Nous assistons depuis quelques jours à un véritable lynchage médiatique et politique, organisé par les associations estampillées à gauche et des ténors des Partis de Gauche et relayé par les médias dont la Chaîne Parlementaire, les quotidiens Le Monde et Libération et le nouveau leader d’opinion des masses qu’est devenu Internet ! Comme si une information devient véritable, universelle, capitale et absolue quand elle emprunte la toile internet.

Qu’en est-il exactement ? D'abord : le contexte. Une sortie de récréation des Jeunes Populaires en Université d'été  dans le département des Landes pour accueillir en toute détente et convivialité le ministre Brice Hortefeux. Il est accompagné de Jean-François Copé. Un Jeune Populaire Français d'origine maghrébine, dans la détente et la bonne humeur avec ses camarades, veut se faire photographier avec les deux hommes politiques. Un cameraman de télévision filme la scène. La presse se saisit de l'image diffusée par la Chaîne Parlementaire  qui, ensuite, tourne en boucle en vidéo sur internet amplifiée par la presse écrite et audio-visuelle. Ensuite : des plaisanteries s'appuyant sur des caricatures socio-culturelles entre les perceptions en Europe d'un musulman et d'un chrétien. Le fait d'interdiction de la consommation du cochon et de l'alcool que le Jeune Populaire musulman ne respecte pas est brandi par le groupe des camarades Jeunes Populaires ; la caricature d'un Auvergnat grippe-sous pour Jean-François Copé envers son collègue Brice Hortefeux amuse. Mais le ministre Brice Hortefeux, qui concentre la défiance des agitations médiatiques de gauche et des associations patentées au service de la gauche pour avoir accepté d’être le premier ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire du Président Nicolas Sarkozy, serait, quant à lui, interdit d’humour et de détente. Et quand il prononce les mots « Noir », « Arabe », « Musulman », « Afrique », « Asiatique » ou d’autres mots horribles honnis par les Antiracistes, il est lui-même taxé de raciste. Les mêmes mots prononcés par n’importe quel officiel de gauche comme de droite passent inaperçus et tout à fait ordinaires. Et c’est en cela que la Gauche et certains de ses amplificateurs de bruits parmi les associations de lutte contre le racisme se trompent de champ de bataille. Ce ne sont pas les plaisanteries amicales -même si elles peuvent paraître de mauvais goût à l'évidence- qui fondent le racisme en France. En effet, au cours de l’Université d’été des Jeunes Populaires à Seignosse (dans le département des Landes), le ministre Brice Hortefeux est reçu par le président du Groupe UMP à l’Assemblée Nationale, Jean-François Copé qui le présente aux Jeunes avec humour et sans arrière-pensée raciste. A la demande d’un Jeune Populaire de se faire photographier avec ces deux hommes politiques très connus en France, Brice Hortefeux plaisante en déclarant que la photo vaudra dix euros. Ce que nous aimons tous dire pour plaisanter en donnant de la valeur à nos offres de générosité et d’amitié. Sur ce, Jean-François Copé ajoute dans le même humour : « il est Auvergnat », qu'il répète en riant pour dire que les Auvergnats aiment gagner de l’argent sur tous les actes posés !... C’est un humour qui aurait pu s’appliquer aux Juifs en Israël, aux Kikuyu au Kenya, aux Bamileke au Cameroun, aux Haoussa au Nigeria, etc. Chaque nation se choisit une partie de son peuple reconnue pour l’amour de l’argent dans les plaisanteries et les caricatures populaires. Brice Hortefeux n’a pas crié au scandale d’être reconnu comme Auvergnat "près-de-ses-sous" dans cette amicale caricature de son collègue. Mais les Jeunes Populaires présents sur les lieux plaisantent à leur tour sur leur petit camarade Jeune Populaire également, sur ses origines arabo-musulmanes : « c’est notre petit Arabe », « il est Kabyle, il mange du cochon et il boit de la bière... ». Sur quoi le ministre plaisante également à son tour pour faire écho aux Jeunes Populaires «Il ne correspond pas du tout au prototype». Contrairement à ce qu’affirme le président du MRAP, cela n’a rien d’insultant, de dégradant pour l'être humain et encore moins d’ignoble ! Il faut arrêter les qualificatifs irréfléchis car le combat est ailleurs. Et à force de banaliser et de voir le racisme partout, de crier de fausses horreurs pour exister dans les médias, de vraies situations de racisme seront également banalisées et ignoreront de vraies souffrances humaines. Et quand le jeune homme se place entre Jean-François Copé et Brice Hortefeux pour la photo, ses camarades jeunes populaires plaisantent : «c’est l’intégration ». A cette plaisanterie le ministre ajoute  «Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes» et finit par «Allez, bon courage !» à l'adresse de ce groupe de Jeunes Populaires. Nous sommes toujours dans les plaisanteries et des caricatures populaires. Et dans cette polémique qui enfle, personne n'a relevé que Brice Hortefeux pose sa main sur l'épaule de ce jeune militant du Mouvement Populaire pour la photo, ce qui est plutôt un geste convivial et de sympathie. Ce sont donc des messages et des échanges qu'il faut placer dans leur contexte et dans l'ambiance du moment pour les comprendre sans juger et condamner à priori un homme. Le racisme, pour celles et ceux qui le vivent au quotidien, a un visage et des conséquences dramatiques que sont : le chômage, le refus des emplois au profit des Blancs natifs du pays, le refus des logements dans des agences immobilières et par des propriétaires Blancs, la stagnation dans les évolutions professionnelles quand on réussit à faire valoir ses compétences et ses qualifications pour trouver un emploi, les limitations des emplois privés et publics dans les hautes fonctions, l’échec de l’ascension sociale, etc. Pour les défenseurs des Droits de l’Homme et les militants des luttes contre le racisme et pour l’Egalité des chances, voilà votre champ de bataille. Dans l’ouvrage de référence : « La Nouvelle Dynamique Politique en France », ils trouveront les clés réelles de l’intégration et de la lutte contre les discriminations : l’éducation, le logement, l’emploi, le revenu par le travail et l'usage maîtrisé de la langue française. Pour le reste, c’est de la démagogie et de la manipulation.

