PLUS DE 1,43 MILLION DE MORTS VICTIMES DE LA COVID-19, PLUS DE 17,270 MILLIONS DE PERSONNES ENCORE MALADES OU ASYMPTOMATIQUES AU 25 NOVEMBRE 2020
26 nov. 2020Dans cet article :
0. Introduction
I. Les principales données sur le covid-19 dans le monde
2. Évolution de l'Afrique face au covid-19 au 19 octobre 2020
3. Conclusion
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mise à jour jeudi 26/11/2020
La situation du monde face à la pandémie de la covid-19 s'est très fortement dégradée depuis le début de ce mois de novembre 2020, en raison de la reprise encore plus violente des progressions des décès et des contaminations dans plusieurs pays du monde, et plus particulièrement en Europe. Nous explorons les situations dans chacun de nombreux pays d'Europe et d'Amérique latine. La situation apparaît relativement stable en Afrique et en Asie orientale.
Notre Panel100, recensant 100 pays de tous les continents et représentant 89,4% des 7,780 milliards d'humains dans le monde (soit 6,952 milliards), indique que dans la seule journée du 25 novembre 2020 :
549.982 personnes ont été détectées positives au covid-19 et 11.347 (contre 6.129 personnes le 9/11) en sont décédées. Ces nombres de contaminations et de décès sont encore en augmentation tous les jours au niveau mondial.
Au niveau mondial encore, notre Panel100 recense un total des personnes contaminées depuis le début de la pandémie atteignant 58,368 millions de personnes (soit 96% de l'ensemble mondial). On note 1,398 million de personnes décédées (soit 98% des décès du ou avec le covid-19 dans le monde), alors que 17,319 millions de personnes en sont encore malades ou présentent le virus en situation asymptomatique, donc restent contagieuses (soit 99,8% des personnes testées positives aujourd'hui asymptomatiques ou malades dans le monde).
Enfin, 39,651 millions de personnes de notre Panel100 sont déclarées guéries de la covid-19 (soit 95% des personnes guéries dans le monde). Ce Panel reste le miroir en grandeur nature de la situation du monde face à la pandémie covid-19.
Cet article présente l’état des lieux du monde, avec de nombreux tableaux de synthèse, des données de chacun des pays de notre Panel100 et les évolutions des indicateurs au 25 novembre 2020. Nous poursuivons avec les indicateurs de situations de dangerosité, en introduisant l'indicateur des personnes testées positives, encore malades ou asymptomatiques, donc présentant un risque de contamination (malades & contagieux pour une population d'un million d'habitants) dans chacun des pays du Panel100. Cet indicateurs de dangerosité distingue les pays pays selon la probabilité plus ou moins élevée de rencontrer les personnes malades et susceptibles de contaminer. Au-delà de 5.000 personnes encore malades ou symptomatiques, le risque de contamination devient élevé, voire très élevé.
I. Les principales données sur la covid-19 dans le monde.
1°- Le relâchement sur l’application des mesures barrières de protection contre le virus après le déconfinement a provoqué une nouvelle expansion du virus dans de nombreux pays. Aussi, les pays, les régions et de nombreuses grandes villes procèdent à des "reconfinements" totaux ou partiels des populations pour réduire la propagation du virus. L’État d’Israël a été amené à reconfiner toute sa population pour trois semaines à partir de vendredi 18 septembre 2020. L'Irlande reconfine également sa population ainsi que le Pays de Galles en Grande Bretagne. Finalement, c'est tout le Royaume-Uni qui reconfine sa population. En France, après l'application du couvre-feu dans les grandes métropoles les plus touchées, elle a étendu ce couvre-feu à 54 départements sur les 95 de la France métropolitaine. Mesure insuffisante, le président de la République a été amené à "reconfiner" tout le pays à partir du 30 octobre 2020 pour une durée initiale de cinq semaines. Aujourd'hui, les autorités françaises ont décidé l'allègement du confinement en trois étapes : 1°) le 28/11, tous les commerces sont ouverts, mais les habitants restent astreints au port du masque, et à un rayon de 20 km de déplacement pour une durée journalière maximale de 3 heures. 2°) le 15/12, la circulation des habitants est autorisée sans autorisation, sauf au delà de 21h jusqu'à 7h du matin où le pays instaurera le couvre-feu sur tout le territoire. 3°) le 20/01/2021, tous les commerces, y compris les bars, cafés et restaurants seront ouverts et toutes les activités, y compris l'enseignement supérieur en présentiel, se remettront en activité. Une attention particulière sera portée sur les lieux de rassemblement, tels que les lieux de culte, les cafés, brasseries et restaurants et les lieux d'enseignement supérieur, dont il est prouvé qu'ils sont devenus de clusters de propagation du virus. Nul doute que d'autres pays suivront bientôt selon le niveau de la propagation des contaminations. Il faut limiter au maximum les interactions humaines qui favorisent les contaminations. Car à la source de toutes nos difficultés sanitaires, il y a d'abord l'infection. Sans traitement et guérison rapide, les patients se retrouvent en soins hospitaliers.
