Contenu de l'article :
1- Les principales données sur le covid-19 dans le monde : données mondiales et données du Panel100.

2- L'Afrique doit lutter fortement contre les contaminations : tableaux d'informations par pays, graphiques des évolutions

3- La reprise des contaminations en Europe et en Amérique : graphiques des données comparatives entre les principaux pays, Russie et Turquie

4- Conclusion

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Article mis à jour le  05  août 2020.

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La situation du monde face au covid-19 continue de se dégrader en ce début du mois d’août 2020, en raison de la reprise de fortes progressions des décès et des contaminations dans plusieurs pays, tant en Europe, en Amérique et qu’en Afrique.
Cet article fait l’état des lieux, avec des tableaux de synthèse et des graphiques de visualisation, en ce début du mois d’août 2020.

     I. Les principales données sur le covid-19 dans le monde.

Au soir du 04 août 2020, soit plus de cinq mois après la montée en puissance du covid-19 en Europe, le monde comptait plus de 18,60 millions de cas de contaminations du virus. Il apparaît ainsi une nouvelle accélération de ce virus, après quelques semaines de diminution progressive avant le déconfinement généralisé en début juin 2020. Mais, un réel apprentissage dans la prise en charge et le traitement des malades apporte également une forte progression des guérisons : 11,805 millions de personnes ont été guéries. Aussi, il convient de maintenir fortement les mesures barrières dans tous les pays du monde, et renforcer les moyens de traitement préventif avant l’aggravation de la maladie. L’accélération des guérisons devrait rester globalement supérieure à celle des contaminations, et il faut maintenir cette inversion dans tous les pays pour vaincre le virus. Cette situation maîtrisée pourrait également conduire à une décélération de la mortalité. Cependant, 701.194 décès ont été atteints dans le monde ce 04 août 2020, soit déjà plus de sept cent mille habitants de notre monde. A ce rythme, nous pourrions atteindre le million de morts du covid-19 avant la fin de cette année 2020.

     Dans les données détaillées du 1er août 2020, le monde avait atteint une hausse moyenne jusqu’à 89 morts pour un million d’habitants cache de fortes disparités au sein des régions et des continents. L'Union européenne; longtemps en tête des décès, est aujourd'hui dépassée par l'Amérique latine. Aussi, les 27 pays européens (dont le Royaume-Uni mais sans Malte) totalisaient 182.454 décès, soit 26% de la part mondiale pour 7% de la population du monde. Mais, dix-sept pays d'Amérique latine répertoriés dans notre Panel100, totalisaient 198.495 décès, soit 29% du monde pour 8% de sa population. L'Amérique du nord (États-Unis et Canada), représentaient 24% avec 166.846 décès pour 5% de la population mondiale.

Pour rendre compte de la dangerosité du virus, quant la circulation et les contaminations, nous classons les pays par niveau de contagion. Parmi les pays dont le nombre de personnes contaminées depuis le début de la pandémie dépasse 10.000 personnes pour une population d'un million d'habitants, nous retrouvons sept pays de notre panel100. Nous indiquons le nombre total des décès, les décès et les personnes contaminées pour un  million d'habitants par pays.
Chili (9.533 ; 499 et 18.710), Panama (1.449 ; 336 et 15.385). États-Unis (157.905 ; 477 et 14.394), Arménie (754 ; 254 et 13.178), Pérou (19.408 ; 589 et 12.804), Brésil (93.616 ; 440 et 12.744),  et Luxembourg (116 ; 185 et 10.892). Ce sont les pays où l'on peut rencontre le plus de personnes déjà contaminées ou porteuses de virus.
Dans le groupe des pays où le niveau des contamination est compris entre 5.000 et 10.000 personnes pour une population d'un million, on retrouve quatorze pays de notre Panel100. Il s'agit de :
Afrique du Sud (8.153 ; 137 et 8.486), Israël (531 ; mais 61 et 8.355), Arabie Saoudite (2.887 ; 83 et 7.970), Suède (5.743 ; 569 et 7.963), Biélorussie (563 ; 60 et 7.191), Espagne (28.445? ; 608 et 7.178), Bolivie (3.064 ; 262 et 6.750), République dominicaine (1.170 ; 108 et 6.583), Colombie (10.330 ; 203 et 6.017), Belgique (9.845 ; 849 et 5.988), Russie (14.128 ; 97 et 5.830), Irlande (1.763 ; 357 et 5.288), Djibouti (58 ; mais 59 et 5.146),  et Portugal (1.737 ; 357 et 5.288). Dans ces pays, le niveau de contamination appelle à la prudence car l'on peut y rencontrer facilement des personnes portant le virus.
De nombreux autres pays se situent entre 1.000 et 5.000 personnes contaminées sur une population d'un million d'habitants. Les pouvoirs publics devraient maintenir toutes les mesures de protection (tests de plus en plus nombreux, port obligatoire des masques dans tous les lieux de passage des personnes, multiplier les moyens de traitement dès que la maladie se déclare). Parmi ces pays et au-delà de 2.000 contamination par million d'habitants, les principaux seraient alors :

