La progression des contaminations et des décès attribués au virus de la covid-19, entre 2020 et 2021, montre des situations complexes par rapport à ce virus et aux différents variants connus.


Introduction

     Nous présentons des situations variées et très contrastées selon les espaces covid-19 dans le monde et selon les pays. Nous observons que, dans notre base de 130 pays et entre l’année 2020 et l’année 2021, sept pays ont connu une mortalité qui a été multipliée entre dix (10) fois et trois cent cinquante-six (356) fois, que les niveaux de contaminations testées et enregistrées ont évolué entre cinq (5) fois et trois cent trente-deux (332) fois ! Par ailleurs, dans ces mêmes pays, on constate que les niveaux de la couverture vaccinale à la date du 31 décembre 2021, évoluent entre 1.014 et 2.005 doses de vaccins par population de mille habitants, à l’exception du Mozambique (471) et la Somalie (95). L’Uruguay (2.005) et la Cuba (2.673) affichent même une couverture de plus de 2.000 doses de vaccins par population de mille habitants. Ces pays qui se distinguent ainsi sont la Thaïlande, Taïwan, Cuba, l’Uruguay, le Rwanda, le Mozambique et la Somalie. Comment alors comprendre cette violente évolution de la mortalité et des contaminations, alors que les pays ont fourni d’importants efforts de vaccination ?

1- Les plus fortes progressions des décès et des contaminations entre 2020 et 2021.
Pourquoi ?

     Nous présentons également quatorze pays dont les décès attribués au covid-19 et ses mutants, ont été multipliés entre cinq (5) fois et dix (10) fois, pendant que le nombre de personnes contaminées et enregistrées positives à la covid-19 ont été multipliées entre trois (3) et onze (11) fois. Plusieurs pays de cette liste affichent une couverture vaccinale de plus de 1.000 doses de vaccins pour mille habitants, à l’exception du Paraguay (958), le Kazakhstan (931), les Philippines (990), l’Ukraine (649) et la Côte d’Ivoire (182) au 31 décembre 2021.

Le tableau montre un extrait des pays ayant connu la plus forte progression de la mortalité entre 2020 et 2021. Lon constate dans la dernière colonne que nombre de ces pays disposent dune importante dotation de doses de vaccins au-delà de 1000 doses (voire plus de 2.000) pour mille habitants. Il faudra analyser les déterminants de la mortalité et les disparités entre les pays ayant fourni des efforts comparables dans la vaccination, mais qui se retrouvent dans de forts écarts dans les niveaux des décès attribués au covid-19 et aux contaminations enregistrées. En Afrique, le Rwanda et la Tunisie ont fourni le même effort des dotations en vaccins, soit 1.014 et 1.019 doses pour mille habitants, mais le Rwanda a multiplié par 15,7 fois le nombre de décès contre 5,5 fois en Tunisie, entre 2020 et 2021. De même, lUruguay a fourni un effort comparable à celui de la Corée du Sud, soit 2.005 et 2.009 doses pour mille habitants, mais lUruguay a multiplié les décès par 35,5 fois contre 6,3 fois en Corée du Sud, entre 2020 et 2021. Il y a donc dautres déterminants à analyser.
 

2- Dans un autre groupe de vingt pays, nous observons que les décès ont été multipliés entre trois (3) fois et cinq (5) fois, pendant que les contaminations enregistrées ont été multipliées entre trois (3) fois et neuf (9) fois, entre 2020 et 2021. De même que les pays ayant connu une explosion de la mortalité et des contaminations, les niveaux de vaccination atteignent plus de 1.000 doses pour mille habitants, à l’exception du Sénégal (137), Angola (47), le Madagascar (27), le Ghana (22), le Bangladesh (803), l’Éthiopie (95), l’Afrique du Sud (470), le Kenya (183), le Pakistan (709) et l’Égypte (516), soit 50% de ces pays. Pourquoi ces derniers pays ne présentent-ils pas beaucoup d’explosion de la mortalité ou des contaminations alors qu’ils sont moins bien couverts par les vaccins ?

Le tableau montre un extrait des pays ayant connu une progression modérée de la mortalité entre 2,8 fois et 4,7 fois. On constate que la Grèce affiche 4,3 fois de décès en 2021 par rapport à 2020, et 8,8 fois de contaminations ; elle atteint une couverture vaccinale de 1.650 doses pour mille habitants. Dans le même temps, l’Égypte assume une multiplication par 2,9 fois des décès et 2,8 fois les contaminations. Néanmoins, sa couverture vaccinale n'est que de 516 doses pour mille habitants. De même, le Kenya  a multiplié les décès par 3,2 fois et les contaminations par 3,1 fois ; il affiche un effort de 183 doses pour mille habitants. L'Inde, le Brésil ou la Tchéquie présentent le multiple comparable de la mortalité et des contaminations, mais ils ont investi dans plus de 1.000 doses de vaccins au 31 décembre 2021. La structure démographique et des conditions de vie doivent constituer d'importants déterminants dans la résistance au virus de la covid-19.
 