2°- Les moyens de dépistage sont devenus plus importants qu’au début de la pandémie, et ils permettent de tester un nombre beaucoup plus important de personnes. Pour un virus disséminé dans la population, plus on teste de personnes, plus on la chance de détecter un plus grand nombre de personnes contaminées. Cependant, aucun pays n’a encore testé toute sa population. Des études se multiplient pour trouver les principaux lieux de contamination. Des centres de tests se multiplient dans tous les pays, et même aux États-Unis où des files immenses de voitures vers les centres de dépistages sont aperçues. Censé disparaître avec de fortes chaleurs de l'été 2020, le coronavirus covid-19 a, au contraire, montré plus de vigueur pour revenir en force dès la fin du mois d'août. Naturel ou fabriqué en laboratoire comme une arme bactériologique, le covid-19 n’est pas sensible aux variations des saisons, et il s’est donc renforcé en pleine période de canicule d’août 2020. Depuis le début d'octobre, la propagation du virus a repris sa vigueur, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Il faut donc dépister massivement les populations, isoler efficacement les personnes infectées, et traiter rapidement tous les patients.
3°- Les habitants de notre planète ont compris que le covid-19 tue. Chacun vient alors spontanément faire le point sur sa propre situation sanitaire individuelle ou en famille. De nombreux centres de dépistage se sont développés dans tous les pays. Aussi, certains découvrent qu’ils sont contaminés lors de ces tests ou se rendent spontanément aux centres de test à la suite de la proximité avec les personnes contaminées malades ou asymptomatiques contagieuses. Ces derniers cas sont de plus en plus nombreux, en raison des capacités plus accrues qu'au printemps pour les tests. Les jeunes comptent désormais parmi les principaux vecteurs de la propagation du covid-19.
Nous nous intéressons maintenant à la distribution des pays de notre Panel 100 dans les contaminations. Car les contaminations conduisent aux malades, et ces derniers peuvent décéder ou guérir. Le danger est donc bien en amont, dans les contaminations. Nous les caractérisons par le nombre de personnes contaminées sur un million d'habitants. Pour rester dans l'actualité de ce virus, nous avons introduit un nouvel indicateur de « personnes testées positives malades ou asymptomatiques, susceptibles de contaminer les autres aujourd'hui, sur une population d'un million d'habitants ». En effet, les personnes testées positives connaissent ensuite trois cas suivants : la guérison spontanée par le développement des anticorps qui éliminent le virus, le traitement et la guérison par l'intervention médicale et le décès. Sur le plan mondial, sur 100% de personnes testées positives depuis le début de la pandémie à ce jour : 2,4% en sont mortes (1,430 millions) ; 28,3% sont encore malades ou restent asymptomatiques, en situation de contaminer les autres (17,270 millions) ; et 69,3% sont déclarées guéries au 25 novembre 2020 (soit 42,181 millions de personnes). En comparaison avec la mortalité mondiale de 2,4% par rapport aux personnes testées positives, nous indiquons en rouge les pays présentant un fort risque de mortalité parmi les personnes contaminées. Nous répartissons les pays de notre Panel 100 en 5 groupes selon le niveau du risque de contamination parmi les populations malades ou asymptomatiques à la date de l'étude.