Royaume-Uni (46.193 ; 680 et 4.477), Équateur (5.736 ; 325 et 4.888), Italie (35.146 ; 581 et 4.099), Iran (16.982 ; 202 et 3.652), Mexique (47.472 ; 368 et 3.368), Pays-Bas (6.148 ; 359 et 3.194), Canada (8.941 ; 237 et 3.089), France (30.265 ; 451 et 2.802), Allemagne (9.226 ; 110 et 2.519) ou encore le Danemark (615 ; 106 et 2.381) figurent parmi les pays à forte diffusion du virus, et de plus ayant déjà entraîné plusieurs décès. Dans ces différents pays où le niveau des contaminations est important,
on observe que "Plus cette densité des contaminations dans la population est élevée, plus l’on multiplie des chances de contracter le virus en se déplaçant dans le pays". Ainsi, Il convient de mettre cette donnée en parallèle avec le nombre de décès sur une même population. Il y a un fort lien entre l’accroissement des contaminations, la progression des malades et l’accélération de la mortalité. Le taux de guérisons dans le monde reste faible : 63% en moyenne. Ce taux est indiqué dans le tableau pour chaque pays de notre Panel100, lorsque les données sur les guérisons sont communiquées. Les tableaux suivants résument la situation mondiale au début de ce mois d'août 2020.

Les données du Panel 100  des 100 pays dans le monde. Le cumul des cas testés positifs des contaminations du covid-19, le nombre des décès cumulés, les personnes guéries, les personnes encore malades, les taux des guérisons, la densité des contaminations et la mortalité pour un million dhabitants, et la population estimée au début de 2020 pour chaque pays du Panel, sont des informations sur les 100 pays de notre panel où tous les continents sont représentés. Lon peut constater que le Brésil et le Mexique connaissent de violentes progressions de mortalité parmi les  pays les plus touchés par le covid-19 au-delà de 25.000 décès cumulés (Royaume-Uni, Italie, France, Espagne pour l'Europe). Aussi, les 11 premiers pays fortement touchés, au-delà de 10.000 morts, se répartissent sur tous les continents hors Afrique.


2. LAfrique doit lutter fortement contre les contaminations

     L’Afrique, prise globalement avec ses 54 États, paraît encore moins touchée que le reste du monde. En effet, le continent totalise environ 3% de la mortalité mondiale, mais 5% des personnes testées positives et 6% de personnes encore malades. Le continent doit alors accroître des efforts de guérisons, estimées à 5% du total des personnes guéries du covid-19 dans le monde. Il convient de rappeler que le continent représente 17% de l’Humanité. Le tableau suivant peut poser un réel problème des capacités de tests en Afrique, mais relève que la mortalité attribuée au covid-19 est proportionnellement et nettement plus faible qu’en Europe, en Amérique ainsi qu'en Amérique latine où 17 pays se hissent au premier range mondial de la mortalité cumulée. Le tableau ci-dessous compare les vingt-sept États de l'Union européenne (+Royaume-Uni et moins le petit État de Malte), l'Amérique du nord, dix-sept pays d'Amérique latine et les 54 États du continent africain. La mortalité et la démographie peuvent interroger le lecteur.  Il est donc recommandé aux Africains de se mêler encore plus fermement de ce qui les concerne, avec énergie, engagement, détermination et l’ambition de réussir pour le continent.

