LE SRI-LANKA DEVIENT LE THEATRE DE LA BARBARIE DES ISLAMISTES RADICAUX
22 avr. 2019Le terrorisme islamique devient insupportable.
Les adeptes et fidèles de l'Islam répondront que le terrorisme est du fait des illuminés intégristes, des islamistes radicaux incontrôlables, des fanatiques instrumentalisés par les chefs religieux qui veulent dominer les autres confessions dans notre monde, ou des militants de l'Islam politique qui veulent s'exprimer à travers les attentats sanglants spectaculaires.
Mais, si l'on s'arrête un peu pour réfléchir, on comprend immédiatement que si un fidèle appartient à une religion inspirée par Dieu, il en devient un messager auprès de la créature humaine du même Dieu, auprès de ses semblables, des humains créés à l'image de ce Dieu, donc ses frères. Comment alors ces fidèles pourraient-ils s'autoriser de "détruire" ces mêmes créatures au nom du même Dieu ? Absurde, diront les rationalistes, et ils auront raison.
Après des attentats visant particulièrement les fidèles de l’Église chrétienne au Sri-Lanka, un petit pays d'environ 21 millions d'habitants dans la péninsule du sous-continent indien, de nombreuses victimes sont visées au motif qu'elles se réunissent pour fêter la Résurrection de Jésus-Christ qui fonde la racine de la Foi chrétienne. Le choix de dimanche comme nouveau jour du sabbat des Chrétiens, contre le samedi pour leurs cousins et frères Juifs, est lié à ce mémorable jour de la Résurrection. Tous les chrétiens du monde se retrouvent dans ce jour fondateur de leur Foi. Pourquoi alors, un groupe extrémiste radical islamique s'oppose-t-il autant à ces chrétiens ?
Les autorités sri-lankaises ont annoncé ce lundi 22 avril 2019, l’arrestation de 24 personnes, sans donner de détail sur les suspects. Les attaques n’ont pas été officiellement revendiquées et le bilan s’est alourdi, passant à 290 morts, dont 39 touristes étrangers, et 500 blessés, dont 28 touristes étrangers. Le porte-parole du gouvernement, Rajitha Senaratne, a annoncé lundi 22 avril 2019 qu’un mouvement islamiste local, le National Thowheeth Jama’ath (NTJ), était à l’origine de ces attaques-suicides. Et l'Islam radical fait encore parler de lui.
Il se pose alors une question : Faut-il interdire l'implantation de certains groupes islamiques dans les pays à faible présence islamique ? Comment déterminer les groupes à surveiller et à interdire ? Pourquoi les Musulmans ne sont-ils pas capables eux-mêmes de séparer le bon grain de l'ivraie, afin de lever l'anathème sur l'ensemble des Musulmans, car avant d'être déclarés "fondamentalistes", "intégristes", "radicaux", ils sont d'abord reconnus comme "musulmans". A l'Islam de faire le tri en son sein, le nettoyage dans ses rangs, de dénoncer avec vigueur les criminels terroristes et indiquer les mosquées dangereuses, s'il ne veut pas être assimilé à ces dangereux fondamentalistes et islamistes radicaux au service de la mort et de la barbarie. Sinon, c'est tout l'Islam qui sera mis à l'index dans de nombreux pays. L'argent du pétrole ne doit pas tout excuser pour laisser en liberté les criminels infiltrés.
Le monde doit combattre ces nouvelles bombes humaines qui se répandent partout dans le monde, y compris jusqu'en Afrique. Les groupes Al-shabab en Somalie ; les multiples groupes islamistes dans le désert du Sahara, qui sévissent au Mali, au Niger, au Burkina Faso ; les terroristes au nom de Boko Haram, sont des individus attirés par l'appât du gain pour détruire les familles et les vies en Afrique. Mais, quels liens l'Afrique Noire a-t-elle avec l'Islam radical ? Aucun. Les Noirs étaient d'abord des esclaves des Arabo-musulmans, avant de devenir ceux des colons occidentaux. Mais, le temps de l'esclavage et de la traite négrière est révolu. Aujourd'hui, c'est l'économie qui a pris toutes les commandes ? Ce sont alors des faibles, des obscurantistes, des analphabètes, des trafiquants, des marginaux de la société culturelle africaine, qui se laissent séduire par des criminels venus du "Moyen-Orient" avec des promesses d'argent facile, pour servir de "porteurs de mort et de désolation" auprès des autres Africains. Aucune religion sérieuse, en dehors des manipulations des âmes faibles et de l'instrumentalisation politique opportune, ne peut prêcher l'extermination des autres semblables. Cela a pu se produire au moyen-âge en France, lorsque les Catholiques brûlaient les Protestants sur les bûchers, avec des encouragements appuyés de la haute hiérarchie catholique et des seigneurs français. Louis XIV, roi de France, réussit à révoquer l'édit de pacification de son grand-père, le roi Henri IV, pour restaurer la domination catholique et s'installer comme la toute puissance avec la formule : un roi (la seule et l'unique puissance de son royaume), une foi (catholique seule et exclusive du royaume de France) et une loi (celle promulguée par le roi seul. On lui connait également la formule : l’État, c'est moi). La révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV, c'était en 1685. Un vrai roi dictateur en somme. Mais, la révolution de juillet-août 1789 a tout changé, avec l'abolition de la monarchie et du pouvoir héréditaire. La loi de la laïcité du 9 décembre 1905 a fini par remettre la puissante Église catholique, ainsi que les autres confessions religieuses, à sa place, pour séparer le pouvoir religieux du pouvoir civil. Ainsi, la France s'est dotée des valeurs universelles de la Liberté, de l’Égalité, de la Fraternité, et un principe politique de laïcité. Il faudrait que tous les pays, où les conflits religieux sont devenus des instruments de pouvoir et de domination, réfléchissent à l'instauration de la laïcité, celle qui installe la neutralité de l’État vis-à-vis des religions, pour pouvoir asseoir une citoyenneté égale à tous les ressortissants du pays, et réussir une lutte sans pitié contre les criminels de tous bords abrités dans des religions. Le terrorisme islamique est d'abord un dévoiement de l'Islam. Cette religion doit alors contribuer très activement à la lutte contre le terrorisme islamique répandu dans le monde en son nom. Il appartient alors aux États ayant opté pour la neutralité de leur pouvoir vis-à-vis des religions d'agir, en Afrique, en Asie, en Europe, et ailleurs dans le monde.
Toutes nos condoléances aux familles endeuillées, des victimes du Sri-Lanka et des autres pays emportées dans cette ignoble barbarie de l'attentat meurtrier de Colombo.
Emmanuel Nkunzumwami
Analyste politique et économique
Écrivain-Essayiste