La distribution des pays en cinq groupes est décrite ci-dessous. Il convient de rappeler que les pays occidentaux sont en tête du classement et majoritaires dans le premier groupe (groupe n°1). Cela peut s'expliquer par de très fortes contaminations testées, une très importante mortalité en valeur absolue (même si en valeur relative, le taux de mortalité : "morts sur les contaminés" reste faible) et un accroissement exponentiel des malades et asymptomatiques. Mais également, les pays occidentaux disposent des outils et des moyens de suivi, ainsi que d'un maillage territorial hospitalier serré, comme celui des Ehpad, permettant de suivre chaque cas contaminé testé. La fiabilité des données sur la pandémie covid-19 peut donc être de loin meilleure que celle des pays plus pauvres dans le monde. Aucun élément disponible de pondération ne permettant de redresser les données reçues de chaque pays du monde, nous analysons les données telles qu'elles sont remontées par chaque autorité sanitaire du pays. Cela est vrai pour les données brutes générales remontées que pour celles du Panel100. Les cinq groupes constitués, sur la base de l'indicateur principal du "nombre actuel de malades et de cas asymptomatiques testés par rapport au million d'habitants de la population du pays", sont :
- 1er groupe : au-delà de 10.000 personnes
- 2e groupe : entre 5.000 et 10.000 personnes
- 3e groupe : entre 1.000 et 5.000 personnes
- 4e groupe : entre 500 et 1.000 personnes
- 5e groupe : sous le seuil de 500 personnes sur un million
1°- ceux dont la diffusion du covid-19 est supérieure à 10.000 personnes contaminées pour un million d'habitants. Il s'agit ici des personnes testées positives, encore malades ou situation asymptomatique mais susceptibles de contaminer. Dans ces pays, le risque de contagion et de contamination des personnes saines est le plus important. Les quinze pays les plus touchés et présentant un fort risque de contamination sont en Europe et aux États-Unis. Il s'agit de : 1°-Belgique (43.944 malades ou contagieux testés positifs /43.944 testés positifs depuis le début de la pandémie, sur une population d'un million d'habitants). C'est le cas le plus élevé de notre Panel100 ; 2°-Espagne (30.547 / 34.705) ; 3°-France (29.269 / 32.359) ; 4°-Pays-Bas (28.555 / 29.102) ; vient s'intercaler ensuite la 5°-Suède (22.176 / 22.825) ; 6°-Royaume-Uni (22.091 / 22.936) ; s'interpose les 7°-États-Unis (15.475 / 39.593) ; vient ensuite le 8°-Luxembourg (14.668 / 51.280) ; 9°-Lituanie (14.305 / 18.975) ; 10°-Hongrie (14.239 / 19.222) ; 11°-Italie (13.094 / 24.094) ; 12°-Bulgarie (12.531 / 19.150) ; 13°-Serbie (12.333 / 16.093) ; 14°-Pologne (11.623 / 24.425) et enfin la 15°-Suisse (10.812 / 35.758).
Ces quinze pays européens et les États-Unis sont donc les plus éprouvés, et figurent parmi ceux qui présentent aujourd'hui un fort risque élevé de contaminations à travers le monde. L'écart entre les deux chiffres indique principalement l'effort de guérison dans les pays, les mortalités tant faibles par rapport aux guérisons. Ces quinze pays forment le 1er groupe des pays de plus de 10.000 malades ou cas asymptomatiques. L'on peut remarquer que l'Europe y est très fortement représentée. Les pays de ce groupe sont reconnaissables à l'encadré rouge dans le tableau suivant.
En rouge, l'état actuel des personnes contaminées malades ou asymptomatiques dans chaque pays. La Belgique, l'Espagne, la France, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni forment le Top6 des pays où le risque de contamination dans la population est le plus élevé. Les pays de ce graphique couvrent les deux premiers groupes des risques de contaminations dans le monde, selon le Panel100, représentant 89% de la population mondiale et 99,8% des personnes encore malades ou asymptomatiques dans le monde. Il est remarquable de constater que, même dans les pays industrialisés historiques, les risques de mortalité du ou avec la covid-19 restent élevés au-delà de la moyenne mondiale de 2,4%. Ainsi, dans le premier groupe de notre Panel100, la Belgique, l'Espagne, la Suède, le Royaume-Uni, l'Italie et la Bulgarie, les taux de mortalité, indiquant le nombre de personnes décédées par rapport aux personnes détectées positives à la covid-19, sont supérieurs à la moyenne mondiale, comme l'on peut le voir dans le tableau. L'Italie et le Royaume-Uni dépassent 3,5% de mortalité.