   (*) : Les pays de l’Union européenne, avec le Royaume-Uni et sans l’État de Malte.
   (**) : Les dix-sept pays d’Amérique latine sont : Brésil, Mexique, Pérou, Chili,     Colombie, Équateur, Argentine, Bolivie, Guatemala, Panama, Honduras, El Salvador, Venezuela, Costa Rica, Cuba, Paraguay et Uruguay. Ils sont intégrés dans notre Panel100


     S’agissant du covid-19, il faut rappeler que de nombreux décès de demain se trouvent déjà dans les malades d’aujourd’hui. Le moyen sûr de réduire la mortalité due au covid-19 est d’éviter ou fortement ralentir les contaminations. Et donc d’être très strict sur l’application des mesures barrières, des tests massifs des populations, notamment en milieu urbain et dans les zones frontalières des pays fortement infectés, et enfin de développer très largement la prise en charge et les traitements des malades dès la déclaration des contaminations. Plus tôt les malades sont détectés avant la propagation et la contamination de leur voisinage, puis mis à l’isolement pour être immédiatement pris en charge dans les traitements, plus sûr on réduit la progression de la maladie et de la mortalité dans le pays. Le nouvel indicateur sur la densité des contaminations a été ramené au nombre pour une population de 100.000 habitants sur les graphiques qui suivent. Aussi, les densités de contaminations les plus élevées se rencontrent en Mauritanie (136 habitants contaminés sur 100.000 habitants), au Cap-Vert (446), à Djibouti (515), aux Seychelles (116), au Gabon (338), en Guinée Équatoriale (344), Sao Tome et Principe (399), Afrique du Sud (849) et Eswatini (233), Ghana (119) et Guinée-Bissau (101 personnes testées positives sur 100.000 habitants). Ces données parlent aux Africains dont les agglomérations moyennes comptent quelques centaines de milliers d’habitants. L’on peut aisément comprendre que ces données ne reflètent que les capacités actuelles des tests selon les pays. La réalité des contaminations peut être plus dure, et des contaminations beaucoup plus importantes, car si l'on améliorait le nombre de tests, on rencontrerait davantage de cas de contaminations. Les tableaux suivants donnent les résultats au 1er août juillet 2020 par région du continent et par pays. Tous les indicateurs sont identiques à ceux des autres pays du reste du monde. Le lecteur pourra comparer les données du Panel100 des tableaux précédents et celles de l’Afrique (ci-dessous), notamment sur les taux des guérisons, le nombre de personnes contaminées et de personnes décédées depuis le début de la pandémie, ramené à la population d’un million d'habitants.

L’Égypte, lAlgérie, la Mauritanie en Afrique du Nord, le Cap Vert en Afrique Occidentale ; Djibouti en Afrique Orientale ; le Gabon, la Guinée Équatoriale et les Îles Sao Tome et Principe en Afrique Centrale ; lAfrique du Sud et Eswatini en Afrique Australe ont déjà amorcé une forte mortalité au-delà de 20 décès pour un million dhabitants. Une forte vigilance est requise pour ces pays, plus particulièrement. Le continent devrait développer une forte solidarité, en partenariat avec les pays qui maîtrisent la pandémie dans le monde, pour soigner les malades et lutter efficacement contre la propagation et les ravages du covid-19. La prévention reste le meilleur des traitements.

