Le coronavirus Sars-Cov2 (covid-19) continue de ravager des vies dans plusieurs zones du monde, en intensité variée selon les régions et les pays.
Au moment où de nombreuses questions se posent sur les campagnes des vaccinations dans plusieurs pays, avec de fortes tensions sur les quantités de doses des vaccins disponibles, et que les populations attendent les résultats rapides sur les premières vaccinations, cette étude présente la situation comparative des évolutions au 1er mai 2021
. Les données comparent les évolutions actuelles de la pandémie, telle qu’elle est vécue notamment en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique Latine, en Afrique et dans le Reste du monde. Pour permettre au grand nombre une lecture plus aisée, la présentation est réduite au texte explicatif essentiel et aux tableaux synthétiques.

Introduction

     L’étude menée fournit les données comparatives au 1er mai 2021. Elle intègre les situations des pays développant les vaccinations depuis décembre 2020 jusqu’à cette date. Les données des vaccinations étant disparates, entre les pays ayant terminé l’injection de la 2e dose, ceux qui démarrent la 1ère dose et ceux qui n’ont pas encore démarré, nous présentons les situations globales des doses parvenues dans les pays et injectées aux habitants. Les données sont rassemblées dans notre Panel100 recensant 100 pays de tous les continents, et représentant 89,4% des 7,780 milliards d'humains dans le monde (soit 6,952 milliards). Nous avons adopté une démarche scientifique à partir des données disponibles constituées. Nous analysons les données brutes et les résultats de calculs pour les indicateurs permettant de relativiser ces données par rapport à la population de chaque pays : contaminations, décès, guérisons, malades, vaccinations.

     La photographie mondiale de la Covid-19 distingue 5 parties du monde de niveau sanitaire varié face au virus. Nous les appelons «Espaces Covid-19 dans le monde »  :

     L’Europe (27 pays) ; l’Amérique du Nord (2 pays) ; l’Amérique du Sud (17 pays) ; l’Afrique (54 pays) et le reste du monde (25 pays) représenté principalement par l’Asie (l’Inde, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Indonésie, la Chine, le Japon… et la Russie) à laquelle s’ajoutent l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ce sont ces pays retenus, extraits de notre Panel 100, qui nous permettent d’effectuer des comparaisons d’évolutions de la pandémie entre les espaces covid-19 dans le monde.

     Aussi, le tableau suivant synthétise la situation du monde face à la 3ème vague de la covid-19 au soir du 01/05/2021. Ce tableau synthétise les données agrégées de 125 pays du monde.

     L’Afrique semble beaucoup moins meurtrie que les autres divisions du monde, mais les données demeurent disparates avec une fiabilité très relative. La mortalité cumulée dans 25 pays du reste du monde, principalement l’Asie, sont en forte progression, notamment en Inde, en Russie comme en Iran. Ces 25 pays arrivent en tête dans le monde aujourd'hui, avec 28% des contaminations, mais également 28% des personnes déclarées guéries. Néanmoins, l'Amérique du Nord, avec 7% de la population mondiale, concentre 37% des cas contagieux, devant l'Europe des 27 pays avec 34%, devant le reste du monde et l'Afrique réunis, avec 31%. Cependant, si les données sont relativement transparentes en Europe et en Amérique du Nord, il ne semble pas que cette transparence d’information et la rigueur dans la collecte des données soient partagées à travers le monde. La situation s’est très singulièrement dégradée dans de nombreux pays d’Amérique latine, où 17 pays retenus dans notre Panel 100 sur cet espace covid-19, représentant 8% de toute la population mondiale, pèsent 29% de la mortalité covid-19. Aussi, le Brésil, le Mexique, l’Argentine, la Colombie et le Pérou ont déjà enregistré plus de 60.000 morts chacun, et les chiffres sont en constante augmentation.

1- L’état du monde face au covid-19 au 1er mai 2021

- 152,783 millions de personnes infectées par le virus du covid-19 dans le monde (soit 2,0% de la population mondiale). Ce nombre est en constante progression.

- 3,206 millions de personnes décédées depuis le début de la pandémie (soit 2,1% des personnes contaminées et 0,04% de la population mondiale actuelle). Le monde a déjà franchi un nouveau palier de trois millions de décès covid-19.

