La situation sanitaire face à la covid-19 s'était stabilisée à la fin de mai 2021. Les contaminations sont reparties à la hausse en juin et cette dégradation se poursuit. En Amérique et en Europe, certains pays ont connu plus de décès en 6,5 mois de 2021 que sur toute l'année 2020. De même, en Afrique, les pays commencent à souffrir plus que dans les trois vagues précédentes.

Aussi, au 15 juillet 2021 dans 100 pays de notre Panel, représentant 89,7% de la population mondiale, le covid-19 c'est :
- 181.630.264 contaminés, soit 95,7% de l'ensemble mondial,
- 506.276 nouveaux cas enregistrés, soit 0,3% en plus,
- 17.040.989 personnes encore reconnues malades ou asymptotiques, soit 88,4% des cas contaminés,
- 3.971.184 décès depuis le début de la pandémie, soit 97,3% des morts du ou avec le covid-19 dans le monde (plus de 4,083 millions de morts) et 2,2% de tous les contaminés. L'ensemble des décès attribués au covid-19 dans le monde représente 0,05% de la population mondiale. 
- 7.760 nouveaux décès du seul jour du 15/07/2021,
- 160.608.099 personnes déclarées guéries, soit 88,4% des personnes contaminées.


1- La répartition de la crise sanitaire dans le monde

     L'étude porte sur la distribution des situations face à la pandémie du covid-19 pour les pays du panel100 : deux pays de l'Amérique du Nord, 17 pays de l'Amérique du Sud, 27 pays de l'Union européenne et le Royaume-Uni, 54 pays du continent africain et le Reste du monde. Aussi, nous avons créé cinq espaces de la covid-19 dans le monde. Nous répartissons le poids de la population, des contaminations, des décès, des cas reconnus guéris, des personnes encore malades ou contagieuses asymptomatiques, et des doses de vaccins injectées.

On constate que :
- L'Amérique du Nord concentre 29% des cas reconnus contagieux dans le monde et 13% des doses injectées, avec 5% de sa population.
- L'Europe des 27 concentre la plus forte part des cas contagieux avec 31% et alors qu'elle a déjà injecté la plus forte part des doses de vaccin avec 14% du volume recensé dans le monde,
- L'Amérique du Sud avec 17 pays porte le plus fort poids mondial des décès avec 33%, alors que son poids démographique et des vaccins est de 8%,
- L'Afrique des 54 pays du continent, avec un poids de 17% de la population mondiale, enregistre 4% des décès et autant de personnes contagieuses, mais n'a injecté que 1% des doses de vaccins utilisées dans le monde. La question du réel besoin peut se poser légitimement, dès lors que les moyens pour acquérir les doses de vaccins et couvrir un minimum de 70% de la population pour atteindre l'immunité collective relative ne seront jamais réunis. Il y a donc clairement une alternative au vaccin en Afrique : ce sont les traitements pour les malades et l'activation de l'immunité naturelle. De nombreuses populations vivent déjà dans des espaces des interférences virales et bactériennes, et ont développé les défenses immunitaires depuis les premières vaccinations par les piqûres des moustiques. Les indicateurs pour l'Afrique se détachent très nettement du reste de tous les autres espaces du covid-19 dans le monde,
- Le reste du monde comprend les grands pays tels que la Chine, l'Inde, l'Indonésie, la Russie, le Japon. Il représente 57% de la population mondiale, 34% des personnes contaminées dans le monde, mais également 36% des personnes guéries de la pandémie. Le poids économique et stratégique de ces pays leur confère une avance avec 64% des doses de vaccins injectées.

