COVID-19 : SEPT MOIS DE LA 1ÈRE VAGUE ET SEPT MOIS SUIVANTS, LE BILAN HUMAIN COMPARÉ EN EUROPE ET DANS LE MONDE
15 mai 2021Le coronavirus Sars-Cov2 (covid-19) a fortement ravagé des vies humaines dans plusieurs zones du monde, en intensité variée selon les régions et les pays.
Au moment où de nombreuses questions se posent sur les résultats des campagnes des vaccinations sur l’état des situations sanitaires dans plusieurs pays, avec de fortes tensions sur les quantités de doses des vaccins disponibles, et que les populations attendent l’impact réel rapide des premières vaccinations, cette étude présente la situation comparative des évolutions au 1er mai 2021. Les données comparent les évolutions actuelles de la pandémie, telle qu’elle est vécue notamment en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Afrique et dans le Reste du monde. Pour permettre au grand nombre une lecture plus aisée, la présentation est réduite au texte explicatif essentiel et aux tableaux synthétiques.
Introduction
L’étude menée fournit les données comparatives au 1er mai 2021. Elle intègre les situations des pays développant les vaccinations depuis décembre 2020 jusqu’à cette date. Les données des vaccinations étant disparates, entre les pays ayant terminé l’injection de la 2e dose, ceux qui démarrent la 1ère dose et ceux qui n’ont pas encore démarré, nous présentons les situations globales des doses parvenues dans les pays et injectées aux habitants. Les données sont rassemblées dans notre Panel100 recensant 100 pays de tous les continents, et représentant 89,4% des 7,780 milliards d’humains dans le monde (soit 6,952 milliards). Nous avons adopté une démarche scientifique à partir des données disponibles constituées. Nous analysons les données brutes et les résultats de calculs pour les indicateurs permettant de relativiser ces données par rapport à la population de chaque pays : contaminations, décès, guérisons, malades, vaccinations.
La photographie mondiale de la Covid-19 distingue 5 parties du monde de niveau sanitaire varié face au virus. Nous les avons appelés des «Espaces Covid-19 dans le monde » :
L’Europe (27 pays) ; l’Amérique du Nord (2 pays) ; l’Amérique du Sud (17 pays) ; l’Afrique (54 pays) et le reste du monde (25 pays) représenté principalement par l’Asie (l’Inde, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Indonésie, la Chine, le Japon… et la Russie) à laquelle s’ajoutent l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ce sont ces pays retenus, extraits de notre Panel 100, qui nous permettent d’effectuer des comparaisons d’évolutions de la pandémie entre les espaces covid-19 dans le monde.
Aussi, le tableau suivant synthétise la situation du monde face à la 3ème vague de la covid-19 au soir du 01/05/2021. Ce tableau synthétise les données agrégées de 125 pays du monde.
L’Afrique semble beaucoup moins meurtrie que les autres divisions du monde, mais les données demeurent disparates avec une fiabilité très relative. La mortalité cumulée dans 25 pays du reste du monde, principalement l’Asie, sont en forte progression, notamment en Inde, en Russie comme en Iran. Ces 25 pays arrivent en tête dans le monde aujourd’hui, avec 28% des contaminations, mais également 28% des personnes déclarées guéries. Néanmoins, l’Amérique du Nord, avec 7% de la population mondiale, concentre 37% des cas contagieux, devant l’Europe des 27 pays avec 34%, devant le reste du monde et l’Afrique réunis, avec 31%. Cependant, si les données sont relativement transparentes en Europe et en Amérique du Nord, il ne semble pas que cette transparence d’information et la rigueur dans la collecte des données soient partagées à travers le monde. La situation s’est très singulièrement dégradée dans de nombreux pays d’Amérique latine, où 17 pays retenus dans notre Panel 100 sur cet espace covid-19, représentant 8% de toute la population mondiale, pèsent 29% de la mortalité covid-19. Aussi, le Brésil, le Mexique, l’Argentine, la Colombie et le Pérou ont déjà enregistré plus de 60.000 morts chacun, et les chiffres restent en relative augmentation. L’on note aujourd’hui un léger ralentissement de la mortalité dans certains pays européens.
