La Pharmacopée africaine au secours des malades de la covid-19
24 déc. 2020Décembre 2020 voit l'arrivée des premiers vaccins contre la covid-19 en Occident, avec les premières campagnes de vaccinations au Royaume-Uni et aux États-Unis. Contre cette pandémie mondiale, toutes les directions doivent être explorées pour enrayer les folles progressions des contaminations et des décès, et bloquer la propagation du virus à travers le monde. Pendant que les pays occidentaux avec les grands laboratoires pharmaceutiques exercent tous les efforts vers la mise au point des vaccins, l'Afrique, à travers ses chercheurs et avec l'appui de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), vient de valider un médicament après l'essai clinique de l'Apivirine, réalisé par l'Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) de l'Université Ki Zerbo au Burkina Faso. C'est dans les efforts conjugués entre le Nord et le Sud que le monde trouvera les moyens d'endiguer la pandémie de la covid-19.
Nous l’avons indiqué depuis le début de la pandémie de la covid-19 : l’Afrique dispose des ressources médicinales les plus riches et les plus éprouvées au monde. La forte majorité des Africains n’accédant pas à la médecine conventionnelle, développe une médecine curative à base des plantes locales. Certaines racines, certaines feuilles, certains extraits de sèves et de feuilles séchées réduites en poudres, constituent la base de la médecine traditionnelle africaine. Aussi, plusieurs types de douleurs ou d’infections sont soignés sur la base de cette pharmacopée.
S’agissant des traitements contre le paludisme, le VIH, les diarrhées diverses, les infections cutanées, les douleurs abdominales, les douleurs rhumatismales, les blessures, etc. les médicaments naturels existent. Les infections à base bactériennes ou virales trouvent des traitements à travers cette médecine qui a fait ses preuves à travers les temps. Nous avons également indiqué que, si le coronavirus à la base de la covid-19 est bien naturel, il ne pourrait pas résister à la pharmacopée africaine. Aussi, nous avions misé sur l’espoir d’un médicament à base des plantes médicinales développé par le docteur Valentin Agon, l’apivirine, présenté sous le nom d’api-covid-19, depuis le mois d’avril 2020. Mais, ce médicament attendait l’approbation des autorités scientifiques après une analyse complète de sa composition, de son efficacité et de son innocuité sur les malades soignés. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne pouvait pas se prononcer sur ce traitement sans avoir reçu les résultats des essais cliniques, conduits par des spécialistes de la santé et de la pharmacologie. Ce travail a été effectué par l’IRSS (Institut de Recherche en Sciences de la Santé) du Burkina Faso, sous la direction du Professeur Sylvin Ouedraogo, à travers une étude de la toxicité aiguë réalisée par le Laboratoire de Toxicologie de cet Institut avec ‘‘APIVIRINE’’ sur des rats, suivant les lignes directrices de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) et celles de la ‘‘Recherche pour l’évaluation de l’innocuité et de l’efficacité des médicaments à base de plantes’’.
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Après les résultats concluants, des essais cliniques ont été menés sur des malades de la covid-19, des classes d’âges de 20 à 65 ans. Au total, 45 patients tous consentants ont été recrutés.
Nous reproduisons ci-dessous les conclusions de l'essai clinique.
La Répartition des patients selon l’âge et le sexe :
La moyenne d’âge était de 35,04 ± 12,14 ans avec des extrêmes de 20 à 65 ans.
La tranche d’âge la plus représentée était celle de 20 à 35 ans.
Les femmes ont représenté 55,5 % des patients.
Répartition des patients selon l’âge et le sexe Tranche d’âge |
Hommes |
Femmes |
Total |
[20 ; 35[ |
14 |
13 |
27 |
[35 ; 50[ |
03 |
10 |
13 |
[50 ; 65] |
03 |
02 |
05 |
TOTAL |
20 |
25 |
45 |
La Répartition des patients selon le délai de guérison
A ce jour 38 patients ont présenté une guérison virologique dont :
- 13 patients après 4 jours de traitement
- 10 patients après 7jours de traitement
- 11 patients après 14 jours de traitement
- 04 patients après 21 jours de traitement.
Au total 7 patients sont toujours sous traitement et suivis dont :
- 2 à moins de 4 jours de traitement
- 2 compris entre 4 à 7 jours de traitement
- 3 compris entre 7 à 14 jours de traitement.
Les Effets secondaires signalés
Dans la présente étude, les effets secondaires étaient rares et mineurs, faits de vomissements chez deux patients, d’une constipation chez une patiente et de ballonnements abdominaux chez une autre patiente.
Les Cas particuliers
Certains patients, non éligibles à cause de la gravité de leurs tableaux cliniques : embolie pulmonaire, diabète, âge avancé etc, ont devant les effets bénéfiques constatés chez leurs proches éligibles, souhaité prendre l’Apivirine.
Ces patients après consentement éclairé ont également bénéficié d’une administration d’Apivirine et d’un suivi clinique.
