REDÉFINIR LES AMBITIONS DE L'UNION AFRICAINE EN 2018
20 mars 2018Les Enjeux pour la survie de l'Union africaine (Partie I)
En 2018, l’Union africaine devrait profiter de sa nouvelle relance pour se redéfinir. Le retour du Maroc en 2017, sorti de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1984 suite à son contentieux politique avec l’Organisation sur l’indépendance du Sahara occidental, ne garantit pas son renforcement. Le Maroc occupe toujours 80% de l’ensemble du territoire du Sahara Occidental, qu’il considère comme le prolongement de son étendue. La question est donc devenue géoéconomique et non plus seulement politique, car l’Union africaine a besoin d’atteindre l’autonomie financière, et le Maroc pourrait entrer dans le club des huit premiers et puissants contributeurs nets de l’organisation. Le renouvellement d’une partie des dirigeants des États africains depuis 2002, année du changement de l’Organisation de l’Unité Africaine vers la nouvelle dénomination d’Union africaine, calquée sur le modèle de l’Union européenne dont elle hérité également quelques poches d’inefficacités, avec l’accès généralisé au pouvoir selon les voies électorales, ne suffit pas à relancer cette organisation continentale.
Si les guerres civiles se sont tues en Afrique Occidentale (Liberia, Sierra Leone), et appellent une présence internationale dans le Sahel, avec une forte implication militaire de la France dans l’opération Serval au Mali, transformée en opération Barkhane pour garantir la sécurité de toute la région sahélienne, les conflits armés ouverts et permanents demeurent en Somalie, en Centrafrique, dans les territoires contigus du Nigeria, du Cameroun et du Tchad, ainsi qu’en République démocratique du Congo. L’objectif de paix sur l’ensemble de l’Afrique est très loin d’être atteint, et les contributeurs majeurs à cette paix sont des puissances occidentales et l’ONU. L’Union africaine ne peut que s’indigner dans son rôle de spectateur des conflits, mais ce n'est ni sa vocation, ni sa raison d'être. Elle doit agir.
L’arrivée du nouveau et jeune président du Liberia, l’un des pays les plus pauvres du continent, George Weah, 51 ans, arrivé au pouvoir après une longue campagne électorale, et accueilli avec d’intenses applaudissements lors du 30e sommet des chefs d’État, en fin janvier à Addis-Abeba, est un hommage à la paix durement conquise dans ce pays. Le président de la Commission de l’UA, le diplomate Moussa Faki Mahamat, a résumé la situation de cette Organisation dans son discours : « Sans son indépendance, l’Afrique n’est rien du tout. Avec son indépendance, elle peut être tout ». Il reste alors à redéfinir les contours de cette indépendance dans un monde globalisé où tout est en tout.
Depuis sa création en 2002, l’Union africaine fonctionne péniblement. Elle vit sous perfusion financière des bailleurs de fonds internationaux, tels que l’Union européenne (UE), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ou encore l’Allemagne, qui assuraient 70% de son budget jusqu’en 2017 et la quasi-totalité de ses opérations de maintien de la paix. Aujourd’hui, l’ambition de l’indépendance financière revient à la surface, et l’institution continentale a réussi à réduire les contributions extérieures à 58% pour son budget de 2018. Encore faudra-t-il que les 54 pays du continent mettent réellement la main à la poche pour apporter les 42% de ce budget, soit une très modeste part d’environ 336 millions de dollars.