1- L’état du monde face au covid-19 au 1er mai 2021
- 152,783 millions de personnes infectées par le virus du covid-19 dans le monde (soit 2,0% de la population mondiale). Ce nombre est en constante progression.
- 3,206 millions de personnes décédées depuis le début de la pandémie (soit 2,1% des personnes contaminées et 0,04% de la population mondiale actuelle). Le monde a déjà franchi un nouveau palier de trois millions de décès covid-19.
Le Panel100 nous fournit des informations suivantes :
- 147,014 millions de personnes infectées par le virus du covid-19 dans le monde, soit 96,2% des personnes contaminées.
- 3,129 millions de personnes décédées depuis le début de la pandémie (soit 97,6% des décès covid-19 enregistrés dans le monde et 2,1% des personnes contaminées).
- 122,402 millions de personnes guéries enregistrées dans le monde (soit 83,3% des personnes contaminées. C’est un taux de guérison moyen mondial qui s’est progressivement amélioré depuis la 2e vague et qui se poursuit au cours de la 3e vague).
- 21,484 millions de malades enregistrés ou personnes asymptomatiques testées positives à la covid-19 et susceptibles de transmettre le virus et contaminer les autres (soit 14,6% des personnes contaminées dans le monde). Ce chiffre est légèrement en progression par rapport au début du mois d’avril 2021. C’est l’impact de l’Inde, et plus globalement du Reste du monde et de l’Amérique latine.
Attention aux biais, dans le comptage des décès, qui pourraient affecter les résultats officiels tels qu’ils sont fournis pas les gouvernements et que nous utilisons tous :
1°- Les patients peuvent arriver aux soins intensifs à l’hôpital pour d’autres pathologies lourdes, sans rapport avec la covid-19. Cependant, si de plus, l’on retrouve les traces du virus dans leurs corps, les patients sont estampillés covid-19, même s’il n’est pas à l'origine du décès.
2°- Certains témoins en milieux hospitaliers rapportent des erreurs d’aiguillage des patients arrivés aux urgences. Cela peut concerner des affectations erronées des patients dans les unités covid-19 ou les surcharges aux urgences ne permettant pas de prendre rapidement en charges les nouveaux patients. En cas de décès, ces patients sont systématiquement estampillés covid-19 pour se décharger de toute responsabilité de prise en charge.
3°- Certains établissements hospitaliers dans certains pays perçoivent d'importantes rémunérations de plusieurs milliers de dollars par patient décédé de la covid-19. Aussi, cette pandémie devient une nouvelle source de revenus et ces divers établissements sont tentés d'enregistrer tous les décès sur le compte de la covid-19. Mais : qui paie et pourquoi ?
Objectivement : dans de nombreux pays, il conviendra de relever les courbes statistiques des décès sur plusieurs années (exemple : 2018 - 2022), pour évaluer une réelle surmortalité liée au covid-19. Cela permettra aux chercheurs de distinguer cette surmortalité des transferts des causes habituelles de mortalité vers le covid-19.
Alimenter et entretenir la peur des populations par une forte mortalité attribuée au covid-19 dans certains pays, aurait été employé pour soutenir des arguments en vue des confinements prolongés, souvent peu ou mal préparés, les fermetures des lieux d’interactions humaines fortes et la diffusion du sérum m-ARN en phase expérimental considéré comme le vaccin contre la covid-19. En conséquence, les économie fragiles, telles que celles de l’Afrique ou de l’Amérique latine, ont été très violemment détruites. Les sommets internationaux, organisés par les pays riches et les organisations financières mondiales, se succèderont pour apporter des financements aux pays les plus pauvres en vue de les aider à importer les productions des pays riches. Cela relancera les économies développées, et aura un impact négatif sur les socles de développement des pays les plus pauvres ne disposant pas de structures industrielles.