Le défi souvent lancé à l’Afrique dans cette crise sanitaire mondiale, c’est de prouver des capacités à tester efficacement un plus grand nombre d’habitants. Néanmoins, ce challenge s’impose à tous les pays du monde aujourd’hui, à commencer par des nations occidentales les plus touchées par cette pandémie et disposant de meilleures infrastructures médicales pour traiter les malades, et de plus de ressources financières, techniques et humaines pour réaliser les tests au covid-19. En effet, un échantillon de tests très faible ne donne pas des indications fiables sur le niveau des risques potentiels des populations. Des voix nocives et intéressées se lèvent pour prédire des milliers de morts dans les rues... comme s’il y avait des rues dans les campagnes africaines qui regroupent plus de 80% de la population. Néanmoins, le covid-19 est principalement une infection mortelle pour les personnes fragiles (affectées par d’autres pathologies lourdes, invalidantes, ou atteintes de graves maladies respiratoires), ainsi que des urbains évoluant dans le confort et qui ont perdu le sens de l’effort physique. Les habitants des territoires ruraux africains présentent un avantage de connaître divers virus et bactéries contre lesquels ils se battent très régulièrement dans leur vie quotidienne. Les corps produisent constamment des anticorps pour se défendre. Si le covid-19 est un virus naturel, les corps l’élimineront. S’il est renforcé par les génomes étrangers, tel que celui du VIH comme le suggère le Pr Luc Montagnier (Prix Nobel de médecine), il faudra des traitements. La formule MSK1 et MSK2 de larchevêque de Douala au Cameroun, l’artemisia, issu de l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA), de Madagascar, et l’apivirine, une combinaison d’un anti-rétroviral et d’un antibiotique, développée par le Dr Valentin Agon au Bénin, pourraient répondre aux besoins des Africains, en attendant d’autres traitements en cours d’élaboration. Les Africains détiennent ainsi les solutions médicinales locales. Le tableau précédent indique, pays par pays et selon les Communauté économiques régionales (CER) sur le continent africain, la situation face au covid-19. Il appartient à tous les Africains, du continent et des diasporas, d’insister auprès de leurs dirigeants pour relever les défis sanitaires, économiques et sociaux. Il convient de rappeler que le covid-19 tue. Il n’est absolument pas convenable de demander aux dirigeants de relâcher les efforts, de plaider pour une complot international contre l’Afrique en oubliant de soigner les malades, de prétendre que puisque les "tests positifs" ont été réalisés sur les animaux, les plantes et les fruits, le virus est une pure invention des Occidentaux quand on sait que plus d’un demi-millions de vies ont été emportées par ce virus. Il y a une réalité : le covid-19 est une infection mortelle si elle nest pas prise en charge rapidement dès le début de linfection. Des analyses à caractère politique ne doivent nullement aveugler les pouvoirs publics et sanitaires : Dépister les populations, Isoler les personnes infectées pour les traiter, Imposer les mesures barrières pour réduire au maximum la propagation du virus dans le pays, telles sont les règles de base. Isoler les zones urbaines des territoires ruraux, créer des brigades mobiles de dépistages et des centres médicaux pour traiter et suivre des cas encore légers, cela devient une urgence. Les colères légitimes dans les médias attendront la guérison et la disparition du virus. Ceux qui ont perdu les leurs dans cette épidémie nous demandent des efforts pour traiter tous les malades du coronavirus et pour enrayer l’épidémie. En Afrique comme dans le reste du monde, le covid-19 tue. Il n’a pas besoin d’être reconnu comme dangereux, ni de présenter un visa d’entrer dans le pays pour tuer. Les graphiques suivants montrent des extraits de situations comparées dans chacun des quinze pays de l’Afrique Occidentale, des huit pays de l’Afrique Centrale, des treize pays de l’Afrique Australe et des onze pays de l’Afrique Orientale, au soir du 25 juillet 2020. Pour plus de lisibilité, nous ramenons l’indicateur des contaminations au nombre de personnes contaminées pour 100,000 habitants. Et nous introduisons une nouvelle courbe comparative des pays correspondant à cet indicateur. Pour éviter la surcharge du graphique, les pourcentages indiquent le taux de guérison des malades du covid-19 au 1er août 2020. De nombreux pays évoluent encore sous la barre du taux mondial moyen de 63%. Cependant, les Africains ont appris à se prendre en charge avec les offres médicinales locales, et parviennent à des taus de guérison supérieure à 70% : le Maroc (72%), la Tunisie (78%), la Mauritanie (80%) en Afrique du Nord ; le Mali (76%), le Niger (90%), le Burkina Faso (82%), le Ghana (90%), la Sierra Leone (75%), la Côte d'Ivoire (73%), la Guinée Conakry (88%), le Cap-Vert (74%) en Afrique Occidentale ; Djibouti (98%), l'Ouganda (89%) et Burundi (77%) en Afrique Orientale ; le Cameroun (89%), la R. D. du Congo (80%) et le Tchad (87%) en Afrique Centrale ; Ainsi que Maurice (97%), Madagascar (72%) et les Comores (85%) atteignent des taux de guérisons importants au dessus de la moyenne mondiale. Néanmoins, la situation continue de se dégrader dans de nombreux pays, comme on peut l'observer dans les graphiques qui suivent (lire la légende pour comprendre le courbes). La courbe de référence était régulièrement décroissante représentant la mortalité à l'origine. Les déformations constatées indiquent la dégradation de cette mortalité dans les pays :