Les tableaux synthétiques sont présentés ci-dessous :

2-Les données détaillées par pays du Panel100

     Nous avons classé les 100 pays par ordre décroissant de la mortalité relative attribuée à la covid-19. Il s'agit de l'indicateur que nous avons proposé depuis le début de la pandémie, aujourd'hui adopté dans plusieurs publications, du nombre de décès pour une population d'un million d'habitants. Il indique la densité des décès dans la population de chaque pays : les pays les plus frappés présentent plus de mille morts pour une population d'un million d'habitants. L'indicateur suivant est celui de la dissémination du virus dans la population par les contaminations. Plus le nombre de contagieux est important dans la population, plus le risque est grand d'être contaminé dans le pays. C'est le nombre de personnes malades ou asymptomatiques contagieuses testées positives au covid-19 pour une population d'un million d'habitants. Le pays devient un véritable foyer des contaminations avec plus de dix mille cas contagieux pour un million d'habitants. Mais cet indicateur peut évoluer à la hausse (lorsque les contaminations s'accroissent alors que le rythme des guérisons stagne ou diminue) ou à la baisse (lorsque le rythme des contaminations diminue et que celui des guérisons s'accélère). Dans notre panel100, nous observons que les pays à forte densité de mortalité, au-delà de 1000 morts pour un million d'habitants, se situent principalement en Europe et en Amérique.

     En croisant les deux indicateurs, on relève les pays à forte densité de mortalité attribuée au covid-19 et à fort niveau de contamination au 15 juillet 2021. Nous avons classé les pays du Panel100 par ordre décroissant de la densité de mortalité et nous les avons répartis en quatre quarts.

1°- Le premier quart comprend les pays à très forte densité de décès attribués au covid-19, entre le Pérou (5.909) et le Panama (1547). Le Top12 de ces pays est constitué du Pérou, la Hongrie (3.138), la Tchéquie (2.833), la Bulgarie (2.614), le Brésil (2.536), la Slovaquie (2.294), la Colombie (2.257), l'Argentine (2.201), la Belgique (2.175), la Slovénie (2.128), l'Italie (2.114) et la Croatie (2.005). Soit douze pays au-dessus de 2000 décès enregistrés pour un million d'habitants.

     Les pays les plus éprouvés combinent la forte densité de mortalité et la présence encore importante d'un haut niveau des contaminations. Dans ce premier quart, on y trouve : le Pérou (5.909 et 57.422), le Royaume-Uni (1.894 et 11.379), les États-Unis (1.886 et 14.855), l'Espagne (1.734 et 82.081), l'Argentine (2.201 et 5.984). La France (1.662 et 999) figure bien dans ce premier quart, mais les indicateurs le situent dans le bas du classement, derrière de nombreux autres pays européens, comme l'on peut l'observer dans ce tableau. Ce sont ces informations qui indiquent que les mesures sanitaires mises en place ont porté leurs fruits et qui militeraient pour leur maintien en l'état avec le respect strict des mesures actuelles.

2°- Le deuxième quart comprend les pays entre l'Arménie (1.538) et le Canada (701). Le Top12 de ce groupe se constitue de l'Arménie (1.538 et 1.475), la Bolivie (1.486 et 4.797), la Suède (1.446 et 924), la Tunisie (1.439 et 7.601) - le pays le plus éprouvé sur le continent africain à cette date-, la Lettonie (1.348 et 275), le Luxembourg (1.308 et 2.831), la Suisse (1.260 et 736), l’Équateur (1.240 et 776), la Grèce (1.226 et 2.414), l'Ukraine (1.205 et 241), l'Autriche (1.191 et 299), l'Afrique du Sud (1.112 et 3.459) -deuxième pays le plus éprouvé sur le continent africain-, l'Allemagne (1.096 et 228). Parmi les cinquante pays les plus éprouvés par la covid-19 dans notre Panel100, seuls deux pays africains entrent dans le classement : la Tunisie et l'Afrique du Sud. Les plus fortes interactions avec les personnes issues des pays européens et américains les plus touchés par la covid-19 peuvent expliquer en partie ces singularités.

     Les pays combinant la forte densité de mortalité et le haut niveau des contaminations sont alors : la Tunisie (1.439 et 7.601), les Pays-Bas (1.037 et 5.338), le Costa-Rica (953 et 13.931), le Honduras (743 et 17.631) sont les plus éprouvés. Viennent ensuite l'Arménie (1.538 et 1.475), la Bolivie (1.486 et 4.797), le Luxembourg (1.308 et 2.831), la Grèce (1.228 et 2.414), l'Afrique du Sud (1.112 et 3.459), l'Iran (1.031 et3.470) et la Russie (1.001 et 3.133) où la mortalité attribuée au covid-19 et les niveaux de contamination sont élevés. Tous les espaces du covid-19 dans le monde sont donc concernés.