2- Le bilan humain comparé entre les sept mois de la 1ère vague et les sept mois suivants
La 3ème vague dans laquelle plonge le monde actuellement, au printemps 2021, touche tous les pays. Certains tentent de s’en sortir par des campagnes massives de vaccinations, d’autres poursuivent les traitements et les vaccinations à petite échelle, d’autres enfin traitent simplement leurs malades. Il convient de rappeler que la pandémie n’a pas frappé tous les pays avec la même intensité. Nous synthétisons dans les tableaux ci-dessous l’impact comparé de la covid-19 dans le monde, au 1er mai 2021. Les pays sont classés par nombre de personnes enregistrées décédées par million d’habitants au 1er mai 2021. Nous observons alors d’importantes évolutions sur sept mois de reprise de la pandémie avec l’accalmie de l’été.
Commentaires sur les tableaux suivants :
¤ Le coronavirus SARS-COV2 est né dans la région de Wuhan en Chine. Jusqu’à la fin de l’année 2019, le monde considère qu’il sera limité à la Chine. Les experts considèrent alors que le SARS-COV2 n’est qu’un cousin des coronavirus connus, et que sa dangerosité sera relativement limitée, en comparaison avec celle des virus habituels de la grippe.
¤ Le 24 janvier 2020, la France découvre le premier cas sur son territoire (un Français d’origine chinoise venant de Wuhan). Le virus s’implante alors progressivement en Europe au début de 2020.
¤ Du 17 au 24 février 2020, une semaine de prière et de jeune est organisée par l’Église Porte Ouverte à Mulhouse. C’est alors la formation du premier cluster connu en France, à la suite de ce rassemblement de plus de 2.000 adultes et des centaines d’enfants. Dès lors, la maladie du covid-19 se propage en France et en Europe.
¤ Le 11 mars 2020, l’OMS a déclaré la covid-19 pandémie mondiale
¤ Nous avons alors considéré que le 17 février 2020 pourrait bien devenir la date de début de propagation de la maladie covid-19 en Europe. Elle ne sera décrétée pandémie mondiale par l’OMS que plus tard, en mars 2020. La date de début de cette pandémie en France pourrait être datée au 17 février au plus tôt pour les contaminations de masse à Mulhouse, ou alors au 26 février 2020, jour du 1er décès enregistré covid-19 à Paris, à l'hôpital de Pitié-Salpêtrière. Il s’agit d’un professeur au Collège Jean de La Fontaine à Crépy-en-Valois dans l’Oise.
Les décès s’enchaîneront en mars. Aussi, la date de départ de la pandémie en France pourrait être fixée au 1er mars 2020, alors que la 2e vague peut être datée au 1er octobre 2020, avec la relance violente des contaminations.
Nous dressons un bilan humain comparé entre la première vague jusqu’au 1er octobre 2020, soit une période de sept mois, et la période suivante de sept mois également couvrant la 2ème et la 3ème vague. Les colonnes des "multiplications" indiquent le rapport entre les personnes contaminées, décédées ou encore malades ou contagieuses asymptomatiques au cours des sept mois entre le 1er octobre 2020 et le 1er mai 2021, d’une part, et les mêmes situations des personnes au cours de la 1ère vague du 1er mars au 1er octobre 2020, d’autre part.
Aussi :
- lorsque le facteur de multiplication est égal à 1,00, cela signifie qu’il y a eu autant de personnes concernées au cours des sept mois de la 1ère vague que pendant les sept mois suivants jusqu’au 1er mai 2021.
- lorsque le facteur de multiplication est inférieur à 1,00, cela signifie que le nombre de personnes concernées au cours de la 2ème et la 3ème vague est inférieur aux mêmes catégories de personnes au cours de la 1ère vague. Il y a alors amélioration de la situation sanitaire dans ces pays.
- lorsque le facteur de multiplication est supérieur à 1,00, cela signifie que le nombre de personnes concernées au cours des sept mois de la 2ème et la 3ème vague est supérieur de tant de fois aux mêmes catégories de personnes au cours de la 1ère vague. Il y a alors détérioration de la situation sanitaire dans ces pays.