 En haut : Les pays de lAfrique Occidentale.
En bas : les pays de lAfrique Australe, de lAfrique Orientale, de lAfrique centrale et de lAfrique du Nord

En bleu : le nombre de malades en attente de guérison. La plupart des futures victimes sont déjà dans ce "stock dattente" quotidien. I convient de multiplier le nombre indiqué en rouge par 100 pour trouver le nombre de malades en attente de guérison par pays.  En vert, le taux (en %) de guérisons. En rouge, le nombre de morts recensés à date. En couleur mauve ou noir et marqueurs carrés rouges, le nombre de personnes contaminées depuis le début de la pandémie ramené à une population de 100.000 habitants. Le lecteur peut alors comparer les situations au 1er août 2020 entre ces différentes régions dAfrique. Pour lAfrique du Sud, multiplier le nombre de morts par dix et le nombre de malades restants par 1000.

Dans les autres régions de lAfrique subsaharienne, les situations se sont dégradées en Centrafrique et en Guinée Équatoriale (en Afrique Centrale), en Éthiopie, Djibouti et Soudan-Sud (en Afrique Orientale) et en Zambie, Madagascar, Malawi, Eswatini et Angola (en Afrique Australe). Il convient dy ajouter également lAfrique du Nord, la région africaine qui concentre les contaminations et le nombre de décès les plus élevés. De plus, seuls la Tunisie, le Maroc, lAlgérie auxquels s'ajoute la Mauritanie sont parvenus à atteindre plus de 65% de taux de guérison, contre la moyenne mondiale de 63% au 1er août 2020. Dans cette région, la situation reste préoccupante en Égypte, en Algérie, au Maroc, en Mauritanie et en Libye.

Les taux de guérisons sont encore faibles dans plusieurs pays assiégés par le covid-19. On peut observer sur ces graphiques que de nombreux pays de lAfrique subsaharienne, mais aussi en Afrique du Nord, n’atteignent pas le taux moyen mondial de 63%. Le cas de la Tanzanie est particulier car ce pays ne transmet pas les données sur le virus. 