3°- Le troisième quart comprend les pays dont la mortalité varie entre 100 et 600 personnes pour un million d'habitants. D'autres pays africains entrent dans ce groupe, tels que le Maroc, l’Égypte, la Libye, le Cap-Vert, et d'autres pays d'Afrique Australe. Ce groupe est très diversifié, comprend de nombreux pays asiatiques.

     Les pays les plus éprouvés sont peu frappés que les cinquante pays des deux premiers groupes, tant dans la mortalité que dans le niveau actuel des contaminations. L'on pourrait indiquer : la République dominicaine (360 et 5.053), Chypre (317 et 12.111), la Finlande (177 et 9.427), la Norvège (147 et 8.140). A ces pays peuvent s'ajouter : le Cuba (152 et 3.674), l'Irak (440 et 2.890) et la Kazakhstan (256 et 2.466).

4°- Le quatrième quart est dominé par les pays africains de notre Panel100. En effet, dix-neuf pays sur vingt-cinq sont africains. Les six autres pays ayant été peu frappés par la mortalité et souffrant de moins de contaminations parmi les 100 pays du Panel seraient la Thaïlande (43 et 1.476), la Corée du Sud (40 et 292), l'Australie (36 et 39), Taïwan (34 et 25), la Nouvelle-Zélande (5 et 9) et la Chine (sous réserve de la fiabilité des données obtenues).

     Nous avons observé les évolutions de la mortalité comparée de cinq pays européens : la France, le Royaume-Uni, l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, et la Russie. La situation s'est dégradée en Russie et en Allemagne, alors même qu'elle s'améliore nettement en Espagne en comparaison avec ces autres pays. Le résultat est synthétisé dans le graphique ci-dessous :

Nous constatons que la Russie a enregistré plus de décès attribués au covid-19 dans les 6,5 premiers mois de 2021 que sur toute l'année 2020 (1ère et 2ème vague de la pandémie), soit 89.643 décès contre 56.426 décès. Il en est de même en Allemagne : 53.691 décès sur les 6,5 mois de 2021 contre 33.172 décès sur toute l'année 2020. Soit 1,6 fois plus de morts en 6,5 mois que durant l'année 2020. De même, en Allemagne, ce multiplicateur est de 1,6 fois sur le début de 2021 par rapport à toute l'année 2020. En France et au Royaume-Uni, l'écart reste faible ; en cas de 4ème vague, l'année 2021 pourrait emporter plus de vies que l'année 2020. En Italie et en Espagne, la situation se sera améliorée ou demeurée stable si la mortalité reste inférieure à vingt mille décès au cours des 5,5 mois du second semestre de 2021 ; tout dépendra dernier quadrimestre.


3-La situation en Afrique face à la pandémie covid-19

     Nous avons considéré chacune des cinq régions du continent pour détailler les données par pays.

1°- L'Afrique du nord : la Tunisie vit la plus forte crise sanitaire dans la région. Elle se détache singulièrement des autres pays. Les pays présentant une forte mortalité sont également ceux qui enregistrent un fort niveau de vaccination : la Tunisie (18,7%), le Maroc (55,1%) et la Libye (6,2%). Les autres pays restent sous le niveau de 5% de la population. Ce sont alors principalement ces trois pays qu'il convient de suivre particulièrement, et renforcer la protection contre la covid-19. Ce sont ces pays qui tirent fortement la mortalité à 213 décès et le niveau élevé des contaminations à 891 personnes contagieuses pour un million d'habitants pour la moyenne régionale.


2°- L'Afrique Occidentale : le Cap-Vert connaît une situation particulière liée à la taille du pays et à la densité de peuplement. Les autres pays se situent loin au-dessous de 100 décès pour un million d'habitants, et le niveau des contaminations est très inférieur à 1000 cas pour un million d'habitants. Une vigilance est néanmoins requise sur le Sénégal (78 et 154) et la Gambie (72 et252). La moyenne régionale reste faible, avec 17 décès et 48 personnes contagieuses pour un million d'habitants. Aucune alerte particulière ne s'impose, malgré le faible ratio des doses de vaccination : seuls le Sénégal (5,0%) et la Guinée Conakry (5,9%) publient un ratio élevé, alors que la moyenne de la région s'établit à 1,7%. Il s'en suit que l'Afrique soit explorer d'autres voies à sa portée pour se protéger et soigner les malades.


