Le président François Hollande n'a plus droit à l'erreur
26 août 2014Le Président François Hollande et son Premier ministre n'ont plus droit à l'erreur. Deux ans après l'élection de François Hollande, le gouvernement éprouve encore de la peine à fixer un cap des réformes nécessaires pour relancer l'économie. Or, toutes les analyses indiquent que les priorités demeurent la relance de la croissance qui générera les emplois pour enrayer le chômage, et une bonne gestion des finances publiques impliquant la réduction des déficits budgétaires et de la dette. Mais comment y arriver en temps de crise continue depuis 2009 ? Plus de place aux débats, mais à l'action pour atteindre les résultats.
Pour réussir la politique de relance, les solutions ne sont plus seulement ni à Bruxelles (Union européennes), ni à Berlin (coopération franco-allemande), mais principalement à Paris. Le président François Hollande et son Premier ministre jouent sur la corde raide avec leur majorité socialiste. La contribution des Verts-Europe Écologie n'est pas déterminante. Mais celle de la droite et du centre sera cruciale pour réussir des réformes. La gauche est très divisée, alors que la gauche radicale du PS et l'extrême gauche sont devenues les principales forces d'opposition à la politique sociale-libérale de François Hollande. Les appuis de la droite éveillée pourraient alors aider l'Exécutif à réussir son pari. Mais au cas où le Premier ministre n'aurait plus la majorité au Parlement pour conduire la politique des réformes, il ne resterait qu'une solution : la dissolulution de l'Assemblée nationale. Et dans ce cas, la gauche perdrait l'assemblée, comme elle perdra le sénat le 28 septembre 2014. Et cette situation ouvrirait une période de cohabitation entre le président Hollande et le Premier ministre UMP jusqu'en 2017.