Que les responsables politiques socialistes s’offusquent de cette situation pour faire parler d’eux-mêmes, cela est naturel dans les combats politiques. Mais que le porte-parole qui a perdu son mandat de député européen, Benoît Hamon, en profite pour enfin trouver de la parole au nom du PS en déshérence et s’occupe à réclamer la démission du ministre Brice Hortefeux, cela frise le ridicule. Mais comme celui-ci ne tue pas, il pourra toujours s’amuser... La Gauche est très mal placée pour donner des leçons d’intégration et de reconnaissance des compétences des Noirs et des Arabes en France. Lorsque le Président François Mitterrand est arrivé au pouvoir, il a nommé Koffi Yamgnane au Secrétariat d’Etat à l’Intégration. Donc un Noir intégré va, à son tour et par effet magique,  intégrer les autres immigrés en France ! Combien de Noirs et d’Arabes ce ministre a-t-il intégrés ? Mais, c’est aussi manifester du racisme que de croire que « parce que Monsieur Koffi Yamgnane est Noir, il pourra aider les immigrés à s’intégrer ». Comme si les immigrés étaient des races et des espèces à part, parfaitement homogènes et bien identifiables, et qu’il faut un être de cette espèce pour parler avec eux ! On crée une nouvelle société d’Indiens en France avec leur chef Indien qui peut comprendre leur langage, leurs besoins et leurs coutumes ! C’est une fabrication politique de l’exclusion et ce n’était pas étonnant qu’il n’y ait pas eu de résultat attendu par les fabricants. Ce n'est pas étonnant car la solution, les moyens et les outils étaient et restent ailleurs, et ils n'étaient pas mobilisés par les pouvoirs politiques à cet effet. Il est tout de même encore étrange aujourd’hui que SOS racisme demeure un terrain de jeu des Noirs, formés et pris en charge par la Gauche, pour que les Noirs parlent aux Noirs. Où est l’ambition de l’intégration républicaine ? Où sont les interfaces Blancs-Noirs dans cette construction identitaire et communautaire ?

Mais depuis mai 2007, la France a fait sa première révolution culturelle. Et Rachida Dati est devenue la première ministre d’un véritable ministère régalien, non culturel, non communautaire, non réservé : le ministère de la Justice. Enfin, une Française, d’origine arabo-musulmane, à la tête d’un grand ministère de la République Française. Ce n’est pas la gauche qui l’a effectuée cette révolution culturelle, mais Nicolas Sarkozy venant des rangs de l’UMP –Le Mouvement Populaire classé à droite en France. Après près de vingt ans de pouvoir en France (quatorze ans de la présidence de François Mitterrand et cinq ans de la primature de Lionel Jospin), les Socialistes n’étaient pas parvenus à franchir ce pas de l’intégration « vraie » avec une véritable volonté de reconnaître les Français issus de l’immigration comme faisant partie intégrante du peuple français dans toutes ses composantes. Et pour ressusciter politiquement, la Gauche tente de s’accrocher à tout ce qui bouge et s’en prennent à Brice Hortefeux pour avoir osé une plaisanterie qui serait passée inaperçue de la bouche d’un Socialiste, d’un Communiste ou d’une autre personnalité politique de droite. C’est cela aussi la démagogie et la manipulation médiatique et politique du racisme. Mais les opprimés du racisme ne sont pas dupes, car eux savent où sont les sources de leurs problèmes. Pourquoi ces médias ne promènent pas leurs cameras dans les conseils d’administration des entreprises, dans les quartiers défavorisés, dans les transports en commun, dans les agences de logements, dans les écoles, dans les entreprises où l'accès à l'emploi ou aux promotions est encore un combat quotidien pour les Français Noirs issus de l'immigration, etc. pour nous remonter de vrais problèmes de racisme et des discriminations. Ce ne sont pas les témoins qui manquent mais le courage de dénoncer au quotidien des situations ignobles et inacceptables. Et que les victimes du racisme comme de véritables associations de lutte contre les discriminations et le racisme concentrent leurs efforts sur de véritables champs de bataille. Qu’ils ne se laissent pas manipuler. Et que les nostalgiques des sensations médiatiques laissent Brice Hortefeux poursuivre ses missions très difficiles au ministère de l’Intérieur car, pour réussir une meilleure intégration et la construction d’une nation fraternelle apaisée, des libertés et de l’égalité, nous avons besoin de la sécurité et du respect des lois qui s’imposent partout et à tous les citoyens.

Emmanuel Nkunzumwami
Auteur de La Nouvelle Dynamique Politique en France, Editions L'Harmattan.

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