3°- L'Afrique Orientale : l'Archipel des Seychelles présente des particularités des îles du Cap-Vert en taille et en densité de peuplement, avec de faibles niveaux de population dans leurs régions respectives. C'est la zone la plus préoccupante. Les autres pays méritant un suivi constant et soutenus sont alors le Rwanda (48 et 1.122), l'Ouganda (49 et 497), la Somalie (49 et 442) et le Kenya (70 et 124). A la date du 15 juillet 2021, ce sont également les pays où le niveau des vaccinations est le plus élevé dans la région : Rwanda (5,0%), Ouganda (2,4%) et le Kenya (2,9%). Le niveau régional moyen s'établit à 1,7% de la population ayant reçu au moins une dose de vaccin covid-19. Il convient également d'indiquer la forte progression des cas de contamination et de mortalité est constatée depuis juin 2021. Les nouveaux variants semblent plus dangereux dans ces pays.


4°- L'Afrique Centrale : le petit pays insulaire de Sao Tome et Principe continue de se distinguer avec une mortalité élevée, néanmoins peu significative au niveau de la région. Les pays les plus peuplés de l'Afrique Centrale restent la RDC (11 et 172), le Cameroun (50 et 49) et le Tchad (11 décès  pour un million d'habitants, mais peu de progression dans les contaminations). Les pays sous vigilance restent le Congo (31 et 182), la Guinée Équatoriale (88 et 81) et le Gabon (73 et 53) dont les indicateurs combinés de mortalité et des contaminations sont les plus élevés dans la région. Mais, ce sont les pays où le niveau de vaccination est le plus élevé dans la région : la Guinée Équatoriale (19,9%), le Gabon (3,3%) et le Congo (3,0%), alors que le niveau moyen régional est le plus bas, à 0,5% de doses reçues par rapport à la population. Les solutions devront être explorées dans d'autres voies, car une immunité collective par la vaccination de plus de 70% de la population ne sera jamais atteinte en l'état actuel du monde. Par ailleurs, pour une population principalement jeune, baignant dans des zones de fortes contaminations par d'autres innombrables virus et bactéries, et ayant développé une forte capacité immunitaire naturelle liée à des environnements déjà hostiles, n'aurait pas besoin du vaccin proposé pour se protéger. La mortalité liée au paludisme, au choléra, au typhus, au VIH et à l'Ebola, en plus d'autres infections locales, est de loin plus importante que la covid-19 pour ces populations africaines.


5°- L'Afrique Australe : l'Afrique du Sud reste la locomotive de la région, tant sur le plan économique que sanitaire. La moyenne de la vaccination dans la région est de 4,6%. Les pays soumis à une particulière vigilance deviennent l'Afrique du Sud (1,112 et 3.459), la Namibie (893 et 9.713), Eswatini (602 et 1.215), Botswana (542 et 4.881), Lesotho (158 et 2.434), Zimbabwe (163 et 1.795). Tous ces pays se situent au-dessus du niveau régional et africain de vaccination : le Botswana (11,4%), le Zimbabwe (10,6%), l'Afrique du Sud (7,6%), la Namibie (6,4%), Eswatini (5,2%), à l'exception du Lesotho (2,6%). Les pays qui échappent à cette corrélation sont l'Angola (4,7% de vaccination) et l'Île Maurice (70,9%). La forte accélération de la mortalité depuis mai et juin 2021 interpelle sur la violence des variants et les interactions entre les variants, les autres infections et pathologies lourdes de la région (dont la forte prévalence du VIH) et la vaccination. Peu de personnes bénéficient d'un suivi médical pour évaluer l'état réel de santé et la vaccination. Des analyses approfondies devraient permettre de mieux comprendre ces interactions, afin de pouvoir émettre des recommandations appropriées.

