 députés (soit 30,8% de l’Assemblée nationale !), il ne pourrait atteindre que 193 députés en ralliant les autres Socialistes (2), les Ecologistes indépendants (1) et les Divers gauche (12). Soit également 33,4% de l’Assemblée nationale, très loin des 289 députés nécessaires pour représenter la majorité de cette Chambre Basse du Parlement. Il en résulte que les revendications de victoire du Nouveau Front Populaire ne sont donc pas fondées, au niveau de la représentation numérique. La part de toute la gauche réunie à l'Assemblee nationale n'atteint même pas le score des suffrages exprimés par les électeurs en faveur des Souverainistes du Rassemblement National et ses allies. Quel sens pourra-t-on alors ainsi accorder à la démocratie ? Ensuite, ce Nouveau Front Populaire, aussi disparate soit-il, ne doit sa représentation qu’aux appels répétés de tous les courants politiques -hors RN et ses alliés-, toutes les associations et organisations proches du centre et de la gauche, et tous les moyens de l’Etat mis en œuvre pour obtenir des désistements des candidats de la droite et du centre au profit des candidats du Nouveau Front Populaire. Celui-ci a donc obtenu des scores en partie concédés par tous les partis hostiles au Rassemblement National, et sans contrepartie, notamment sur le programme de ce bloc de gauche dominé par La France Insoumise (LFI).
- La solution, même précaire en attendant une nouvelle éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale après le 10 juin 2025, est une coalition raisonnable autour du Bloc Central. Celui-ci pourrait comprendre les députés de l’ex-majorité présidentielle (150 députés), Horizon (6 députés), Divers Centre (6 députés), UDI (3 députés). Mais il peut s’élargir aux Ecologistes indépendants (1), aux Socialistes indépendants (2), au LR historique (39), aux Divers droite (27), aux Divers gauche (12), soit un bloc central élargi de 246 députés. Il ne lui manquerait alors que 43 députés pour atteindre la majorité absolue à l’Assemblée. C’est de loin le bloc le plus proche de la majorité à l’Assemblée nationale. Cette coalition raisonnable, proche de ce bloc central élargi, pourrait allier les députés du Rassemblement National et leurs alliés proches d’Éric Ciotti (fraction de LR) sur sa droite, et quelques transfuges sociaux-démocrates compatibles venus du Nouveau Front Populaire, à sa gauche, en vue d'atteindre la majorité absolue au Parlement sur de nombreuses dispositions de lois répondant aux aspirations de la majorité des Français. Ainsi, plusieurs projets urgents sur la régulation de l’immigration, sur les mesures économiques et sociales pour améliorer le pouvoir d’achat, sur les politiques publiques d’incitation à la réindustrialisation de la France et les moyens accordés aux entreprises, sur la sécurité publique, le renforcement des moyens accordés à la justice et l’autorité de l’Etat, seront votés par les députés du Rassemblement National, alors qu’ils ne le seraient pas avec le Nouveau Front Populaire engagé farouchement contre les institutions actuelles et certaines réformes en vigueur. Les Sociaux-démocrates issus de la gauche, les Centristes et la Droite sont donc les mieux indiqués pour former une coalition raisonnable et susceptible de réussir la relance urgente de la France.
- Enfin, pour être crédible et répondre en grande partie à la demande de nombreux Français qui se sont tournés massivement vers le Rassemblement National au 1er tour des législatives, le nouveau Premier ministre ne devrait pas sortir de l’ex-majorité présidentielle actuelle. Le rejet de cette dernière par une forte majorité des Français, et en particulier contre la personne même du président de la République Emmanuel Macron, devient la raison de trouver un Premier ministre hors de cette ex-majorité. Le complément qui s’impose dans la composante de cette coalition raisonnable, devient alors Les Républicains (39 députés), ou encore des Divers droite (27 députés). Par ailleurs, sur de nombreux sujets qui fondent les choix et les revendications des électeurs du Rassemblement National et de ses alliés (143 députés), ces derniers pourraient constituer de meilleurs partenaires du Pouvoir législatif que le Nouveau Front Populaire, certes composé de 178 députés, mais répartis dans une multitude de partis concurrents entre eux, allant de l’extrême gauche aux Socio-démocrates, et susceptible de se disloquer à la première tempête venue à l’Assemblée nationale, comme cela s’est déjà produit pour la déconstruction de son ancêtre, la NUPES. En revanche, les 143 députés du Bloc Souverainiste comprenant 125 députés d’un même parti politique, élus sous l’étiquette de marque Rassemblement National, constituent un bloc uni et solidaire le plus puissant de la nouvelle Assemblée nationale. Aucun des trois blocs n’ayant gagné ces élections législatives à l’issue des deux tours d’élections du 30 juin et du 7 juillet 2024, le pouvoir législatif se constituera alors autour d’une coalition, dont la composition résultera des ententes entre les groupements de partis les plus proches politiquement pour travailler efficacement avec un nouveau gouvernement. Le peuple attend avec impatience la détermination d’une gouvernance efficiente, les actions pour répondre à ses attentes et les résultats concrets pour bâtir une nouvelle et réelle espérance. L’échec n’est pas dans la liste des options.