     Le temps est venu, pour que les Africains apprennent à se prendre en charge, sans tendre la main mendiante vers les puissances extérieures. Celles-ci font également face à leurs propres difficultés dans cette crise, et elles sont immensément multiples. Aussi, les pays africains pourraient comparer leur taux de guérisons des malades par rapport à la moyenne mondiale.  Les enjeux de l’Afrique peuvent se résumer en six piliers ou socles indispensables pour son redressement rapide : la paix et la sécurité durables sur les territoires ; l’éducation de la jeunesse actuelle ; la sécurité alimentaire, sanitaire et environnementale ; le développement et l’entretien des infrastructures et des moyens de communication ; l’accès à l’énergie pour tous les habitants ; et la transformation industrielle de ses ressources pour créer de la valeur ajoutée aux productions agricoles, minières et énergétiques, tout en développant l’emploi local, le savoir-faire pour une prise en charge économique des Africains par eux-mêmes en générant le revenu autonome. Alors, Africains, mêlez-vous de tout ce qui vous regarde dans vos pays respectifs. Lisez et instruisez-vous. L’autonomie économique et politique commence par la décolonisation mentale des peuples et la rage de défendre leur dignité au milieu des autres nations du monde. Pour comprendre les enjeux en Afrique et les solutions pour s’en sortir, nous proposons la lecture de ce livre :

https://img.over-blog-kiwi.com/1/18/01/40/20200508/ob_656728_emmanuelnkunz-la-relance-de-l-afrique.jpg#width=430&height=605

3. La reprise des contaminations en Europe et aux USA

     Le confinement avait ralenti les contaminations en Occident, permettant aux pouvoirs publics et aux professionnels de santé de se concentrer sur les guérisons et les accompagnements des personnes infectées. Le déconfinement a permis le brassage entre les malades, les porteurs sains et les autres. Dans les pays ou les territoires où les mesures barrières ont été ignorées ou négligées, les contaminations ont très rapidement repris. Les malades vont alors suivre en grand nombre et les décès pourraient rapidement rebondir. En Australie, en Israël, en Espagne et dans dautres pays, les autorités recourent à des reconfinements par zones géographiques. En France et en Belgique, le gouvernement a été amené à publier un décret sur lobligation de port du masque en milieu public, assorti de sanction pour le contrevenants. Les graphiques suivants montrent clairement les reprises des contaminations en Europe et aux États-Unis. Les courbes en bleu indiquent les progressions des contaminations, alors que la courbe en couleur marron montre la progression du nombre de personnes contaminées par million (ou dix millions selon les indications dans la légende) d’habitants, depuis le début du mois d’avril 2020.

Lon peut constater quen Belgique, la courbe du nombre de malades reste croissante depuis le début du suivi dans notre Panel100. Mais, l'on voit que la pente s'accroit rapidement depuis mi-juillet 2020. Il en est de même pour le nombre de personnes contaminées pour un million dhabitants. La relance des contaminations ne fera quaccroître davantage les malades et leur impact sur la mortalité. En France, un changement de la méthode de comptage des résultats des tests pour les contamination a provoqué une chute dans les progressions des contaminations. Mais, la suite de la courbe indique une progression continue des contaminations et des malades qui en résultent. Cette évolution est nettement plus lente en Allemagne.

Lon remarque également un impact fort de la nouvelle progression des contaminations sur laccroissement des malades et la relance de la mortalité dans les pays ayant maîtrisé la pandémie, telles que la Suisse, lAllemagne et lAutriche. LAutriche et la Suisse avaient réussi à maintenir pendant longtemps le rythme des guérisons au-dessus de celui des contaminations. La situation sest inversée depuis un mois (mi-juin à début août) avec la reprise des fortes progressions des contaminations après le déconfinement. Lon peut observer que les situations se dégradent progressivement en Autriche et en Suisse, longtemps considérées comme des exemples de lutte contre la pandémie. Cest donc une alerte aux pouvoirs politiques pour renforcer les protections et les guérisons. Les deux pays bons élèves de lEurope, avec lAllemagne, subissent les effets de linversion entre les contaminations et les guérisons, avec leurs conséquences sur laugmentation du nombre de malades et de forts risques daccroissement de la mortalité. Mais, la situation est encore plus dégradée en France où le nombre de malades saccroit fortement à la suite de la progression rapide des contaminations depuis juillet ; alors que, dans le même temps les guérisons continuent de chuter.