4- L'accélération de la mortalité en Afrique en 2021

     Les données disponibles indiquent que la 1ère vague de la covid-19, du début de mars à la fin de l'été 2020, les pays du continent africain n'avaient pas été violemment secoués par la pandémie. Mais, depuis janvier 2021 et plus particulièrement depuis début mai 2021, la mortalité s'est accélérée. Il faudrait alors s'interroger sur les effets induits par les confinements successifs dans les pays pauvres, le suivi médical et l'état de santé des personnes avant leur vaccination (personnes ayant déjà été infectées par la covid-19, autres infections et pathologies lourdes pré-existantes, interactions entre le vaccin du covid-19 et le système immunitaire, des variants spécifiques en Afrique et insensibles aux vaccins actuels, etc.). Il s'agit d'explorer toutes les voies contribuant à expliquer l'accélération de la mortalité enregistrée. Dans un grand nombre de pays africains, le nombre de décès attribués à la covid-19 lors des six premiers mois de 2021 est de loin supérieur à celui des décès enregistrés sur toute l'année 2020.

Exemple de l'évolution comparée entre le Sénégal et le Botswana, deux pays appartenant à des espaces géographiques très différents entre l'Afrique Occidentale et l'Afrique Australe. Que s'est-il passé dans ces pays depuis janvier 2021 ? Le Botswana enregistre 40 décès pour toute l'année 2020, puis 631 décès en 3,5 mois au début de 2021, puis 603 décès en trois mois entre avril et juillet ? Aussi, au Sénégal, le nombre de décès attribués à la covid-19 au cous des 6,5 premiers mois de 2021 est 2 fois supérieur à celui déclaré sur toute l'année 2021 ! Mais, au Botswana, les 1.234 décès des 6,5 mois de 2021 représentent 31 fois les décès covid-19 de toute l'année 2020 ? 

Un exemple de l'accélération de la mortalité au Zimbabwe, puis en Namibie, et enfin en Ouganda, comme s'il y avait un effet de rattrapage. En effet : 196 décès pour l'année 2020 en Namibie, puis 403 décès dans les 3,5 mois du début de 2021, et enfin 1.671 pour les trois mois suivants. En Ouganda, c'est 251 décès pour l'année 2020, puis 142 pour les 3,5 mois du début de 2021, et une forte accélération intervient aussitôt en avril pour atteindre 1998 décès en trois mois. Que s'est-il passé en mai en Ouganda et en Namibie pour l'accélération de cette mortalité ? Que font alors les gouvernements pour l'analyser ? Au Zimbabwe, les 2.058 décès covid-19 des 6,5 premiers mois de 2021 représentent 5,7 fois les 360 pour l'année 2021 ; mais, en Ouganda ce multiplicateur passe à 8,5 fois avec 2.140 décès au début de 2021 ; il monte même à 10,6 fois en Namibie, en passant de 196 en 2020 à 2.074 décès en 6,5 mois.

Des cas intéressants entre le Kenya, l’Éthiopie (voisine au nord) et la Libye (lointaine en Afrique du nord). La progression reste régulière jusqu'en fin février 2021, puis la mortalité accélère dès mars 2021. Quels événements ont-ils précipité la mortalité dans ces pays ? Les pays les plus touchés par les deux premières vagues de 2020 tentent de ralentir la mortalité. En Éthiopie, les 2.432 décès des 6,5 premiers mois de 2021 représentent 1,3 fois les 1.918 décès de 2020 ; ce multiplicateur passe à 1,2 fois avec 2.079 décès au Kenya et 1.790 décès en Libye.

