COMPRENDRE LA CRISE BANCAIRE ET FINANCIERE : LES CLES.
30 sept. 2008Les marchés financiers et les banques traversent une gigantesque crise. Cette crise est un pur produit importé des États-Unis. De nombreux commentateurs y vont de leurs souvenirs : la crise de 1929 qui avait balayé d’immenses fortunes à Wall Street avant de se propager en Europe pour faire de bonnes affaires à Adolf Hitler, qui s’en est servi pour lancer d’ambitieux programmes de redressement économique en Allemagne et ainsi s’assurer de la sympathie des classes basses et moyennes avant de défier le monde avec la deuxième guerre mondiale et son cortège de malheurs.
D’autres y voient une occasion de déclencher « une révolution », tout en sachant que la crise est produite par la perversion du capitalisme dont les fondamentaux ont été dévoyés par de subtils escrocs et virtuoses des produits dérivés complexes négociés sur les marchés boursiers. Cependant, aucun autre modèle économique, après l’échec retentissant du communisme et du marxisme à travers le monde, n’est disponible en rayon pour l’échanger contre le capitalisme devenu « fou ».
Mais au fond, où est la source de la crise actuelle ?
Revenons sur les fondamentaux de la vie des peuples. Au centre de l’Économie se trouvent les consommateurs et les producteurs ; et ce sont principalement les êtres humains car ce sont eux qui émettent des décisions ou des arbitrages sur leurs besoins ; y compris les décisions qu’ils prennent pour les animaux dont ils sont la charge. Donc, les êtres humains, de toutes les nations, se nourrissent (besoins alimentaires, agricoles, etc.), se font soigner (besoins de santé publique, de meilleures conditions de vie, entretien de santé individuelle, etc.), se vêtissent (besoins de soigner le corps, de le couvrir, de se présenter en public et partout où les êtres se croisent, etc.), se déplacent (besoins de transports collectifs et personnels, etc.), se logent (besoins de logements individuels ou collectifs, etc.). Ces différents besoins sont transculturels et concernent tous les êtres humains à travers le Monde.
Face à ces besoins, -les économistes les appelleront collectivement « la Demande du marché »-, les réponses vont varier d’un pays à l’autre, ou d’un choix politique à un autre, selon que la nation intervient pour apporter de l’offre et réguler sa distribution ou que la nation délègue ses compétences à des opérateurs privés pour intervenir à sa place. Tantôt il régule (sécurité publique, santé publique, éducation publique, etc.…) tantôt il laisse les opérateurs décider de leurs modalités d’intervention (moyens de transport individuels et collectifs, logements individuels et collectifs, production industrielle, etc.…). La première figure était usitée dans des régimes socialistes ou communistes où l’État décidait de tout pour tous les habitants. La deuxième figure rappelle le libéralisme économique, qui fonde les performances des économies des pays industrialisés occidentaux (États-Unis, Canada, Europe Occidentale, etc.).
Pour répondre à la demande des citoyens, l’État ou les opérateurs privés mettent en route les moyens de production pour apporter les réponses. Cela passe par la production agricole ou industrielle. Nous sommes alors dans l’économie « réelle » basée sur la mise à disposition des produits « physiques » qui répondent à la demande des citoyens. Cependant, nous sommes sortis depuis la nuit des temps du système de troc et les échanges entre la demande et l’offre s’effectuent par l’intermédiaire de la monnaie. Tout est alors convertible en monnaie pour faciliter les négociations des échanges et la fluidité des transactions. La formation des prix de transactions se décomposant alors en deux parties : le remboursement du « coût de revient de mise à disposition du produit au consommateur final » et la marge financière servant à investir pour améliorer les outils de production, payer les impôts, rembourser les dettes éventuelles, rémunérer les apporteurs de capitaux servant à faire tourner les unités de production et se constituer une épargne servant de base pour élargir son domaine de production ou diversifier les offres sur les marchés variés. Aussi longtemps que l’économie fonctionne sur ce modèle, tout se justifie et les besoins nouveaux qui améliorent la vie quotidienne des citoyens induisent les productions physiques nouvelles qui répondent à ces demandes. Il arrive que les nouveaux savoir-faire et les compétences industrielles précèdent l’expression des demandes des consommateurs, et réorientent les modes de vie des citoyens. Il y a donc régulièrement les situations complémentaires de l’évolution des marchés par les nouvelles demandes ou par de nouvelles offres qui impriment les nouvelles demandes.