Le tableau indique trente pays les plus frappés par la mortalité parmi les trente-quatre de plus de 1.000 décès par population d’un million d’habitants. Aussi, le nombre de décès de la Tchéquie est 42,4 fois plus élevé au cours des sept mois de la 2ème et 3ème vague par rapport aux décès des sept mois de la 1ère vague. L’on voit que les pays tels que la Hongrie, la Tchéquie, la Bulgarie, la Slovénie, la Pologne, la Croatie, le Portugal, l’Autriche, qui avaient été relativement épargnés par la 1ère vague ont fortement souffert au cours de la 2ème et la 3ème vague. De même, l’Italie (2,37), le Royaume-Uni (2,02), la France (2,27), la Roumanie (4,80), l’Argentine (2,16), le Luxembourg (5,38), la Suisse (4,13) ont enregistré plus de 2 fois le nombre de décès au cours des sept derniers mois par rapport au sept mois de la 1ère vague, et se classent parmi les pays à forte mortalité, avec plus de 1.000 décès covid-19 pour un million d’habitants. Aux États-Unis (1,78), au Brésil (1,82), en Belgique (1,42), au Mexique (1,79), en Espagne (1,45), en Colombie (1,43) ou encore au Chili (1,06), le nombre de décès des la 2ème et 3ème vague n’a pas atteint le double de ceux de la première vague, malgré une mortalité très élevée, au-delà de 1000 décès pour un million d’habitants. Enfin, au Pérou (0,90) et en Bolivie (0,63), la 1ère vague a été plus meurtrière que les deux dernières vagues. Le lecteur constate que la course à la vaccination est très élevée dans ces trente pays où la mortalité est supérieure à 1.100 morts covid-19 pour un million d’habitants. La France arrive en 17e position dans notre Panel 100. L’on constate que les doses mises à la disposition des populations varient au-dessus de 20% de couverture dans 20 pays sur 30 pays du tableau.
Le tableau rassemble trente pays, répartis en trois sous- groupes : quatre de plus de 1000 morts covid-19 pour un million d’habitants, seize de plus de 500 morts covid-19 pour un million d’habitants et dix de moins de 500 décès pour un million. Dans le premier sous-groupe, la Grèce (25,6) et l’Ukraine (9,60) se distinguent par une forte progression de la mortalité au cours des sept mois de la 2ème et 3ème vague. Les pays-Bas n’ont connu qu'une hausse de 1,67 fois les décès de la 1ère vague, alors que l’Équateur a enregistré moins de décès au cours de la 2ème et 3ème vague qu'au cours de la 1ère. Ces pays illustrent les diversités de situations des pays face à la covid-19. Dans le 2e sous-groupe, on note que l’Allemagne, relativement épargnée par la 1ère vague, a enregistré 7,73 fois de décès au cours des sept mois de la 2ème et 3ème vague, remontant à 999 morts pour un million d’habitants. Cette situation se retrouve également en Afrique du Sud (2,23), en Tunisie (38,88), au Paraguay (6,45), en Jordanie (127,57), en Uruguay (54,60), en Russie (4,29) en Israël (2,92), en Serbie (7,51) ou encore en Costa Rica (2,52), les pays de plus de 500 morts par million d’habitants. En raison de cette forte mortalité, neuf pays sur 20 de ces deux sous-groupes connaissant une part de plus de 20% de doses de vaccins injectées par rapport à leurs populations. En revanche, parmi les dix pays de moins de 500 morts pour un million d’habitants dans ce tableau, deux pays : la Turquie et le Danemark dépassent les 20% de doses de vaccinations. Par ailleurs, parmi ces dix derniers pays : la Turquie (3,90), l’Azerbaïdjan (6,65), le Danemark (2,82), Chypre (13,18) et le Maroc (3,05) ont plus que multiplié par deux le nombre de décès au cours des sept mois de la 2ème et 3ème vague par rapport à la 1ère vague. Il apparait que sur cinquante pays ayant enregistré plus de 500 morts covid-19 : 32 pays affichent plus du double de morts au cours des sept mois de la 2ème et 3ème vague