Le Panel100 nous fournit des informations suivantes :

- 147,014 millions de personnes infectées par le virus du covid-19 dans le monde, soit 96,2% des personnes contaminées.

- 3,129 millions de personnes décédées depuis le début de la pandémie (soit 97,6% des décès covid-19 enregistrés dans le monde et 2,1% des personnes contaminées).

- 122,402 millions de personnes guéries enregistrées dans le monde (soit 83,3% des personnes contaminées. Cest un taux de guérison moyen mondial qui sest progressivement amélioré depuis la 2e vague et qui se poursuit au cours de la 3e vague).

- 21,484 millions de malades enregistrés ou personnes asymptomatiques testées positives à la covid-19 et susceptibles de transmettre le virus et contaminer les autres (soit 14,6% des personnes contaminées dans le monde). Ce chiffre est légèrement en progression par rapport au début du mois d’avril 2021. C'est l’impact de l'Inde, et plus globalement du Reste du monde et de l’Amérique latine.

     La 3ème vague dans laquelle plonge le monde actuellement, au printemps 2021, touche tous les pays. Certains tentent de s’en sortir par des campagnes massives de vaccinations, d’autres poursuivent les traitements et les vaccinations à petite échelle, d’autres enfin traitent simplement leurs malades. Il convient de rappeler que la pandémie n’a pas frappé tous les pays avec la même intensité. Nous synthétisons dans les tableaux ci-dessous l’impact comparé de la covid-19 dans le monde, au 1er mai 2021. Les pays sont classés par nombre de personnes enregistrées décédées par million d'habitants au 1er mai 2021. Nous observons alors d'importantes évolutions sur sept mois de reprise de la pandémie avec l’accalmie de l’été.

Commentaires sur les tableaux suivants :
¤ Le coronavirus SARS-COV2 est né dans la région de Wuhan en Chine. Jusqu’à la fin de l’année 2019, le monde considère qu’il ne sera limité à la Chine.
¤ Le 24 janvier 2020, la France découvre le premier cas sur son territoire (un Français d’origine chinoise venant de Wuhan). Le virus s'implante progressivement en Europe au début de 2020.
¤ Du 17 au 24 février 2020, une semaine de prière et de jeune est organisée par l’Église Porte Ouverte à Mulhouse. C’est alors le premier cluster connu en France qui se forme, à la suite d’une réunion de plus de 2.000 adultes et des centaines d’enfants. Dès lors, la maladie du covid-19 se propage en France et en Europe.
¤ Le 11 mars 2020, l'OMS a déclaré la covid-19 pandémie mondiale

¤ Nous avons alors considéré que le 17 février 2020 pourrait bien devenir la date de début de propagation de la maladie covid-19 en Europe. Elle ne sera décrétée pandémie mondiale par l’OMS que plus tard, en mars 2020. La date de début de cette pandémie en France pourrait être datée au 17 février au plus tôt pour les contaminations de masse à Mulhouse ou alors au 26 février 2020, jour du 1er décès covid-19 à Paris, à l'hôpital de Pitié-Salpêtrière, d’un professeur au Collège Jean de La Fontaine à Crépy-en-Valois dans l’Oise.
Sinon, par commodité, la date de départ de la pandémie en France pourrait être fixée au 1er mars 2020, alors que la 2e vague peut être datée au 1er octobre 2020.

C’est le bilan humain au cours de la 3e vague. Il convient de rappeler que cette étude est totalement libre de toute pression extérieure. Une analyse comparative des bilans humains entre la vague du début de la pandémie à fin septembre, et les vagues suivantes depuis octobre 2020 sera présentée, sur des périodes comparables.

Le tableau indique vingt-six pays les plus frappés par la mortalité parmi les trente-quatre de plus de 1.000 décès par population d’un million d'habitants. Dans le TOP12, on trouve le TOP5 des seuls pays européens, le TOP10 avec le Brésil (8e rang) et le Pérou (10e rang). Les États-Unis arrivent au 12e rang derrière la Pologne. L'Europe, le Brésil, le Pérou et les États-Unis sont donc bien touchés par la covid-19, et cette situation explique la course aux vaccinations. La France arrive en 17e position dans notre Panel 100. L'on constate que les doses mises à la disposition des populations varient au-dessus de 20% de couverture dans 18 pays sur 26 pays du tableau.