La perversion de l’Économie, dans le système capitaliste « dévoyé », intervient dès lors que l’argent n’est plus seulement un moyen de transaction et de régulation entre la demande des consommateurs et l’offre des industriels, mais un objet de spéculation par lui-même… On passe alors de l’économie « réelle » vers l’économie « virtuelle ». Et lorsque la bourse, lieu de transaction des valeurs marchandes (financiers, matières premières, valeurs des entreprises, etc.), devient la seule référence pour piloter l’économie des entreprises et des opérateurs économiques, elle prend la place des « régulateurs » que sont les États. C’est ainsi que Wall Street, la bourse américaine devenue la référence mondiale, est devenu le régulateur de l’économie mondiale par l’entremise de la puissance incontestée de l’économie américaine qui domine le monde. Le manque de régulation conduit forcément à des dérives. Et c’est la source de la crise bancaire et financière actuelle.
En effet, les financiers ont développé de la spéculation sur les pauvres aux États-Unis. Les besoins naturels de logement ont été le déclencheur et au centre de ces spéculations. Les citoyens peu argentés américains, rêvant de posséder un logement, se sont adressés aux financiers pour leur prêter de l’argent en vue d’acquérir ce précieux bien qu’est le logement. Les banquiers et les financiers ont prêté à des taux très bas (1% à 2% de taux d’intérêts au départ) avec des clauses d’augmentation en spéculant sur des augmentations des revenus de leurs clients. Ce sont ces fameux taux d’intérêts variables, indexés à des évolutions des indices boursiers. La bourse augmentant à travers des indices compexes, les taux d’intérêts augmentaient également, rendant ensuite les mensualités de plus en plus élevées pour les clients. Cependant, les premiers prêteurs de fonds, avaient pris soin d’assurer ces prêts pour se garantir les paiements et avaient ensuite vendu ces prêts par paquets de portefeuilles à d’autres gestionnaires de portefeuilles dans les « banques d’affaires », dans des compagnies d’assurances et dans les fonds de gestion à travers le monde, en leur vendant l’espérance de gain à travers les indices boursiers. C’est la cascade des surprimes d’assurance gonflant déraisonnablement ces crédits, appelés «subprimes ». En les chargeant avec les taux d’intérêts de plus en plus élevés et des commissions de transaction sur la chaîne de transmission de ces crédits, les opérateurs financiers ont terriblement gonflé la valeur des crédits initiaux et donc survalorisé les logements auxquels ils se rapportent. Les clients ne pouvant plus payer, ceux-ci ont été priés de quitter leurs logements. Les maisons et logements surévalués étaient devenus invendables précipitant ainsi les fonds de gestion de ces crédits en faillite. Ces différents crédits, appelés « des actifs pourris ou actifs à très hauts risques » et détenus dans différentes banques d’affaires et banques d’investissement, sociétés de gestion d’actifs, et des fonds spéculatifs, se sont répandus dans différents pays opérant sur ces bourses spéculatives. Néanmoins, étant mélangés avec d’autres crédits divers non remboursables également, les gestionnaires de portefeuilles sont dans l’incapacité de comprendre le contenu réel de leurs portefeuilles, sauf qu’ils constatent jour après jour, sur les cotations boursières, que leurs portefeuilles perdent régulièrement ou brutalement leurs valeurs. Chacun essaie alors de se débarrasser de ces actifs pourris mais personne n’est prêt à les acheter… Et c’est la faillite des banques qui en avaient fait leur fonds spéculatifs pour gagner beaucoup d’argent. Les faillites frappent alors toutes les banques et tous les établissements financiers exposés à ces actifs, à commencer par les États-Unis qui les ont générées. Et aujourd’hui : aux États-Unis, la quatrième banque américaine, Wachovia, a été rachetée dans l'urgence par Citigroup lundi, sous l'égide des pouvoirs publics américains. Cette disparition vient s'ajouter à la faillite de Lehman Brothers, au rachat de Washington Mutual et de Merrill Lynch ainsi qu’au renflouement d'AIG. Au Royaume-Uni, le gouvernement a été contraint lundi de nationaliser la banque Bradford & Bingley. Plus proche de la France, les gouvernements belge, français et luxembourgeois ont décidé mardi d'injecter 6,4 milliards d'euros dans le bancassureur franco-belge Dexia, deuxième