Le covid-19 en Europe, en Amérique et dans le reste du monde aujourd'hui
25 avr. 2020La situation ne s’améliore pas dans le monde au regard de la dynamique de la propagation, des contaminations et des décès dans plusieurs pays. Le covid-19 tend à imposer sa virulence mortelle partout dans le monde.
Au soir du 24 avril 2020, le Panel100, rassemblant cent pays sur les cinq continents, recensait 2,754 millions de personnes testées positives, soit 97% des cas positifs au covid-19 dans le monde (soit 2,827 millions de cas testés positifs). De même, nous avons observé 195.781 décès dans les pays du Panel100, soit 99% de la mortalité mondiale (196.956 morts recensés de la pandémie au soir du 24 avril 2020). Le Panel100 reflète donc assez bien la situation du monde face à la pandémie du covid-19.
Au sein de ce Panel100, nous avons retenu 27 pays de l’Union européenne et le Royaume-Uni, plus particulièrement touchés par la pandémie, à côté des États-Unis, l’Iran, la Chine, le Brésil, la Turquie, le Canada, la Suisse, le Mexique, l’Inde, l’Indonésie, le Pérou, la Russie et l’Équateur présentant plus de 500 décès du covid-19. Mais, les pays de l’Union européenne et le Royaume-Uni (environ 513 millions d’habitants) concentrent 114.116 décès, soit 58% des morts du Panel100 et de la mortalité mondiale pour moins de 8% de toute la population du monde estimée à 7,7 milliards d’habitants en janvier 2020. De même, les douze pays les plus touchés de au sein de l’Union européenne : Italie (25.969), Espagne (22.524), France (22.245), Royaume-Uni (19.506), Belgique (6.679), Allemagne (5.723), Pays-Bas (4.289), Suède (2.152), Irlande (1.014), Portugal (854), Roumanie (567) et Autriche (530), totalisent 112.052 décès, soit 98% des morts covid-19 des 27 pays de l’Europe et 57% de la mortalité mondiale. Les évolutions par intervalles de trois jours des situations des principaux pays européens touchés par la covid-19 sont synthétisées dans les tableaux suivants :
Les progressions entre la propagation du virus (évolution du nombre de cas testés positifs) et les guérisons enregistrées tous les trois jours en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne, ainsi que l’évolution différentielle des décès au cours du même intervalle de trois jours, peuvent être visualisées et comparées dans les graphiques suivants. Ces évolutions traduisent également des réponses aux différentes stratégies retenues par chaque pays contre la pandémie :
Comparaison des dynamiques des progressions tous les trois jours entre l’Allemagne et la France, du 3 au 24 avril 2020. L’inversion entre les progressions des contaminations et des guérisons est durable en Allemagne, alors que la situation au 18 avril s’est d'abord dégradée en France au 21 avril, pour ensuite retrouver l’inversion. En Allemagne, la progression de la mortalité devient instable et imprévisible au 24 avril 2020, alors qu’elle semble durablement amorcer la baisse en France. L’évolution des cas testés positifs ouvre un débat sur le faible nombre des tests en France en comparaison avec l’Allemagne, où les guérisons sont plus importantes.
Comparaison des dynamiques d’évolution du covid-19 entre l’Italie et l’Espagne, du 3 au 24 avril 2020. En Italie comme en Espagne, l’inversion entre les contaminations et les guérisons n’a pas encore été atteinte. Mais, la situation évolue enfin favorablement en Italie au 24 avril, où mortalité ralentit également significativement. L’Espagne doit attendre encore quelques semaines pour atteindre l’inversion (contaminations/guérisons) et enregistrer durablement une baisse encore lente de la mortalité amorcée depuis le 6 avril.
La comparaison entre la Suisse (8,6 millions d'habitants) et la Belgique (11,5 millions) mérite une attention. L'attention portée à la prise en charge des malades dès l’arrivée de la pandémie et les dépistages pratiqués en prévention, donnent une progression des guérisons au-dessus de celle des nouvelles contagions. La mortalité ralentit depuis les résultats du 9 avril (1.589 morts au 24 avril 2020). En Belgique, il en va autrement : 6.679 décès enregistrés à cette même date, une mortalité instable et imprévisible, et un écart très important entre la progressions des nouvelles contagions par rapport aux guérisons. Il apparaît une ligne de séparation face au covid-19 entre l’axe Suisse-Autriche-Allemagne d’une part, et Espagne, Italie, France et Belgique, d’autre part.