Ainsi, sept (07) personnes considérées à risque ont bénéficié du traitement par Apivirine dont six (06) hommes et une (01) femme.
- L’âge des patients était respectivement compris entre 65 et 74 ans pour les hommes et de 80 ans pour la femme.
- Des maladies potentiellement graves étaient retrouvées chez ces patients, telles que l’hypertension artérielle (02) le diabète (02), l’asthme (01) la broncho-pneumopathie chronique obstructive (01). Deux (02) patients présentaient une embolie pulmonaire.
- Trois (3) patients présentant une difficulté respiratoire, sous oxygène ont été sevrés au 2e jour de traitement.
- Dans cette population trois (03) patients ont négativé au contrôle RT-PCR au 4ejour et les quatre (04) autres au 7e jour du traitement.
La Conclusion de cette étude de l’IRSS
Cet essai clinique a permis de démontrer l’efficacité et l’innocuité de l’Apivirine dans le traitement curatif du Covid -19 chez les malades de notre échantillon initial. Aussi son efficacité sur les malades à risque est indéniable, tous ayant été guéris après une amélioration précoce de leur état de santé.
Les Recommandations :
Nous savons que de nombreux pays et dirigeants africains attendent que les pays occidentaux, la Chine et la Russie, qui ont engagé la course vers la vaccination des masses, veuillent bien leur donner quelques doses pour la vaccination de leurs populations. Dans nos précédentes éditions, nous avons repris les recommandations des autorités sanitaires des pays occidentaux consistant à procéder par étapes dans les vaccinations : les personnes âgées dépendantes des établissements (EHPAD) et les équipes d’encadrement de ces établissements ; les personnels médicaux des hôpitaux en contact réguliers avec les malades ; les personnes âgées jugées à risque ; et enfin les autres catégories de populations. Dans le meilleur des cas, la vaccination des personnes jeunes et bien portantes ne pourrait intervenir qu’au printemps ou au début de l’été 2021. En attendant, les autorités sanitaires et les scientifiques continuent d’évaluer les bénéfices et risques des différents vaccins proposés, avant de les généraliser. Pendant ce temps, les traitements mis au point en Afrique et ainsi validés par les scientifiques et les autorités sanitaires, peuvent être administrés aux malades. C'est une démarche pragmatique sur un traitement efficace et non toxique.
Le coût de ces vaccins pour les pays pauvres pourrait s’avérer prohibitif. A moins d’adapter les vaccins aux pays selon leurs capacités à les payer. Les laboratoires pharmaceutiques ne sont des œuvres de bienfaisance, ni des organisations philanthropiques, ces vaccins devront être payés. Or, les économies mondiales ont été ébranlées, et notamment celles des pays occidentaux bénéficiaires de vaccins en tant que pays les plus éprouvés par la covid-19, et susceptibles d’aider les pays africains à acquérir les vaccins. Les contreparties seraient alors démesurées pour les pays pauvres. Mais, pour réduire les recours systématiques aux vaccins pour traiter toutes les classes des populations dans le monde, et au cas où les experts et chercheurs européens ou des autres pays auraient quelques doutes raisonnables sur le traitement avec le nouveau médicament africain, ils pourraient mener des tests sur les malades dans divers autres pays. Aussi, l'Afrique se présente désormais comme un partenaire actif et crédible dans la recherche mondiale sur les médicaments contre la covid-19.
Enfin, l’Afrique, de par sa structure démographique et l’exposition aux infections diverses liées aux maladies et épidémies diverses qui s’abattent très régulièrement sur le continent, a présenté une relative résistance à l’expansion de la covid-19. Les essais cliniques menés par l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS), qui ont été conduits sur une classe de 20 à 35 ans constituant la forte proportion d’adultes dans les structures démographiques africaines, font écho de la population africaine. L’Afrique devrait consacrer ses ressources dans le développement des traitements curatifs, plutôt que d’attendre les vaccins sur les souches virales en pleines mutations et dont on ignore encore les effets sur les contaminations.
Le traitement à base d’api-covid-19 Apivirine est désormais approuvé et disponible. Il a déjà fait ses preuves. Dirigeants africains, autorités de santé africaines, patients africains, vous avez un traitement contre la covid-19. Oui, il est d’origine africaine et l’on connaît déjà des arguments contre une découverte et une production africaine, et de plus reconnue et approuvée dans l’un des pays les plus pauvres. Mais, la dignité et le respect que l’on voudrait constituer la charpente de l’honneur, commence par la considération de soi-même. Les scientifiques africains peuvent aussi se révéler parmi les meilleurs du monde, pour peu que les Africains eux-mêmes prennent confiance en eux.
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Joyeuses fêtes de Noël et de fin d’année !
Prenez tous bien soin de vous, de vos familles et tous vos proches, et bonnes fêtes à tous dans le respect des mesures barrières.
Emmanuel Nkunzumwami
Écrivain - Essayiste
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Résultat des essais cliniques sur l'api-covid-19 Apivirine
Communique de presse de l'IRSS sur l'Aprivirine pour le traitement contre la covid-19