LE COVID-19 S'INVITE DANS LES ELECTIONS EN FRANCE EN 2021 ET 2022
16 nov. 2020Ce document indique les évolutions du covid-19 en France au cours des seuls mois d'octobre et novembre (16 jours de novembre 2020), et les enjeux des échéances électorales de juin 2021 et avril-mai 2022 qui approchent.
Le monde a enregistré au soir du 16/11/2020 :
- 55,27 millions de cas positifs testés depuis le début du covid-19
- 15,58 millions de personnes encore malades ou asymptomatiques testées positives au covid-19 (28,1% des personnes testées positives)
- 1,33 million de décès du ou avec le covid-19 (2,4% des personnes testées positives)
- 38,36 millions de personnes reconnues comme guéries par rapport à toutes les personnes testées positives (soit 69,5% de taux de guérisons de ce virus).
L'Europe, les États-Unis et l'Amérique latine continuent de souffrir beaucoup de cette pandémie.
La France est passée d'une moyenne de 4.000 décès par mois environ entre mars et septembre 2020, à une mortalité élevée de 4.832 décès en octobre. Mais depuis le 1er novembre, la mortalité s'est rapidement accélérée. C'est la conséquence du relâchement constaté dans plusieurs lieux sur les mesures barrières au cours de l'été.
Le pays a enregistré en 16 premiers jours de novembre :
- 626.608 nouveaux cas de contaminations testées positifs (soit 78% du total de tout le mois d'octobre)
- 8.266 nouveaux décès dus ou avec le covid-19 recensés (soit 171% des décès du mois d'octobre)
- 595.120 nouveaux cas de personnes malades ou asymptomatiques, en plus des personnes testées positives et guéries chez elles (soit une progression de 77% des 775.397 personnes guéries au cours de tout le mois d'octobre). Cela est dû à une fulgurante hausse des contaminations.
- 23.222 nouveaux cas de guérisons de personnes retournées chez elles après avoir reçu les soins (soit un effort de 113% par rapport aux 20.861 en octobre).
L'on peut déjà constater que les 16 premiers jours de novembre totalisent 1,7 fois les décès du ou avec le covid-19 de tout le mois d'octobre 2020. La progression des nouvelles contaminations (78% par rapport à octobre) est presque équivalente à celle des nouveaux malades ou asymptomatiques testés positifs en novembre (77%). La hausse des guérisons n'est donc pas assez rapide pour réduire les populations antérieures de malades auxquelles sont venues s'ajouter 626.608 nouveaux cas au cours des 16 premiers jours de novembre. Aussi, au soir du 16 novembre 2020, la France enregistre :
- 1.991.233 personnes testées positives depuis le début de la pandémie dans le pays,
- 9.406 nouveaux cas de contamination de ce jour?
- 45.054 décès enregistrés depuis le début de la pandémie,
- 506 décès enregistrés ce jour
- 140.880 personnes déclarées guéries après avoir reçu les soins depuis le début de la pandémie,
- 1.805.299 personnes malades ou asymptomatiques testées positives au covid-19 depuis le début de la pandémie
En Europe, le Royaume-Uni est en tête avec 52.147 décès (dont 213 de ce jour), suivi de l'Italie avec 45.733 (dont 504 de ce jour) et de la France avec 45.054 décès (dont 506 de ce jour), devant l'Espagne avec 41.253 (dont 162 de ce jour). La Russie connaît 33.489 décès (dont 303 de ce jour), parmi les pays européens au-delà de trente mille décès.
En Amérique, les États-Unis arrivent toujours en tête avec 252.441 décès (dont 529 du jour), suivis du Brésil (166.014 dont 203 de ce jour), le Mexique (98.542 dont 283 de ce jour), l'Argentine (35.727), le Pérou (35.271) et la Colombie (34.223), dans la même catégorie des pays de plus de trente mille décès.
En Asie, l'Inde (130.552 dont 443 de ce jour) et l'Iran (41.979 dont 486 de ce jour) se distinguent sur ce continent, parmi les pays les plus éprouvés au monde.
La synthèse pour la France est indiquée ci-dessous :
Les élections aux collectivités territoriales approchent en France : les élections départementales couplées avec celles des régionales seront fixées en juin 2021, à une date encore à déterminer, en raison de la crise sanitaire actuelle et ses conséquences sur les priorités nationales ; soit plus de 6 ans après les départementales des 22 et 29 mars 2015, et à peine moins de 6 ans après les régionales des 6 et 13 décembre 2015. C'est le rapport de l'ancien président du Conseil Constitutionnel, Jean-Louis Debré, qui propose le report de ces importantes élections aux collectivités territoriales de mars à juin 2021.
Quant à l'élection présidentielle, elle reste fixée au 24 et 8 mai 2022, sauf événement exceptionnel qui serait lié au covid-19 également, s'il persiste jusqu'à la fin de 2021. Mais, c'est peu probable. Néanmoins, en dehors de La République en Marche (LREM), derrière le président Emmanuel Macron, les autres partis politiques sont dans un état de délabrement ou d'absence de leadership pour inquiéter LREM. Cependant, la grogne, la colère et la défiance des Français, couplées à l'abstentionnisme de protestation selon la situation économique et sociale du pays à la fin de 2021, pourraient également déterminer le résultat du scrutin. Depuis l'élection du président Emmanuel Macron, plusieurs obstacles ses sont dressés sur sa route des réformes envisagées : les Gilets Jaunes, le face-à-face musclé avec le Rassemblement national lors des élections européennes, la montée des militants de l'écologie politique dans les grandes villes lors des élections municipales de mars-juin 2020, et la crise sanitaire persistante du covid-19. La crise économique et sociale de la fin 2020, et qui marquera également 2021, s'invitera dans les résultats électoraux de juin 2021. Elle pourrait prolonger ses effets lors du scrutin présidentiel. Aussi, quelques candidats commencent à se dévoiler avant la fin de 2020. Il convient de rappeler néanmoins que leurs partis et leurs soutiens n'auront pas beaucoup de temps pour digérer les efforts de campagne et les résultats des élections départementales et régionales, succès et défaites, et se lancer ensuite dans l'offensive de la présidentielle, moins d'un an après les territoriales. Il est alors évident que "les crises sociales" enregistrées, amplifiées par les violences terroristes et la crise sanitaire du covid-19, viendront s'inviter dans les scrutins, avec une forte pression des positions politiques radicales et des discours souverainistes. L'on voit déjà assez bien ce que seront les boucs émissaires qui constitueront des axes d'orientation des campagnes politiques.
Et en attendant, prenons tous bien soin de nous, de nos familles et de nos proches !
Emmanuel Nkunzumwami
Écrivain - Essayiste
Pendant le confinement, achetez et lisez des livres. Vous pouvez les acquérir par internet. Et même contacter directement l'éditeur pour vos commandes par internet.