victime en Belgique de la crise financière après le belgo-néerlandais Fortis. Lundi, le titre Dexia avait perdu près de 30% et le titre, après une suspension mardi en début de séance, reprenait 10,25% à Paris. Les deux dirigeants de cette banque, Pierre Richard et Axel Miller, ont démissionné mardi. Le gouvernement belge suivait également de près la situation des banques ING et KBC en difficulté au bord de la faillite. En Irlande, le gouvernement irlandais a annoncé mardi la mise en place d'une garantie de deux ans sur les dépôts de six grandes banques locales au bord de la faillite. En Allemagne, Hypo Real Estate a échappé de justesse à la faillite lundi grâce à une ligne de crédit de 35 milliards d'euros garantie pour l'essentiel par l'État. En Italie, la cotation de la banque UniCredit à la Bourse de Milan, après avoir franchi sa limite de baisse autorisée, alors que le titre chutait de 9,50% mardi. Enfin et toujours mardi, la Banque du Japon (BoJ) a encore injecté 3.000 milliards de yens (19,5 milliards d'euros) dans le système bancaire nippon, intervenant pour la 10ème journée ouvrable consécutive.
Les pays du monde industrialisé tournent les regards vers les États-Unis pour se positionner. Cependant, après la solution proposée par le secrétaire au Trésor Henry Paulson et rejetée par la Chambre des Représentants américaine par 23 voix d'avance (228 contre 205) lundi le 29/10, toutes les places financières dans le monde ont ouvert dans le rouge mardi. Un nouveau scrutin ne devrait pas intervenir avant jeudi, le Congrès étant théoriquement fermé mardi et mercredi pour cause de Nouvel An juif. En attendant et comme il faut que l’économie financière mondiale continue de tourner, même en pleine crise, la Réserve Fédérale américaine a doublé lundi à 620 milliards de dollars les lignes de crédit accordé aux autres banques centrales. Et la Banque centrale européenne a alloué mardi 190 milliards d'euros. Dans un entretien mardi au quotidien italien "La Stampa", le prix Nobel d'économie américain Joseph Stiglitz a dit s'attendre à une longue période de récession aux États-Unis et à la victoire du démocrate Barack Obama à la présidentielle de novembre. Et voilà que la crise financière et bancaire s'introduit allègrement comme invité d'honneur dans la campagne pour les élections présidentielles aux Etats-Unis.
A Paris, le président français Nicolas Sarkozy a réuni dans la matinée de ce même mardi les dirigeants des principales banques et compagnies d'assurances françaises pour évoquer leur situation. Cependant le système bancaire français peut se réjouir de son ADN de système frileux et prudent contre les aventures non maîtrisées. Depuis 1999, il existe un Fond de Garantie des Dépôt (FGD) auquel toutes les banques ayant leurs sièges sociaux en France cotisent, et qui garantit que les citoyens ne seront jamais totalement démunis de leurs dépôts comme cela est souvent arrivé aux États-Unis. Ce fond garanti par l’État et la Banque de France, assure que tout déposant est garanti jusqu’à 70.000€ par compte détenu en individuel (140.000€ pour un couple détenant un compte joint). Il garantit le même montant pour les comptes de titres (actions, sicav). Ce système est le plus généreux des pays capitalistes (mais le modèle français est précisément social-libéral, jouant un peu plus sur la composante "sociale" lorsque la Gauche arrive aux affaires et se réquilibrant dans la gestion "sociale-libérale" quand la Droite reprend la main comme aujourd'hui). Les banques étrangères ayant leur filiales en France restent soumises à la législation de leur pays d'origine. Ainsi, les banques d'origine anglaise garantissent 44.000€ pour tout compte de dépôts alors que les banques néerlandaises grantissent 38.000€ pour leurs clients en cas de faillitte. L'Union Européenne préconise, quant à elle, une garantie encore plus faible de 20.000€. Par ailleurs, les banques françaises étant principalement des banques de dépôts dont peu d’entre elles ont développé des activités diversifiées dans les produits dérivés complexes indexés à des indices boursiers en suivant les banques d’affaires et les fonds spéculatifs américains, elles sont moins exposées aux risques que les banques aux États-Unis. Il est donc clair que les entreprises et les individus qui ont placé leurs fortunes dans les banques ayant fait faillite, se retrouvent relativement aujourd'hui démunis.