2°-Le deuxième groupe comprend les pays dont le niveau de contamination évolue entre cinq et dix mille personnes pour un million d'habitants. Le calcul se base sur les personnes testées positives, encore malades ou asymptomatiques. Dix-sept pays se situent dans ce groupe, très diversifié entre l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie : Costa Rica, Slovénie, Irlande, Arménie, Slovaquie, Grèce, Portugal, Ukraine, Autriche, Tchéquie, Lettonie, Jordanie, Chypre, Roumanie, Albanie, Honduras et Croatie. Aussi, trente-deux pays de notre Panel100 se répartissent dans les deux premiers groupes des pays les plus touchés. Il convient de rappeler que l'écart entre les "cas contaminés" et les "personnes encore malades ou asymptomatiques testées positives", ramenés à une population d'un million d'habitants par pays, est dû principalement aux personnes guéries, complétées par les personnes décédées. En plus des pouvoirs publics qui prennent des mesures de réduction des interactions entre les personnes (confinement, restriction des déplacements, renforcement des mesures de contrôle et d'hygiène publique et individuelle), ce sont donc les efforts de guérisons déployés dans des pays qui réduisent les risques de contaminations et de propagation de la pandémie. En effet, les morts ne représentent que 2,4% du total des personnes contaminées et testées positives, alors que les personnes guéries en pèsent 69,3% dans l'ensemble du monde. Les guérisons réduisent donc logiquement la part des décès du covid-19 et accroissent la part des personnes guéries par rapport aux personnes contaminées. Elles réduisent les risques de propagation du virus et des contaminations portées par les personnes malades et les asymptomatiques contagieux.
Nous rappelons les évolutions de la situation mondiale, telles qu’elles ont souvent été publiées sur ce site, et synthétisées dans les autres tableaux suivants.
Dans ce tableau, on retrouve les données globales du Panel, avec les autres groupes de pays selon le risque de contamination.
3°- le groupe intermédiaire comporte les pays dont les niveaux des contaminations évoluent entre 1.000 et 5.000 personnes pour un million d'habitants. Le lecteur les trouvent dans les deux tableaux. Vingt-deux pays de notre Panel100 se classent dans ce groupe. Ils appartiennent à tous les continents, y compris le continent africain représenté par la Tunisie, la Libye et le Maroc, seuls pays au-delà de 1000 personnes malades ou asymptomatiques pour un million d'habitants. L'Amérique latine y concentre ses principaux pays sévèrement frappés par la covid-19 ; il s'agit du Panama, le Paraguay, l'Argentine, le Brésil, la République dominicaine, la Bolivie, le Mexique, la Colombie et le Pérou. Quelques pays de l'Europe du Sud et les pays asiatiques complètent le groupe. Par ailleurs, de nombreux pays présentent des risques de mortalité élevés, voire très élevés, au-delà de 3% des personnes testées positives et qui décèdent. Aussi, la Tunisie (3,3%), le Canada (3,4%), le Pérou (3,7%) et surtout l'Iran (5,2%), la Bolivie (6,2%) et le Mexique (9,7%) atteignent les risques de mortalité très élevés. Ils cumulent de fortes contaminations, les malades et des cas asymptomatiques élevés et de forts risques de mortalité.
4°- Le 4e groupe est constitué de pays entre 500 et 1000 personnes contaminées sur un million d'habitants. La Finlande, la Turquie, le Kazakhstan et l’Équateur sont rejoints par quelques pays africains : l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Botswana et le Cap Vert. Ce sont les seuls pays de ce groupe. L'on voit ainsi que les autres pays africains, hors les pays des 3e groupe (la Tunisie, le Maroc et la Libye) et du 4e groupe (Afrique du Sud, Algérie, Cap Vert et Botswana), se situent dans le dernier groupe où les risques de contamination sont faibles.
5°-Le 5e groupe est constitué des autres pays dont le niveau de contamination est inférieur à 500 contaminations pour un million d'habitants. Il regroupe 43 pays de notre Panel100, parmi lesquels figurent de nombreux pays africains, tels que le Rwanda, l'Île Maurice, l’Éthiopie, le Nigeria, l’Égypte, la Guinée Conakry, le Kenya, le Ghana, la Somalie, le Mali, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, le Burkina Faso ou le Niger, aux côtés des pays des autres continent tels que la Thaïlande, Taïwan, le Cuba, le Japon, l’Indonésie, etc. Globalement, les pays africains résistent encore à la propagation de ce virus telle qu'elle est enregistrée en Europe ou en Amérique du nord au cours de ce mois de novembre 2020. L'Afrique détient le record des faibles contaminations et de la faible mortalité relative dans le monde.