      Le tableau rassemble les pays dont la mortalité par million d’habitants au 01/05/2021 est principalement inférieur à 1.000 (sauf dans 8 premiers pays)  et supérieure à 400. Dans ces pays, le recours au vaccins atteint plus de 20% de doses par rapport aux habitants dans 12 pays sur les 26 du tableau. On observe que l'urgence à la vaccination est corrélée avec la niveau de mortalité, dans les pays avancés. La couverture vaccinale la plus élevée est observée en Israël (121%).

Le tableau rassemble principalement les pays dont la mortalité est comprise entre 50 et 430 par million d'habitants au 01/05/2021. A mesure que la valeur de la mortalité diminue, la couverture vaccinale diminue également. Au-dessous de 100 décès covid-19 enregistrés par million d'habitants, le niveau de doses injectées aux population plafonne à 5% au Bangladesh. L'Arabie saoudite (26%) et le Maroc (25%) suivent les pays européens et d'Amérique du Nord qui se partagent l'écrasante part des doses de vaccins. Globalement, les pays moins riches enregistrent également une faible mortalité et un faible accès aux vaccins.

Les pays de cette dernière partie du Panel 100 enregistrent une mortalité inférieure à 50 morts par million d’habitants au 01/05/2021. L’on peut constater que la majeur partie de ce dernier tableau contient les pays du continent africain, hors  Australie, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande, Thaïlande, Chine et Taïwan. Moins de 50 décès par million (sauf le Kenya avec 51), et une couverture vaccinale inférieure à 5%, sauf la Chine (18%), la Nouvelle-Zélande (5%), l’Australie (9%) et la Corée du Sud (7%). Il apparaît clair que les niveaux des contaminations et de la mortalité pourraient être combattus rapidement avec les traitements efficaces existants, sans compter sur les vaccins car ces pays ne pourraient pas atteindre le niveau de 80% de la couverture vaccinale, qui ne se justifie pas au regard de la progression de la situation sanitaire, notamment en Afrique.

     Le lecteur aura remarqué que les pays européens font partie du peloton de tête des pays qui ont souffert des trois vagues de la covid-19. Le Royaume-Uni, hors de l’Union européenne depuis le 1er janvier 2021, s’est battu seul pour fabriquer et importer les doses de vaccins pour sa population. Malgré plus de 127.524 décès du ou avec le covid-19, le Royaume-Uni est sorti de son confinement de quatre mois. La France affiche désormais 104.706 décès et reste en confinement jusqu’au 2 mai 2021. Mais, dès la sortie "des restrictions renforcées", les Français seront amenés à élire le même jour leurs représentants aux collectivités territoriales (les départements et les régions), au cours du mois de juin 2021. Que seront les résultats, lorsque l’on sait que nombre de Français n’ont pas digéré les municipales du 15 mars 2020, la veille du premier confinement qui a démarré le 17 mars ? Vont-ils encore exprimer un vote de protestation ou de défiance contre les choix de leur gouvernement ? Ou vont-ils arbitrer sur leur situation au regard de celle du Royaume-Uni et de l’Italie (121.025 décès), pour ne prendre que les pays de population comparable au sein de la même Europe depuis le début de la pandémie en février 2020. Il convient de rappeler que l’Allemagne enregistre 83.678 décès, suivie de l’Espagne avec 78.216 décès et de la Pologne, avec 67.924 décès au 1er mai 2021, au sein de la même Union européenne. Les politiques sont désormais mis sous pression. La France présente donc le 3e niveau de mortalité en Europe, derrière le Royaume-Uni et l’Italie. La situation sera exploitée par les opposants au gouvernement actuel, notamment la droite et les souverainistes.