Il ressort de ce contexte international que la Crise actuelle n’est pas une crise économique comme les autres, mais une crise bancaire et financière à travers les spéculations boursières. Elle n’affecte pas encore la consommation et l’exportation des biens de matières premières, d’énergie, de produits manufacturés industriels et de services. Mais elle pourrait, par contagion, devenir une véritable crise économique par la répercussion sur la rareté de l’argent pour financer la consommation, sur le coût du crédit à la consommation, à l’investissement et au soutien à l'export, ce dernier étant confronté précisément à la crise bancaire et financière mondiale et à la crise de confiance entre les principaux opérateurs économiques mondiaux. Tous les efforts des gouvernements, aux États-Unis, en Europe et en Asie, consistent à circonscrire le fléau aux seules banques, et principalement des banques d’affaires et des fonds spéculatifs, afin d’épargner les citoyens qui sont des moteurs de l’économie par la consommation et des entreprises par la production et l’exportation. Par son intervention, le Gouvernement soutient l’accès au crédit à la consommation et à l’investissement pour que le moteur de l’économie réelle continue de tourner. En s’éloignant de la mission première de l’argent, qui est de financer les transactions entre les consommateurs et les producteurs, et soutenir des équilibres économiques, les spéculateurs boursiers sur les dépôts, les crédits, les matières premières, le pétrole, les couvertures, les produits dérivés de plus en plus complexes et des indices divers, en dehors de toute réglementation efficace, de nombreuses banques et compagnies d’assurance se sont totalement déresponsabilisées de leur rôle d’opérateur de l’économie pour se rapprocher de l’escroquerie aux dépens de leurs clients.
Cette crise démontre une fois encore qu’il n’y a d’économie solide qu’industrielle (comme cela a été développé dans l'ouvrage : "La Nouvelle Dynamique Politique en France", Editions L'Harmattan 2007) et que le rôle principal des banques est d’accompagner tous les acteurs et les opérateurs économiques dans le développement de cette économie -agricole, industrielle, de services connexes-, et non de jouer au casino de toutes les ruses qu’offrent les places boursières pour escroquer leurs clients. Les gestionnaires des portefeuilles boursiers étant rémunérés à travers les volumes des actifs de leurs portefeuilles et des plus-values qu’ils réalisent en les vendant, ces virtuoses du dévoiement du rôle de l’argent se sont indécemment enrichis : les dirigeants des principales banques d’affaires américaines ont gagné jusqu’à 95 milliards de dollars par ce jeu de spéculations avant de mettre leurs banques en faillites, aux dépens de leurs clients. L'appât du gain facile et immédiat des spéculateurs en bourse a détourné ces experts de leurs missions. La justice devrait s’intéresser à ces individus pour qu’ils remboursent de leur patrimoine les clients floués et qu’ils ne s’enrichissent pas quand la bourse leur est favorable alors que les citoyens héritent de leurs escroqueries en mettant l’argent de leurs impôts dans le sauvetage des banques en faillite par le biais des nationalisations.