Pour le reste du monde et au sein du Panel100, on retrouve des situations variées entre l’Asie, l’Amérique du nord et l’Amérique latine, ainsi que l’Afrique dont les principaux pays qui souffrent du Covid-19 se trouvent sur la bordure de la méditerranée et l’Afrique du Sud.
Au dessus, le tableau du Panel100 des 49 pays dont le nombre total de décès du covid-19 est supérieur à 100 au soir du 24 avril 2020. Les États-Unis restent en tête avec un cumul de 51.742 décès, suivis de l’Italie (25.969), l’Espagne (22.524) et la France (22.245) pour les pays qui ont déjà franchi le seuil de 20.000 morts du covid-19. La situation reste inquiétante également pour le Royaume-Uni (19.506).
Ci-dessus, le tableau du Panel100 des 51 pays dont le nombre total de décès du covid-19 est inférieur à 100 au soir du 24 avril 2020, mais où les cas testés positifs sont supérieurs à 100 personnes. De nombreux pays d’Amérique latine, de l’Asie centrale et de l’Afrique se retrouvent dans cette situation à ce jour. En Afrique, on peut noter le Rwanda parmi les pays qui ont ont franchi significativement la barre de 100 cas de contaminations et qui n’ont pas encore connu un décès du covid-19. Néanmoins, les contaminations augmentent très vite.
La situation spécifique dans 46 États et de l’île française de la Réunion, représentant l’état des lieux dans les pays Africains est reportée dans le tableau suivant :
Dans les 46 pays recensés avec l’île de la Réunion (département français), le total des cas testés positifs au 24 avril 2020 est de 29.340. Ensuite, ces pays déplorent 1.321 décès du covid-19, mais ils sont parvenus à obtenir 8.969 guérisons. Certes les situations sont plus critiques en Afrique du nord et, dans une moindre mesure, en Afrique du Sud. Mais, le lecteur remarque que neuf pays de notre panel connaissent l’infection du covid-19 sans déplorer de morts. Contenir le virus avec toute la rigueur et dans tous les pays pour éviter la propagation, soigner les malades avec les médicaments disponibles aujourd'hui et ralentir la mortalité, sont devenus les priorités absolues. Tous les pays d’Afrique doivent absolument se sentir concernés et s’imposer partout des mesures barrières.
Conclusion :
La situation globale du monde au regard de la propagation du covid-19 est encore complexe. Cependant, si les médicaments proposés par le Professeur Didier Raoult de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Marseille (l’antipaludique Hydroxychoroquine associé à l’antibiotique Azithromycine) et par le Docteur Valentin Agon (l’apivirine, extrait de plantes contenant l’antipaludique, l’antirétroviral et l’antibiotique) existent et ont déjà fait leurs preuves, le monde ne dispose pas encore de vaccin contre le covid-19. La formule retenue par le Madagascar et l'Institut malgache de recherche appliquée (IMRA), à base de la plante artemisia mérite également un suivi. Pour tous ces médicaments proposés, il convient que les scientifiques, les chercheurs et les médecins nous apportent tout leur savoir et leur savoir-faire pour comprendre leur principe actif, appliquer rapidement des essais cliniques sur des malades pour compléter l’offre du Professeur Didier Raoult (IHU de Marseille), analyser tous les effets secondaires éventuels et en sortir une posologie sûre. Faisons aussi confiance aux chercheurs et aux médecins africains. La pandémie fait des ravages, le temps de la réflexion est déjà passé ; partout dans le monde, les médecins doivent disposer des traitements pour faire face à la propagation rapide du covid-19.
Les experts s’accordent en avril 2020 pour affirmer qu’il n’y aura pas de vaccin contre ce nouveau virus avant 12 à 18 mois. Toute pression sur la vaccination immédiate des populations contre le covid-19 ne serait donc qu’une tromperie à d’autres fins inavouées et inacceptables. La vie et la santé des populations sont si précieuses que nul individu sur cette planète ne peut s’arroger le droit d’en disposer à sa guise pour ses propres intérêts.
Emmanuel Nkunzumwami
Écrivain - Essayiste
Analyste économique et politique
Président de Future Afrique Notre Avenir
Email : emmankunz@gmail.com
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