3- Un dernier groupe de vingt pays est également identifié. Il est dominé par les pays Occidentaux d’Europe et d’Amérique du Nord. Les contaminations ont été multipliées entre 2 fois (au Maroc) et 8,8 fois (en Irlande) pendant que les décès ont été multipliés par 1,5 fois (en Belgique) et 2,8 fois (en Finlande). Il convient de constater que, si le Chili et le Danemark atteignent respectivement 2,299 et 2.086 doses de vaccins pour mille habitants, de nombreux autres pays se situent au-dessus de 1.000 doses de vaccins pour mille habitants. Cependant, l’on observe, sous réserve de la fiabilité des données statistiques remontées par ces pays, que le Nigeria (69), l’Irak (352) et la Bolivie (836) affichent la couverture vaccinale plus faible, tout en présentant une évolution faible de la mortalité et des contaminations. Enfin, de nombreux pays occidentaux ont déjà connu une très forte mortalité en 2020, telle que les personnes les plus vulnérables étaient décédées lors de la deuxième et la troisième vague de la pandémie. Aussi, l’indicateur des décès pour un million d’habitant était fortement dégradé aux États-Unis (2.555), la Belgique (2.443), l’Italie (2.273), le Mexique (2.321), le Royaume-Uni (2.189), la France (1.845), l’Autriche (1.525), la suède (1.512), très loin devant la Finlande (282), le Maroc (402) ou Israël (952) appartenant au même groupe.

Le tableau ci-dessus montre l'accroissement des décès dans le monde, avec une multiplication par trois environ, n'est pas dû aux pays occidentaux qui avaient déjà connu une forte mortalité en 2020 et au début de l'année 2021, alors que le reste du monde a accéléré la mortalité après le premier trimestre de 2021. Plus violemment frappés par la pandémie, les pays occidentaux connaissent en 2021 une accélération sur les guérisons : 39 fois en Belgique atteint, 42 fois en France ou encore 24 fois en Irlande.
 

Conclusion

Cette petite étude visait la présentation des évolutions des contaminations et de la mortalité entre 2020 et les 2021, ainsi que les efforts fournis par les pays dans la couverture vaccinale au 31 décembre 2021. Cependant, elle ne dégage pas un lien formel et une corrélation nette entre la couverture vaccinale et la résistance au virus de la covid-19. Dans certains pays, nous observons que la progression de la vaccination s’est même accompagnée de celle des mortalités et des contaminations, sans mettre en évidence les relations entre les deux situations. Cependant, l’on observe que de nombreux pays ayant fourni un modeste effort de vaccination (sous la barre de 500 doses de vaccins pour mille habitants) ne connaissent pas pour autant une explosion de la mortalité comme dans de nombreux pays occidentaux. Des analyses d’experts en virologie et en génétique pourront proposer une meilleure compréhension de cette faible corrélation entre les contaminations, les mutations du virus de la covid-19, la mortalité, les effets des vaccins et l’immunité naturelle selon les régions géographiques, les pays et les peuples. La vaccination n’aurait donc pas clairement convaincu dans de nombreux espaces covid-19 dans le monde, car les personnes entièrement vaccinées sont aussi contaminées par le virus de la pandémie, en deviennent malades et se retrouvent également en réanimation. On y relève même les décès, contrairement au principe même du vaccin qui doit empêcher toute contamination, et donc toute transmission de la maladie aux tiers. Ensuite, une injection devrait suffire pour assurer la protection des personnes pour plusieurs années ; or nous arrivons à la troisième, voire la quatrième injection depuis janvier 2021 pour protéger contre la même maladie. En revanche, il semblerait que d’autres facteurs sont devenus déterminants pour réduire des situations d’aggravation ou de décès des malades. Ce sont notamment des structures socio-démographiques et des conditions de vie des populations qui agissent fortement sur la résistance des populations au virus de la covid-19 comme à d’autres multiples virus.

Emmanuel Nkunzumwami

Écrivain-Essayiste
Directeur de Neres Conseil
E-mail :
emmankunz@gmail.com

Les publications en librairies :


Information au lecteur :

Abonnez-vous pour recevoir automatiquement nos publications.

Sur la page de votre mobile :
En haut, dans la bande noire, vous avec un icône présentant une enveloppe ouverte. Cliquez dessus et écrivez votre E-mail dans le champ S'abonner.


Sur la page de votre ordinateur :
En haut dans bandeau vert, sous le nom EMMANUEL  NKUNZUMWAMI, cliquer sur NEWLETTER et suivre les indications ci-dessous :

Le nom et ladresse e-mail des abonnés à ce blog sont exclusivement utilisés pour la diffusion des articles de ce blog : www.nouvelle-dynamique.org ; il en est de même pour tous les destinataires des informations diffusées par ce site. Il ny a aucune autre utilisation de ces données.
Vous gardez le plein droit de vous abonner, de vous désabonner ou de demander la suppression de votre e-mail de nos listes de diffusion.


Cest tout, cest très simple, cest tout à fait libre, cest unique et cest gratuit ! Le savoir n'est utile que quand il est partagé.

BONNE LECTURE ET A TRÈS BIENTÔT !

 

 

Retour à l'accueil