par rapport au sept mois de la 1ère vague (soit 64% des pays de notre Panel100), 30 pays ont atteint plus de 20% de doses de vaccinations par rapport à leurs habitants (60% des pays du Panel100). Il apparaît ainsi que la gravité de la crise sanitaire, la violente mortalité et son impact sur le moral des populations, et les moyens financiers importants dans ces 50 pays contribuent la course vers les vaccins proposés. Au 1er mai 2021, les 100 pays du Panel totalisaient 1,096 million de doses de vaccins injectées. Sachant que les vaccins sont majoritairement vendus par Moderna :USA (31€/2 injections), Pfizer/BioNTech :USA-Allemagne (31€/2 injections), Sinovac : Chine (23€/2 injections), Gamaleya : Russie (17€/2 injections), Astra Zeneca/Oxford : Suède-Royaume-Uni (6€/2 injections). Au 1er mai 2021, le coût total des doses injectées équivalait à 16,40 milliards de dollars, distribués aux différents laboratoires pharmaceutiques. Derrière la covid-19, il y a des enjeux financiers et la domination des grandes puissances.
Les deux derniers tableaux rassemblent les pays dont la mortalité est inférieure à 200 morts covid-19 par million d’habitants. La mortalité au cours de la 2ème et la 3ème vague supérieure au double de celle de la 1ère vague est remarquée principalement en Indonésie (3,21), Philippines (2,12), Japon (5,51), Venezuela (2,39), Sénégal (2,57), Cuba (4,36), Kenya (2,86), Somalie (6,20), Corée du Sud (3,41), Rwanda (10,55), Mali (2,70), Thaïlande (2,80) ; soit douze pays sur quarante (30%), donc une proportion beaucoup plus faible que dans les pays fortement frappés par la covid-19. Même dans les pays où les deux dernières vagues ont violemment frappé par rapport à la première vague (Rwanda, Somalie, Japon, Cuba, Corée du Sud), le nombre de décès covid-19 reste très largement au-dessous de 100 morts pour une population d’un million d’habitants. Aussi, le nombre de doses injectées reste faible : seules l'Arabie saoudite (26%), Finlande (33%), Norvège (31%), sur les quarante pays, affichent plus de 20% de doses injectées par rapport à leurs populations. A mesure que la valeur de la mortalité diminue, la couverture vaccinale diminue également. Globalement, les pays moins riches enregistrent également une faible mortalité et un faible accès aux vaccins.
Les pays de cette dernière partie du Panel 100 enregistrant une mortalité inférieure à 100 morts par million d’habitants restent majoritairement africains, avec quelques autres pays tels que le Japon, l’Australie, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande, Thaïlande, Chine et Taïwan. Il apparaît clair que les niveaux des contaminations et de la mortalité pourraient être combattus rapidement avec les traitements efficaces existants, sans compter sur les vaccins car ces pays ne pourraient pas atteindre le niveau de 60% de la couverture vaccinale, considéré comme celui de l’immunité collective. En Afrique, en dehors d’une situation particulières en Afrique Australe, cette couverture vaccinale est difficile à atteindre et elle ne se justifie pas au regard de la faible progression de la covid-19 et de l’ensemble des traitements disponibles pour soigner les malades au début de la contamination.
En résumé :
sur 100 pays de notre panel 100, le bilan humain de la covid-19 entre les sept mois de la 1ère phase et les sept mois suivants de la 2ème et 3ème vague, nous observons que le nombre de décès a été multiplié par 2,0 fois ; soit ainsi 2 fois plus de décès en sept mois entre le 1er octobre 2020 et le 1er mai 2021, par rapport aux sept mois de la 1ère vague jusqu’au 1er octobre 2020.
En détail :
- Dans 17 pays, le nombre de décès a été multiplié par plus de 20 fois (entre 10,6 fois au Rwanda et 243,4 fois en Slovaquie).