Dans ces trois graphiques, lon constate la différence dans les politiques publiques de lutte contre le pandémie du covid-19 aux États-Unis, en Russie et en Turquie. Lénergie apportée dans les guérisons des malades réduit progressivement le nombre des malades, et donc celui des décès du covid-19. La Russie et la Turquie ont longtemps misé sur le rythme des guérisons supérieur à celui des contaminations.  Mais, la reprise brutale des contaminations au début de juin 2020 entraîne la remontée du nombre de malades dans ces pays. Lon comprend que les armes doivent être fortement déployées dans la prévention, les tests massifs, la prise en charge et le traitement rapide des malades avant laggravation de la maladie.  Tous les pays sont alors appelés à un nouvel effort pour réduire la propagation de ce virus mortel. Certains appellent à des reconfinements, dautres revoient leur législation sur le port obligatoire du masque de protection, dautres renforcent les moyens des dépistages et de traitement des malades pour prévenir contre les difficultés dans les hôpitaux et les décès. La lutte contre le covid-19 prendra du temps. La propagation de ce virus et ses conséquences sur la crise sanitaire désorganise léconomie mondiale et la vie des populations. Les citoyens et les États sont tous des co-acteurs pour parvenir à endiguer cette pandémie. Si les États répondent avec efficacité à la demande de la sécurité sanitaire, l'une des composantes de la sécurité, l'économie redémarrera plus facilement. Mais, si la réponse ne porte pas ses effets sur la lutte contre la pandémie, les replis nationalistes pourraient reprendre le dessus et alimenter les demandes politiques de souverainisme. Cest donc sur les territoires, au plus près des habitants, que se jouera le dénouement ou lapprofondissement de la crise et ses répercussion sur les problèmes économiques et sociaux, en France et en Europe.


4. Conclusion

     Dans tous les pays frappés par la pandémie du covid-19, c’est le choix politique qui détermine la suite pour affronter et réussir le défi sanitaire, économique, politique et les conséquences sociales. Dans les pays médicalement bien équipés, la bataille sera gagnée dans le circuit des soins et la capacité à prendre médicalement les malades en charge. Dans les pays pauvres, cest en amont, dès les premiers symptômes de la maladie, qu  il faut rapidement intervenir. Nier lexistence de la maladie dans le pays pour des raisons idéologiques ou se poser des questions légitimes sur son origine nempêche pas le virus demporter des vies. Il convient donc de demeurer pragmatiques pour gagner cette bataille. Le premier semestre de 2020 a constitué une véritable et dure épreuve pour les politiques pour comprendre, lutter fortement et vaincre le virus dans toutes les nations. Le second semestre souvre avec une incertitude sur larrivée ou non de la deuxième vague de ce virus, alors que la première vague commence à sinstaller pour faire des ravages en Amérique latine et en Afrique. Néanmoins, les nations devraient capitaliser sur lexpérience de celles qui ont réussi, utiliser les méthodes et les traitements qui ont déjà fait leurs preuves ailleurs, et organiser un réseau international de solidarité efficace et dentraide sur le terrain sanitaire opérationnel.

Toutes ces analyses, libres et gratuites, sont livrées pour que les citoyens puissent participer aux débats publics sur la gestion du covid-19, armés dinformations comparatives. A vous chercheurs, décideurs, acteurs économiques, analystes, dirigeants politiques, journalistes, acteurs sociaux et des associations, cet article est aussi votre outil, votre source de réflexion et de travail. Cette crise sanitaire est trop sérieuse et contient des enjeux stratégiques complexes pour la laisser aux seuls professionnels de santé publique. Nous sommes tous concernés, et donc tous solidairement responsables.
La  vie et la santé sont nos capitaux les plus précieux et non négociables, pour nous, pour tous nos proches et pour tous ceux que nous portons dans nos cœurs. Protégeons-les !

Article mis à jour le  04  août 2020.
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Emmanuel Nkunzumwami
Écrivain - Essayiste
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