Un autre cas intéressant concerne la comparaison des évolutions de la pandémie dans les pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) en comparaison avec l'Afrique du Sud. Avec une population comparable (Algérie avec 43,85 millions d'habitants et le Maroc avec 36,91 millions d'habitants), la mortalité est passé de 3.895 décès en Algérie à 9.418 décès au Maroc, à la date du 15 juillet 2021. Mais, la Tunisie avec sa modeste démographie de 11,82 millions d'habitants est montée à 17.009 décès à la même date, soit 25,8% de la mortalité en Afrique du Sud dont elle ne représente que 19,9% de la population. Cela nous conduit à la plus forte densité de la mortalité attribuée à la covid-19 de 1.439 décès pour un million d'habitants en Tunisie ; 1.112 décès en Afrique du Sud. Ce chiffre descend à 255 décès au Maroc et 89 décès en Algérie. Alors que le rythme de la progression a ralenti au Maroc et en Afrique du Sud, il a poursuivi sa hausse en Algérie et surtout en Tunisie (4.620 décès sur toute l'année 2020 ; 5.019 décès au cours des 3,5 premiers mois de 2021 et 7.370 décès au bout de 3 mois suivants). Le pays doit se poser de bonnes questions sur la situation intérieure, l'impact de la covid-19 sur les autres pathologies, le suivi médical des patients. Il y a des disparités au Maghreb. L'Algérie affiche 1.144 décès sur les 6,5 premiers mois de 2021, soit 0,4 fois le total de 2020. Il en est de même au Maroc, avec 2.768 décès au début de 2021. Mais, la Tunisie affiche 12.389 décès sur 6,5 premiers mois de 2021, soit 2,7 fois la mortalité de toute l'année 2020 ; de même l'Afrique du Sud connaît 37.939 décès, soit 1,4 fois le total des 28.033 décès de toute l'année 2020. Il convient alors de partager les meilleures pratiques.

5-Conclusion

     Globalement et malgré la violence des nouveaux variants du covid-19 qui circulent dans le monde, la population africaine reste relativement épargnée par rapport aux deux Amériques ou à l'Europe, en dehors des situations particulières indiquées. Des études comparatives devraient être menées sur tous les continents, et dans tous nos espaces covid-19 dans le monde. On relève que 6,115 millions d'Africains auraient été testés positifs au covid-19 depuis le début de la pandémie, soit 0,5% de la population du continent. C'est également la moyenne mondiale. Parmi les personnes infectées reconnues, 155.455 sont décédées et le rythme s'est rapidement accéléré depuis le mois de mai 2021. Il faudrait rechercher les corrélations entre les autres infections et pathologies lourdes présentes sur le continent, les incompatibilités entre le vaccin et ces autres infections et pathologies contre-indiquées, et les conséquences économiques et sanitaires des confinements sur la santé des personnes. Néanmoins, même si ces décès représentent 2,5% des personnes contaminées, ils restent très faibles avec 0,01% de la population du continent et 87% des personnes infectées en sont guéries. En comparaison, l'Inde qui abrite un niveau de population comparable, déplore 412.563 décès (soit 2,7 fois plus élevée qu'en Afrique). D'autres pays moins peuplés ont connu une mortalité plus violente : les États-Unis (624.181), le Brésil (539.050), le Mexique (235.507) et même le Pérou (194.845). Enfin, les 27 pays de l'Union européenne et le Royaume-Uni totalisant 514,485 millions d'habitants (soit 38,6% de la population africaine) ont enregistré 870.477 décès, soit 5,6 fois plus de décès attribués au covid-19 que l'ensemble de l'Afrique. Et si l'Afrique devait adopter ses propres stratégies face à cette pandémie, compte tenu d'innombrables autres variétés de virus et de bactéries dans lesquels vivent quotidiennement les Africains, et le très faible suivi médical de ses habitants. Les cas individuels ne sont donc pas connus avant d'injecter les produits ARNm. Il est maintenant clair que les géographies, les climats, les environnements médico-sanitaires locaux, la structure de la pyramide des âges et l'alimentation jouent un rôle majeur face à la pandémie. Les études plus détaillées par pays indiquent des progressions importantes des contaminations et des décès depuis la fin du premier trimestre 2021. S'agit-il des nouveaux variants non identifiés, des interactions entre les nouveaux vaccins proposés et des situations de santé publique particulières dans les pays, des effets collatéraux des confinements dans des pays en développement ? Que sait-on du suivi médical précis de chaque personne et des incompatibilités connues, avant la vaccination dans les pays pauvres ? À  chacun des dirigeants de construire solidement en intégrant son espace environnemental, et de  développer les solutions les mieux adaptées à ces réalités.
 

Emmanuel Nkunzumwami

Écrivain - Essayiste
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