- Les cas des coalitions possibles et stables au sein de l’Assemblée nationale française après le 7 juillet 2024 pour un meilleur fonctionnement entre le Parlement et le gouvernement sont résumés ci-dessous :
Le tableau indique que le Nouveau Front Populaire (178 députés) regroupant les partis et groupements de partis de la gauche, reste homogène sur les axes politiques que les autres formations politiques rejettent en France. Ses thèses économiques, dans la situation économique et financière actuelle de la France, sont rejetées autant par les autres partis que par les milieux économiques dans lesquels évoluent les entreprises. La coalition raisonnable peut donc regrouper 252 députés, depuis les sociaux-démocrates de la gauche jusqu’aux LR. Ensuite, selon les cas et les projets, et pour répondre aux attentes des électeurs du Rassemblement National, une coalition des majorités par projet est possible avec ce parti et ses alliés. Ces derniers restent majoritaires relatifs en suffrages avec plus d’un tiers exprimés aux deux tours des élections législatives. Ils vont alors fortement peser dans les choix futurs.
Diagramme présentant les nouveaux rapports des forces politiques au sein de l’Assemblée nationale française après le 7 juillet 2024
Traitement des données : Emmanuel Nkunzumwami
II. Conclusion
Il ressort des élections européennes du 9 juin 2024, d'une part, et des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, d’autre part, que plus du tiers des Français ont déjà franchi le mur qui séparait les Souverainistes des autres citoyens de ce pays. Les nouvelles échéances électorales qui se préparent en 2026 et en 2027, soit aux élections municipales, aux élections aux collectivités territoriales, à l’élection présidentielle et les législatives qui suivront, ne pourront pas ignorer cette nouvelle situation politique. La pression des Souverainistes se poursuivra, de plus en plus forte, jusqu’à la présidence de la République. Il reste moins de trois ans pour convaincre les Français qu’une autre voie est possible ; mais, la machine est lancée à grande vitesse pour s’arrêter en si peu de temps. Néanmoins, une coalition raisonnable, telle que décrite ci-dessus, pourrait simplement amortir le choc.
S’agissant des violences contre les Etrangers et certains Français Originaires d’Afrique, de nombreux cas de maltraitance ont fait les chroniques de la presse. L’on sait que les Ultra-droite et quelques marginaux violents, mal ou pas intégrés dans les rythmes économiques de la mondialisation en France, se réclamant du Rassemblement National, profitent du chaos ambiant pour libérer leur haine contre les présumés étrangers. La couleur de peau, le port vestimentaire, la pratique religieuse présumée de l’islam ou du judaïsme, etc. peuvent constituer des facteurs déclenchants de ces violences. Cependant, certains vous diront que le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et les violentes discriminations ne sont pas la marque exclusive des seuls adeptes de l’Ultra-droite connus et revendiqués. D’autres détenteurs de pouvoir les pratiquent subtilement, sans le crier dans la rue. Dans la gestion publique, dans des entreprises, dans des collectivités territoriales, les témoignages sur ces discriminations et ces violences sont nombreux. La précarité y a élu domicile plus que dans d’autres composantes de la société. Certains cadres techniques, des experts, des chercheurs et des universitaires ont dû quitter la France qu’ils avaient pourtant aimée et servie, parce qu’ils avaient vécu le rejet et les discriminations liés à ce qu’ils sont (Originaires d’Afrique). Ils ne peuvent pas tous se convertir au « mélenchonisme », une autre forme de servitude volontaire et de condescendance protectrice vis-à-vis des faibles et des marginalisés, quand ils n’en ont aucune attirance, ni aucune culture de violence contre les institutions de la République. Cette dernière a le devoir impérieux de s’intéresser à tous les cas d’exclusion pour éviter que derrière l’explosion politique actuelle, ne suive une violente explosion sociale.
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Emmanuel Nkunzumwami
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Analyste économique et politique
Analyste de l’évolution de la sociologie électorale en France
Ecrivain - Essayiste
Auteur de "La montée de l’extrême droite en France" (2012) ; "La conquête de l’extrême droite en France" (2014) ; "La France inquiète face à son avenir" (2016) ; "La pression des Souverainistes en France" (2019). Tous les ouvrages sont disponibles en librairies ou chez l’Editeur, L’Harmattan, Paris.