- Dans 35 pays, le nombre de décès a été multiplié par plus de 2 fois (entre 2,02 fois au Royaume-Uni et 9.60 fois en Ukraine).
- Dans 32 pays, le nombre de décès a été multiplié par plus d'une fois (entre 1,06 fois au Chili et 1,83 fois en Colombie).
Soit au total 84% des pays où les décès covid-19 se sont fortement plus accrus dans les sept mois de la 2ème et 3ème vague par rapport aux sept mois de la première vague.
- Dans 16 pays, le nombre de décès a baissé dans les sept mois de la 2ème et 3ème vague par rapport aux sept mois de la 1ère vague. Il en est ainsi pour le Pérou (0,90 fois), de l'Algérie (0,87 fois), du Nigeria (0,86 fois), de Taïwan (0,71 fois), de Maurice (0,70), de l’Équateur (0,64), de la Bolivie (0,63), du Congo (0,62), de l’Arabie saoudite (0,45), de la Nouvelle-Zélande (0,04 fois) ou encore de l’Australie (0,02 fois).
La 2ème et la 3ème vague de la covid-19 sont donc plus meurtrières globalement dans le monde que la première vague, selon le bilan établi sur une durée comparable de sept mois, à partir des 100 pays du Panel 100. Celui-ci représente 89,4% des 7,780 milliards d’humains dans le monde (soit 6,952 milliards), 96,2% des personnes infectées et 97,6% des décès covid-19 dans le monde.
3- L’impact politique et électoral de la covid-19 en France en juin 2021
Le lecteur aura remarqué que les pays européens font partie du peloton de tête des pays qui ont souffert des trois vagues de la covid-19. Le Royaume-Uni, hors de l’Union européenne depuis le 1er janvier 2021, s’est battu seul pour fabriquer et importer les doses de vaccins pour sa population. Malgré plus de 127.675 décès du ou avec le covid-19 au 15 mai 2021, le Royaume-Uni est désormais sorti de son long confinement de quatre mois. La France affiche désormais 107.535 décès a entamé un déconfinement progressif depuis le 3 mai 2021. Mais, dès la sortie "des restrictions renforcées", les Français seront amenés à élire le même jour leurs représentants aux collectivités territoriales (les départements et les régions), les 20 et 27 juin 2021. Que seront les résultats, lorsque l’on sait que nombre de Français n’ont pas digéré les municipales du 15 mars 2020, la veille du premier confinement qui a démarré le 17 mars ? Vont-ils encore exprimer un vote de protestation ou de défiance contre les choix de leur gouvernement ? Ou vont-ils arbitrer sur leur situation au regard de celle du Royaume-Uni et de l’Italie (124.063 décès), pour ne prendre que les pays de population comparable au sein de la même Europe depuis le début de la pandémie en février 2020. Il convient de rappeler que l’Allemagne enregistre également 86.669 décès, suivie de l’Espagne avec 79.339 décès et de la Pologne, avec 71.609 décès au 15 mai 2021, au sein de la même Union européenne. Les dirigeants politiques sont désormais mis sous pression. La France présente donc le 3e niveau de mortalité en Europe, derrière le Royaume-Uni et l’Italie, et loin devant l’Allemagne, l’Espagne et la Pologne. La situation sera exploitée par les opposants au gouvernement actuel, notamment les formations politiques de la droite et des souverainistes.
Le livre qui décrit la sociologie électorale française au début de l'année 2020, après les élections européennes de mai 2019, et selon les régions et les départements. Il aborde de spécificités dans les territoires des communes, des intercommunalités et des métropoles au sein de chaque département au sein des neuf régions étudiées : l’Île-de-France, la Normandie, les Hauts-de-France, le Grand Est, la Bourgogne - Franche-Comté, le Centre Val-de-Loire, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie. C’est un outil de travail indispensable aux candidats dans les prochaines élections régionales et départementales dans ces régions.