Le livre qui décrit la sociologie électorale française au début de l'année 2020, après les élections européennes de mai 2019, et selon les régions et les départements. Il aborde de spécificités dans les territoires des communes, des intercommunalités et des métropoles au sein de chaque département au sein des neuf régions étudiées : lÎle-de-France, la Normandie, les Hauts-de-France, le Grand Est, la Bourgogne - Franche-Comté, le Centre Val-de-Loire, lAuvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte dAzur, lOccitanie. Cest un outil de travail indispensable aux candidats dans les prochaines élections régionales et départementales dans ces régions.

 

2- Les situations particulières en Afrique

     En Afrique du nord (7 pays et 250,28 millions d’habitants), la Tunisie et la Libye présentent des situation toujours préoccupantes. La Tunisie a enregistré 914 décès pour un million d’habitants contre 442 en Libye et 245 au Maroc. L’Égypte a franchi le seuil de 100 décès, avec un progression à 131 décès par million. La désorganisation de la Libye depuis sa destruction par la guerre de 2011, puis les interactions liées au tourisme et au mouvement des populations en Tunisie, au Maroc et en Égypte  ont contribué à ces dégradations sanitaires. Mais, ce ces pays, le Maroc a fourni un grand effort dans l'offre des vaccins, étant donné le niveau de contamination également très élevé (1.618 par million d’habitants). La vaccination en Afrique du Nord reste globalement faible, sous la couverture de 5% de la population (1ère dose et 2 doses confondues). Le taux de guérison moyen est de 87% de malades infectés.

     En Afrique Occidentale (15 pays et 397,21 millions d’habitants), le Cap-Vert pâtit de sa taille pour enregistrer 396 décès pour un million d’habitants qu’il n’a pas. Mais, le nombre de décès a été multiplié par plus 4,0 en sept mois. La situation dans les autres pays les situe sous le seuil de 100 décès par million d’habitants. Seul le Sénégal et la Gambie (entourée par le Sénégal) enregistrent des décès plus importants en rapport avec leurs populations (66 et 72). En sept mois, le nombre de décès a été multiplié par moins de 5 fois. La situation semble ainsi rester sous contrôle. La faible mortalité et des contaminations pourrait justifier un modeste effort dans les vaccinations (avec un niveau de couverture de moins d'environ 1%). Le taux de guérison moyen est s'est fortement accru à 93% de malades infectés.

     En Afrique Orientale (11 pays et 330,77 millions d’habitants), seul le Kenya se rapproche d’un seuil de 1.000 contaminés contagieux par million (902) parmi les grands pays de la région, suivi de l’Éthiopie (471) et de la Somalie (463). Alors que 7 pays sur les 15 de l’Afrique occidentale ont franchi le seuil de 100 contagieux par million, ils sont également 7 sur 13 en Afrique Orientale, avec une situation plus préoccupante néanmoins au Kenya, en Éthiopie et en Somalie. Le nombre de décès a été multiplié par quinze au Rwanda ; par sept fois en Somalie ; par six fois au Burundi et également par 6 fois en Ouganda, au cours des 2e et 3e vagues par rapport à la 1ère.  Les taux des guérisons restent disparates, entre les niveaux faibles en Somalie ou inconnu comme en Tanzanie, et les niveaux bien élevés tels que le Rwanda (93%), Érythrée (95%), le Soudan du Sud (97%), Djibouti (97%) ou encore l’Ouganda (99%). Les vaccins disponibles n’ont couvert que 1% de la population.

     En Afrique Centrale (8 pays et 146,73 millions d’habitants), le Gabon présente un fort taux de contagiosité (1.486 cas par million et en forte progression), loin devant le Congo (avec 422 cas sans doute sous-évalués en raison des données irrégulières), mais la taille de Sao Tome et Principe en fait le pays de la plus forte mortalité par million (160 décès). Ailleurs, la situation est loin d’être préoccupante, en comparaison avec les pays d’Europe, d’Amérique ou même nombre de pays d’Asie. Dans les deux petits pays moins peuplés, la Guinée Équatoriale et Sao Tome et Principe, la mortalité monte à 160 et 80 décès par million d’habitants. La mortalité  moyenne est évaluée à 17 décès par million d’habitants, très loin des situations en Europe et en Amérique.

