La République en Marche (REM) devient le barrage à la progression du Front national (FN) dans le Nord
14 juin 2017Nous vous avions annoncé la progression du Front national dans le département le plus peuplé de France, le département du Nord, dans notre publication « Le Nord face au danger populiste » (Ed. L’Harmattan, Paris, 2016). Il faisait suite à un même constat dans le Pas-de-Calais, pris comme un cas d’école en grandeur réelle, dans l’étude globale des fragilités françaises qui poussent de plus en plus de Français désorientés, découragés, désespérés, englués dans des crises économiques et sociales à répétition, à se tourner vers le Front national. Ce livre précédent et de référence reste : « La France inquiète face à son avenir » (Ed. L’Harmattan, Paris, 2016). La situation décrite en 2015 et 2016, et l’importante prise de contrôle électoral par le Front national face aux partis traditionnel de pouvoir, s’est largement révélée dans l’élection présidentielle dans le Pas-de-Calais où Marine Le Pen a réalisé le meilleur score départemental historique du Front national, avec 52,1% au second tour face à Emmanuel Macron. Ces deux ouvrages décrivant le paysage électoral des Hauts-de-France, sont référencés dans les plus prestigieuses universités en Amérique du nord et en Europe. Nul doute que de nombreux Français pourront les lire, eux-aussi !
Dans le cas du département du Nord, comme dans le reste de la région des Hauts-de-France, le Front national se heurte au mur de La République en Marche (REM) après avoir terrasser les partis traditionnels de gouvernement, de la droite (LR+UDI) et de la gauche (PS+PRG+EELV). La véritable digue contre la progression du Front national devient alors La République en Marche. En effet, sur 21 circonscriptions, soit le plus grand nombre des départements français, le Front national s’est qualifié pour le second tour en 1ère position dans 6 circonscriptions (3ème, 12ème , 13ème, 16ème, 17ème et 19ème ), et en 2ème position dans 5 circonscriptions (8ème, 11ème, 15ème, 20ème et 21ème ). Soit une qualification dans 11 sur 21 circonscriptions du département du Nord.
De son côté, les candidats de La République en Marche (REM), avec ceux du MoDem, ont réussi leur qualification en 1ère position dans 10 circonscriptions (1ère, 2ème, 4ème, 5ème, 6ème, 7ème, 8ème, 9ème, 11ème et 15ème). De même, ils se sont qualifiés en 2ème position dans 7 autres circonscriptions (3ème, 10ème, 12ème, 14ème, 17ème, 18ème et 19ème). Soit au total, une qualification dans 17 sur 21 circonscriptions dans le département.
Quant aux candidats des Républicains (LR), ils ne se qualifient pour le second tour des élections législatives du 18 juin 2017, en 1ère position que dans 2 circonscriptions (10ème et 14ème), et en 2ème position que dans 4 circonscriptions (4ème, 5ème, 6ème et 9ème ). Soit au total 6 sur les 21 circonscriptions du Nord. C’est donc bien un nombre inférieur à celui des circonscriptions où se sont qualifiés les candidats du Front national. Les candidats de l’UDI se sont qualifiés en 1ère position dans les 18ème et 21ème circonscriptions, et en 2ème position dans la seul 7ème circonscription. Aussi, l’ensemble LR et UDI ne réussit la qualification des candidats que dans 9 sur les 21 circonscriptions du département du Nord, contre 11 pour le Front national seul.
Le reste de la gauche, représentée par la France insoumise (FI), les Communistes (COM) et les Divers gauche (DVG), n’obtient la qualification en 1ère position que dans la 20ème circonscription et en 2ème position que dans 4 circonscriptions (1ère, 2ème, 13ème et 16ème). Soit au total 5 sur 21 circonscriptions pour toute la gauche.
Aussi, la répartition globale des 42 finalistes du second tour des élections législatives dans le département du Nord devient : 17 pour La République en Marche (REM) ; 11 pour le Front national (FN) ; 9 pour le total des Républicains et de l’UDI (LR+UDI) et 5 pour l’ensemble de la gauche. La digue ayant fait barrage à la progression du Front national dans le département du Nord est donc bien La République en Marche, le mouvement crée en avril 2016 par Emmanuel Macron, et qui l’a porté à la présidence de la République, au second tour de l’élection du 7 mai 2017.
L’auteur de ces ouvrages peut également se féliciter d’avoir annoncé dans ces livres, après la publication de « La conquête de l’extrême droite en France » (Ed. L’Harmattan, Paris, 2014), la qualification de Marine Le Pen pour le second tour de l’élection présidentielle de 2017. Il restait à trouver le concurrent pour la compétition finale.
Après la primaire de la droite et du centre en novembre 2016, puis celle de la gauche et ses alliés en janvier 2017, ce sera finalement Emmanuel Macron, qui n’est pas passé par le filtre des primaires, qui e emporté la victoire face à Marine Le Pen. Dès lors, depuis la mise en application de la réforme constitutionnelle en 2002, instituant le quinquennat renouvelable une seule fois en France, l’élection présidentielle conduit au président de la République et son Assemblée nationale pour mettre en œuvre son projet pour le pays. Cela a été le cas pour Jacques Chirac en juin 2002, puis pour Nicolas Sarkozy en juin 2007 et François Hollande en juin 2012. Ce sera alors également le cas pour Emmanuel Macron en juin 2017.
Emmanuel Nkunzumwami
Analyste politique et économique
Essayiste
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