4- Les situations particulières en Afrique au début du mois de mai 2021
En Afrique du nord (7 pays et 250,28 millions d’habitants), la Tunisie et la Libye présentent des situation toujours préoccupantes. La Tunisie a enregistré 914 décès pour un million d’habitants contre 442 en Libye et 245 au Maroc. L’Égypte a franchi le seuil de 100 décès, avec un progression à 131 décès par million. La désorganisation de la Libye depuis sa destruction par la guerre de 2011, puis les interactions liées au tourisme et au mouvement des populations en Tunisie, au Maroc et en Égypte ont contribué à ces dégradations sanitaires. Mais, ce ces pays, le Maroc a fourni un grand effort dans l'offre des vaccins, étant donné le niveau de contamination également très élevé (1.618 par million d’habitants). La vaccination en Afrique du Nord reste globalement faible, sous la couverture de 5% de la population (1ère dose et 2 doses confondues). Le taux de guérison moyen est de 87% de malades infectés.
En Afrique Occidentale (15 pays et 397,21 millions d’habitants), le Cap-Vert pâtit de sa taille pour enregistrer 396 décès pour un million d’habitants qu’il n’a pas. Mais, le nombre de décès a été multiplié par plus 4,0 en sept mois. La situation dans les autres pays les situe sous le seuil de 100 décès par million d’habitants. Seul le Sénégal et la Gambie (entourée par le Sénégal) enregistrent des décès plus importants en rapport avec leurs populations (66 et 72). En sept mois, le nombre de décès a été multiplié par moins de 5 fois. La situation semble ainsi rester sous contrôle. La faible mortalité et des contaminations pourrait justifier un modeste effort dans les vaccinations (avec un niveau de couverture de moins d'environ 1%). Le taux de guérison moyen est s'est fortement accru à 93% de malades infectés.
En Afrique Orientale (11 pays et 330,77 millions d’habitants), seul le Kenya se rapproche d’un seuil de 1.000 contaminés contagieux par million (902) parmi les grands pays de la région, suivi de l’Éthiopie (471) et de la Somalie (463). Alors que 7 pays sur les 15 de l’Afrique occidentale ont franchi le seuil de 100 contagieux par million, ils sont également 7 sur 13 en Afrique Orientale, avec une situation plus préoccupante néanmoins au Kenya, en Éthiopie et en Somalie. Le nombre de décès a été multiplié par quinze au Rwanda ; par sept fois en Somalie ; par six fois au Burundi et également par 6 fois en Ouganda, au cours des 2e et 3e vagues par rapport à la 1ère. Les taux des guérisons restent disparates, entre les niveaux faibles en Somalie ou inconnu comme en Tanzanie, et les niveaux bien élevés tels que le Rwanda (93%), Érythrée (95%), le Soudan du Sud (97%), Djibouti (97%) ou encore l’Ouganda (99%). Les vaccins disponibles n’ont couvert que 1% de la population.
En Afrique Centrale (8 pays et 146,73 millions d’habitants), le Gabon présente un fort taux de contagiosité (1.486 cas par million et en forte progression), loin devant le Congo (avec 422 cas sans doute sous-évalués en raison des données irrégulières), mais la taille de Sao Tome et Principe en fait le pays de la plus forte mortalité par million (160 décès). Ailleurs, la situation est loin d’être préoccupante, en comparaison avec les pays d’Europe, d’Amérique ou même nombre de pays d’Asie. Dans les deux petits pays moins peuplés, la Guinée Équatoriale et Sao Tome et Principe, la mortalité monte à 160 et 80 décès par million d’habitants. La mortalité moyenne est évaluée à 17 décès par million d’habitants, très loin des situations en Europe et en Amérique.