     En Afrique Australe (13 pays et 213,83 millions d’habitants), seul le Lesotho (1.936) reste au dessus du seuil de 1.000 contagieux par million d’habitants. Malgré la baisse au Botswana, le pays reste à 537 décès. La mortalités reste très élevée par rapport aux autres pays du continent, en Afrique du Sud (917 morts par million), en Eswatini (578), au Botswana (303), en Namibie (253), aux Comores (168), au Lesotho (148) et au Zimbabwe (105) au-delà de 100 décès par million d’habitants. Ces pays doivent redoubler d’efforts très importants dans le traitement urgent des malades, en plus d'éventuelles doses de "bons vaccins". Les décès ont été multipliés par 61,0 fois au Botswana ; par 21,0 fois aux îles Comores, par 20,4 fois  au Mozambique ; par 10,0 fois au Lesotho (pays ayant connu tardivement la covid-19) ; par 7,0 fois au Zimbabwe ; par 7,0 fois en Eswatini ; par par 6,5 fois au Malawi ou encore par 5,6 fois en Namibie. Toute l’Afrique Australe a besoin de s’attaquer très vigoureusement à la covid-19, en menant en parallèle la bataille des traitements pour guérir les malades, et de la vaccination avec un "bon vaccin" qui a fait ses preuves dans la prévention. C’est la région de l’Afrique la plus touchée par la mortalité et les contaminations (62.946 décès du ou avec le covid-19 contre 42.340 en Afrique du Nord, 8.168 en Afrique Orientale et 6.061 en Afrique Occidentale). Les départements français situés dans cette partie proche de l’Afrique (la Réunion et Mayotte) affichent également les indicateurs de mortalité comparables à ceux des pays de l’Afrique Australe, mais toujours avec une plus forte contagiosité à Mayotte.

     Globalement, les décès du covid-19 dans l’ensemble des pays d’Afrique (122.078 au 1er mai 2021 contre 114.557 au 7 avril 2021 et sur plus de 1,339 milliard d’habitants. Il y a une forte progression de la mortalité, due notamment à la situation préoccupante en Afrique Australe). Ces données deviennent comparables à celles du Royaume-Uni (127.524 pour 67,9 millions d’habitants) et, de toutes façons plus faibles qu’en Inde qui croule sous une violente mortalité (215.523 décès sur une population comparable de 1,380 milliard d’habitants). La situation est moins préoccupante qu’aux États-Unis (590.509 décès sur 331,0 millions d’habitants), qu’au Brésil (406.437 décès sur 212,6 millions d’habitants) ou encore moins qu’au Mexique (216.907 décès sur 128,9 millions d’habitants). La situation devient alors comparable à celle de l’Italie (121.025 décès) et proche de celles de la France, avec 104.706 décès et celle de la Russie, avec 110.520 décès. La part de l’Afrique du Sud est déterminante dans la mortalité covid-19 en Afrique (54.406, soit 45% des décès de toute l'Afrique au 1er mai 2021, pour une population  représentant 4,4% du continent). Soigner l'Afrique Australe, c'est guérir 12% des Africains, et assainir la situation sanitaire des 16% du continent. L’Afrique devrait donc renforcer ses capacités de traitements des malades avec les médicaments validés qui ont fait leurs preuves sur le continent, et entretenir la pyramide des âges qui en fait le continent le plus jeune du monde, et donc le moins vulnérable face au covid-19. De ce fait, le continent bénéficie d’une forte résistance liée l’immunité naturelle d’une très grande partie de sa population déjà confrontée aux interférences virales. Pendant ce temps, la population vieille des anciens pays industrialisés historiques et des pays industriels émergents continue de souffrir littéralement de la covid-19, et elle reste encore en attente des efforts de vaccination des États pour renforcer la résistance à la pandémie. Plus que jamais depuis le début de l’ère industrielle du XVIIIe siècle, les habitants de notre terre n'avaient jamais été aussi interdépendants et obligés à des solidarités actives pour agir ensemble sur la sécurité sanitaire mondiale.  La sortie rapide de cette crise sanitaire est urgente pour retrouver une vie sociale, redresser les économies effondrées, relancer les échanges internationaux, voyager à travers les pays et renouer avec la vie.


Emmanuel Nkunzumwami
Écrivain - Essayiste


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