2. Évolution de l'Afrique face au covid-19 au 9 novembre 2020
La situation de l'Afrique face au covid-19 au cours du mois d'octobre 2020 est variée selon les régions du continent et selon les pays au sein même de ces régions. Suivant notre distribution des pays par rapport aux contaminations depuis le début de la pandémie, modulo la bonne volonté de transparence des États dans le contrôle des contaminations et l'affichage des résultats, les pays africains se répartissent aussi dans les cinq groupes. Nous les avons bien indiqués dans le paragraphe précédent et le lecteur peut les retrouver dans les tableaux suivants :
En Afrique du nord, trois pays ont déjà dépassé le seuil de 1000 personnes contaminées malades ou asymptomatiques pour un million d'habitants (la Libye, la Tunisie et le Maroc). Le score très bas en Égypte est avantagée par l'importance relative des contaminés par rapport à sa population estimée à plus de 102 millions. La mortalité est néanmoins très élevée (5,8% des personnes testées positives), derrière le Soudan (7,3%) et avant l'Algérie (3,0%) et la Tunisie (3,3%), parmi les pays au-dessus du score moyen mondial de 2,4%. La moyenne régionale élevée de 2,8% est donc la conséquence de la mortalité dans ces pays.
En Afrique Occidentale, seul Cap-Vert atteint la zone critique avec 939 malades ou asymptomatique pour un million d'habitants, pour une petit pays où les interactions sont multiples. La Sierra Leone et le Mali souffrent d'un faible niveau de cas de guérisons : le taux de mortalité atteint 3,1% et 3,3%. Les crises récurrentes de ce pays ne facilitent pas les efforts de prise en charges des malades. Néanmoins, les scores élevés de mortalité se retrouvent au Liberia (5,3%), au Niger (5,0%) et en Gambie (3,3%), alors que la moyenne de l'Afrique Occidentale est de 1,4%, avec un taux de guérison de 94,3%. Les coopérations inter-Etats sont donc requis pour atteindre des succès collectifs contre le virus, et c'est tout à fait possible.
En Afrique Orientale, le Kenya, l’Éthiopie et l'Ouganda voisin se distinguent par des scores respectifs de Kenya (464/1.475), Éthiopie (338 / 932) et l'Ouganda (216 / 413). Ce sont les plus fortes crises sanitaires de la région. Globalement, les taux de mortalité y sont très faibles. Les autres pays se situent sous le seuil de 100 personnes testées encore malades ou asymptomatiques pour un million d'habitants. La moyenne de la mortalité est de 1,6% contre 2,4% pour l'ensemble du monde, mais, le taux de guérison de 65% reste encore faible, sous le niveau mondial de 69,3%. Une mention spéciale pour Djibouti (98,3% de guérison et 1,1% de mortalité), le Rwanda (92,5% de guérison et 0,8% de mortalité), le Soudan du Sud (95,6% de guérison et 2,0% de mortalité pour un pays éprouvé par les guerres et les crises diverses) et le Burundi (85,4% de guérison et 0,1% de mortalité). Même les pays les plus éprouvés par cette pandémie, avec plus de mille décès, se situent sous le seuil de 2% : l’Éthiopie (1.664 décès) et le Kenya (1.417 décès). Le cas de la Tanzanie est particulier, car les autorités de ce pays nient l'existence même de ce virus covid-19. Le tableau ci-dessous est plein de renseignement précieux pour apprécier les situations selon les pays en Afrique Orientale, Centrale et Australe.
En Afrique Centrale et en Afrique Australe, ces deux régions connaissent des progressions les plus importantes en Afrique subsaharienne. En effet, le groupe 4 y recrute le Botswana et l'Afrique du Sud qui apparaissent comme ceux présentant les plus forts risques des contaminations. Les autres pays de ces deux régions se situent dans le groupe 5 des pays à faible risque. L'Afrique Centrale connaît deux pays dont les infrastructures médicales sont faibles : la RDC avec un taux de mortalité de 2,7% et surtout le Tchad, avec 6,1%, alors que la moyenne régionale est de 1,9%. Quant à l'Afrique Australe, la situation de l'Afrique du Sud ressemble à celle de l'Europe en moyenne : 21.201 décès et 2,7% de décès par rapport aux contaminés. C'est cette puissance régionale qui tire la mortalité moyenne à 2,6%. Les pays pauvres comme le Malawi (3,1%) ou en crise structurelle tel que le Zimbabwe (2,9%) rencontrent les difficultés dans le traitement des malades de la covid-19.