En Afrique Australe (13 pays et 213,83 millions d’habitants), seul le Lesotho (1.936) reste au dessus du seuil de 1.000 contagieux par million d’habitants. Malgré la baisse au Botswana, le pays reste à 537 décès. La mortalités reste très élevée par rapport aux autres pays du continent, en Afrique du Sud (917 morts par million), en Eswatini (578), au Botswana (303), en Namibie (253), aux Comores (168), au Lesotho (148) et au Zimbabwe (105) au-delà de 100 décès par million d’habitants. Ces pays doivent redoubler d’efforts très importants dans le traitement urgent des malades, en plus d'éventuelles doses de "bons vaccins". Les décès ont été multipliés par 61,0 fois au Botswana ; par 21,0 fois aux îles Comores, par 20,4 fois au Mozambique ; par 10,0 fois au Lesotho (pays ayant connu tardivement la covid-19) ; par 7,0 fois au Zimbabwe ; par 7,0 fois en Eswatini ; par par 6,5 fois au Malawi ou encore par 5,6 fois en Namibie. Toute l’Afrique Australe a besoin de s’attaquer très vigoureusement à la covid-19, en menant en parallèle la bataille des traitements pour guérir les malades, et de la vaccination avec un "bon vaccin" qui a fait ses preuves dans la prévention. C’est la région de l’Afrique la plus touchée par la mortalité et les contaminations (62.946 décès du ou avec le covid-19 contre 42.340 en Afrique du Nord, 8.168 en Afrique Orientale et 6.061 en Afrique Occidentale). Les départements français situés dans cette partie proche de l’Afrique (la Réunion et Mayotte) affichent également les indicateurs de mortalité comparables à ceux des pays de l’Afrique Australe, mais toujours avec une plus forte contagiosité à Mayotte.
Globalement, les décès du covid-19 dans l’ensemble des pays d’Afrique (122.078 au 1er mai 2021 contre 114.557 au 7 avril 2021 et sur plus de 1,339 milliard d’habitants. Il y a une forte progression de la mortalité, due notamment à la situation préoccupante en Afrique Australe). Ces données deviennent comparables à celles du Royaume-Uni (127.524 pour 67,9 millions d’habitants) et, de toutes façons plus faibles qu’en Inde qui croule sous une violente mortalité (215.523 décès sur une population comparable de 1,380 milliard d’habitants). La situation est moins préoccupante qu’aux États-Unis (590.509 décès sur 331,0 millions d’habitants), qu’au Brésil (406.437 décès sur 212,6 millions d’habitants) ou encore moins qu’au Mexique (216.907 décès sur 128,9 millions d’habitants). La situation devient alors comparable à celle de l’Italie (121.025 décès) et proche de celles de la France, avec 104.706 décès et celle de la Russie, avec 110.520 décès. La part de l’Afrique du Sud est déterminante dans la mortalité covid-19 en Afrique (54.406, soit 45% des décès de toute l'Afrique au 1er mai 2021, pour une population représentant 4,4% du continent). Soigner l'Afrique Australe, c’est guérir 12% des Africains, et assainir la situation sanitaire des 16% du continent. L’Afrique devrait donc renforcer ses capacités de traitements des malades avec les médicaments validés qui ont fait leurs preuves sur le continent, et entretenir la pyramide des âges qui en fait le continent le plus jeune du monde, et donc le moins vulnérable face au covid-19. De ce fait, le continent bénéficie d’une forte résistance liée l’immunité naturelle d’une très grande partie de sa population déjà confrontée aux interférences virales. Pendant ce temps, la population vieille des anciens pays industrialisés historiques et des pays industriels émergents continue de souffrir littéralement de la covid-19, et elle reste encore en attente des efforts de vaccination des États pour renforcer la résistance à la pandémie. Plus que jamais depuis le début de l’ère industrielle du XVIIIe siècle, les habitants de notre terre n’avaient jamais été aussi interdépendants et obligés à des solidarités actives pour agir ensemble sur la sécurité sanitaire mondiale. La sortie rapide de cette crise sanitaire est urgente pour retrouver une vie sociale, redresser les économies effondrées, relancer les échanges internationaux, voyager à travers les pays et renouer avec la vie.
Emmanuel Nkunzumwami
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BONNE LECTURE ET A TRÈS BIENTÔT !