Par ailleurs, comment justifier que dans une banque d'affaire, une société de gestion de patrimoine, un fonds spéculatif ou d'investissement, souvent adossés à une banque de dépôts pour lever les fonds, un trader jouant sur les spéculations en bourse puisse gagner jusqu'à 10 millions d'Euros pendant que son collègue de la même entreprise ou d'une entreprise similaire, le meilleur attaché commercial d'entreprises (ACE) qui passe ses journées à apporter des solutions financières à ses "clients entreprises" pour qu'ils continuent à se développer, à créer des emplois, à investir pour l'avenir, pour la performance et pour la compétitivité et créer de la valeur pour la nation, arrive difficilement à un revenu annuel global de 100.000€ ? Il faut donc plafonner les revenus des traders pour garder des écarts de salaire "moralement acceptables" au sein des banques et des sociétés financières. De même, un chef d'entreprise est soumis à plusieurs contraintes de ses financiers et ses actionnaires (qui sont parfois des fonds de pensions et d'investissement opérant sur les marchés internationaux) : l'entreprise doit croître plus vite que son marché (ce qui est déjà difficile dans un environnement de forte pression concurrentielle et un exploit en soi par les temps qui courent !), afficher une rentabilité nette supérieure à 8%-10% (donc comprimer les coûts au maximum, y compris par des licenciements de ceux qui sont en charge de produire la richesse de la même entreprise), afficher une croissance du résultat net comptable et du cash flow supérieure à 10% pour pouvoir accroître le dividende de ses actionnaires (souvent au détriment de l'évolution salariale du personnel de l'entreprise). En cas de ratio non conforme, le cours de bourse de l'entreprise chute brutalement et les actionnaires s'en détournent, précipitant ainsi sa faillite. Il faut donc moraliser "le capitalisme" pour l'orienter vers l'équilibre entre l'argent et son usage premier de financer l'économie "réelle". Enfin, aucun patron d'entreprise ne peut justifier une rémunération de 20 millions de dollars par an (et on remarque que le risque des patrons des banques est nul en raison du fait que l'Etat prend en charge sa faillite alors que les patrons encaissent leurs "golden parachutes" de plusieurs millions ou de dizaines de millions d'euros et s'en vont joyeusement), pendant que les salariés qui produisent la richesse des entreprises sont ignorés. Il convient donc de plafonner les rémunérations de dirigeants par un multiple (négociable avec les pouvoirs publics) du SMIC et de rémunérer les performances réelles du chef d'entreprise. Il faudra affirmer des indemnités de sortie très encadrées et plafonnées pour ceux qui ont réellement réussi à "sauver" les entreprises, et des sorties sans indemnité voire des sanctions pour ceux qui ont ruiné les entreprises dont ils avaient la charge. Mais pour l'heure, les entreprises de production -industrielle ou de service- ne sont pas encore touchées par la crise. Il s’agit donc bien d’une crise financière des banques (sur les dépôts et les profits, d'autant plus extraordinaire que d'importantes transactions se sont déroulées à crédit en espérant couvrir d'importants découverts par des ventes à terme avec de grosses plus-values), mais qui risque de se répercuter sur la crise du crédit et donc ralentir l’investissement, la consommation et les exportations qu’il convient de colmater rapidement par son origine, donc en sauvant principalement les banques qui exercent leurs métiers de banque de financement de l’économie réelle. La France, qui vit toujours avec un déficit chronique du commerce extérieur, risque de se réveiller à la fin de 2008 avec un déficit du commerce extérieur de plus de 50 milliards d'Euros ! L'énergie (coût du pétrole et du gaz), les matières premières, l'Euro ont augmenté en pesant lourdement sur la compétitivité par les coûts des entreprises françaises. Mais, sur le plan mondial, il va falloir revenir sur l'économie réelle, et sur une gestion saine, prudente et sévèrement contrôlée des banques et de tous les établissements financiers. Et vive l’économie basée sur les échanges des biens et des services entrant dans le développement du mieux-être des citoyens et qui tourne le dos aux spéculations folles qui détruisent la valeur. Et que les instances gouvernementales se réveillent pour enfin réguler les mécanismes financiers à travers le monde pour que les citoyens du monde vivent une mondialisation régulée et contrôlée.
par Emmanuel Nkunzumwami,
auteur de "La Nouvelle Dynamique Politique en France",
Editions L'Harmattan, 2007.