Le continent africain de 54 pays et plus de 1,3 milliard d'habitants (soit 2,6 fois la population européenne) totaliserait 1,892 million de cas de personnes contaminées depuis le début de la pandémie. Néanmoins, certains pays ne remontent pas de réelles données sur le covid-19. Néanmoins, l'on peut estimer qu'un peu plus de 50.600 personnes sont décédées à cause ou avec la covid-19, soit le niveau de la France. Pour rappel, le Royaume-Uni seul totalise 56.533 décès, soit plus de l'ensemble des décès de toute l'Afrique. L'Italie (52.028) et la France (50.618) ont également franchi le seuil de 50.000 morts. Comparée à l'Inde (avec une population de 1,38 milliard d'habitants comparable à celle de tout le continent africain), cette dernière enregistre 135.261 décès, contre moins de 60.000 décès en Afrique, soit plus de 2,7 fois la mortalité due au covid-19 en Afrique.
3. Conclusion
La propagation du covid-19 s'est progressivement renforcée depuis le début du mois d'aout. Cette accélération conduit à l'atteinte de plus de 1,25 million de morts dans le monde dans ce début du mois de novembre 2020. L'Europe est à nouveau la région du monde la plus éprouvée. Mais, les États-Unis (267.927 décès), le Brésil (170.769 décès), l'Inde (135.261 décès), le Mexique (102.739 décès), le Royaume-Uni (56.533 décès), l'Italie (52.028 décès), la France (50.618 décès), l'Iran (46.207), l'Espagne (44.037 décès), l'Argentine (37.714 décès), la Russie (37.538 décès), la Colombie (35.860 décès) et le Pérou (35.727 décès), soit treize pays, ont déjà franchi le seuil de trente-cinq mille décès au 25 novembre 2020. En Afrique, c'est l'Afrique du Sud qui inquiète le plus, comme cela a été indiqué plus haut. Néanmoins, des efforts pour atteindre de nombreuses guérisons ramènent les personnes actuellement contagieuses à 638 pour un million d'habitants. Cependant, même si elle paraît encore épargnée et qu'elle résiste, l'Afrique connaît également une progression des contaminations et des décès dus ou avec la covid-19. Avec environ 2,107 millions de personnes testées positives et autour de 50.600 décès, le taux de guérison approche 85,4% pour 2,4% de mortalité, contre les données moyennes mondiales respectives de 69,3% et 2,4%. C'est toujours et encore le temps des solidarités intercontinentales pour lutter efficacement contre cette pandémie. Les Américains et les Européens, déjà fortement éprouvés par ce virus, ne peuvent nullement constituer des recours pour accroître les soins aux malades. Aucun vaccin n'est disponible (au cas où la covid-19 serait un virus naturel ; ce qui est aujourd'hui mis en doute par de nombreux spécialistes), et les Africains n'en auront pas besoin, tant les ressources médicinales africaines sont riches et tout à fait adaptées contre ce virus. Les compétitions égoïstes doivent céder la place aux partenariats pour partager des expériences et coopérer dans le lutte. La circulation des peuples de pays en pays et de continent en continent est un facteur d'aggravation des contaminations. Nous avons indiqué les 25 pays au monde où les risques de contaminations sont les plus élevés : les interactions avec les ressortissants de ces pays sont un fort facteur de contaminations. La mondialisation des économies et des échanges s'accompagne désormais de celle de la pandémie. Nul pays au monde n'en est épargné. Aux Africains de cesser l'immobilisme les yeux tournés vers l'Amérique (qui a déjà fait ses preuves de destruction de l'Afrique en Libye et d'appui à la déconstruction d'une partie de ce continent ailleurs, pendant la présidence démocrate de Barack Obama) ; et de plus, la dernière élection présidentielle avec tous les conflits d'intérêts et des manipulations politico-médiatiques, ne sont pas de nature à rassurer les Africains, ni vers l'Europe éprouvée qui se débat très difficilement contre le même virus, et où il a fait des victimes en nombre le plus élevé cumulativement par rapport au reste du monde. Nier des réalités n'implique pas leur inexistence.
Emmanuel Nkunzumwami
Écrivain - Essayiste
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