Lorsque les fonctionnaires de cette institution se plaignent d’être sous-payés par rapport à leurs homologues de l’Organisation des nations unies (ONU), ils oublient que leur institution n’a pas montré de résultats à la hauteur de ses missions. Alors, les 1.174 employés de l’UA doivent encore se débrouiller pour faire tourner cette Organisation qui ne convainc pas les peuples africains sur son utilité. Leurs rémunérations restent basses, bien loin de l’objectif d’atteindre 75 % des salaires des fonctionnaires des Nations unies. « Malgré une hausse de 6,1 % en janvier, on reste loin des grilles de l’ONU », regrette un cadre débutant éthiopien, qui perçoit 5.000 dollars par mois (environ 4.040 euros). Mais, un chef d’entreprise serait même en colère pour exiger les résultats quand il paie 4.000 euros à son salarié. Qui peut réellement et raisonnablement expliquer les missions précises, les objectifs définis et les résultats mesurables atteints des fonctionnaires de l’Union africaine ? On entend parfois les indignations du genre : « Plus on monte en grade, moins on gagne à l’UA », comme le résume un haut responsable de l’Organisation. Mais, cela ne répond nullement à la question de l’efficacité, ni aux résultats qui font avancer l’Union africaine. Le président du Conseil de paix et de sécurité (CPS) perçoit 12.000 dollars par mois, de même que les sept autres commissaires de l’UA. Mais, si l’on indexait le salaire aux résultats du maintien de la paix ou de la prévention des crises dans les États membres, le salaire pourrait apparaître trop élevé. Quant aux autres 21 directeurs de l’organisation, les rémunérations se situent à 9.000 dollars. Le salaire le plus élevé revient au président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, qui perçoit 14.000 dollars par mois. Mais, à ce salaire s’ajoutent un véhicule pour lui, un autre pour sa famille et deux 4x4 pour son escorte. Il convient d’indiquer également un logement de fonction : la belle villa ornée de marbre et ceinturée de jardins verdoyants, l’Africa House, résidence officielle des présidents de la Commission de l’UA. Qui pourrait honnêtement affirmer que ce traitement n’est pas à la hauteur de la fonction, quand on sait que 70% du budget de l’Union africaine provenait des contributeurs extérieurs hors de l’Organisation, jusqu’en 2017. La Chancelière de l'Allemagne, l'un des principaux contributeurs au budget de l'Union africaine, gagne presque le même salaire que le président de la Commission, mais sans les avantages en nature, puisque Angela Merkel vit dans son propre appartement à Berlin. Quels résultats sont attendus, chaque année, des Commissaires de l’UA et leur président pour apprécier les efforts fournis et les rémunérations à la hauteur de ces résultats. Avant Moussa Faki Mahamat, son prédécesseur, Nkosazana Dlamini-Zuma (2012-2017), résidait peu au siège à Addis-Abeba, préférant l’une de ses demeures en Afrique du Sud, son pays d’origine qui lui versait près de 3 millions de dollars annuels en plus de ses émoluments payés par l’UA. C’était son choix, mais cette situation particulière a-t-elle fait avancer l’Union africaine ? Le nouveau président de l’Union, Moussa Faki Mahamat, ne voyage pas en jet privé, mais en business class sur Ethiopian Airlines, comme les autres hauts responsables. Car l’UA, contrairement à certaines agences onusiennes, ne possède pas de flotte d’avions. « La seule fois où il a pris un jet, c’était pour se rendre à Juba au Soudan du Sud, et c’était un avion des Nations unies », assure l’un de ses proches conseillers. C’est une véritable rupture avec les pratiques de ses prédécesseurs, comme Jean Ping, qui se distinguait particulièrement par la soumission aux largesses du président libyen, Mouammar Kadhafi, y compris par des avions mis à disposition par ce dernier pour sillonner le continent. L’Union africaine était alors devenue un instrument de la puissance financière de Mouammar Kadhafi, depuis sa création en 2002. En conséquence, « Il n’y avait aucune traçabilité ni de contrôle centralisé sur la gestion des fonds levés par l’UA jusqu’en 2006 ». Le Libyen, qui s’était fait introniser « roi des rois d’Afrique » en 2009, année marquée par sa présidence de l’UA, déversait des millions de pétrodollars pour tenter de contrôler une organisation panafricaine, financièrement incapable de réunion un modeste budget de 164 millions de dollars. Aujourd’hui, le budget est d’environ 770 millions de dollars. Mais, que doit-on financer et pourquoi ? Le problème n’est donc pas dans les rémunérations des dirigeants de cette Organisation, mais de la définition même de ses missions, de l’ambition de cette Union continentale, de ses objectifs et des résultats attendus mesurables et quantifiables. Ainsi, l’on pourrait s’interroger sur la pertinence de son budget et de l’allocation des ressources. Aussi, plusieurs propositions ont émergé pour réunir le budget de l’Union : des prélèvements sur des billets d’avion, sur les transactions financières, sur des taxes sur les nuits d’hôtel, et même sur les SMS. Rien n’a réussi jusqu’en 2018. Trop de rêves et de soumission à des puissances financières extérieures tuent l’ambition !
Comment construire l’avenir de l’Union africaine ?
En 2018, le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat et le président en exercice de l’Union africaine, Paul Kagame, président du Rwanda, choisissent désormais de traquer les États membres qui rechignent à régler leurs contributions annuelles, fixées selon leur PIB. « Un sentiment de honte s’est peu à peu répandu, notamment après le déclenchement de l’opération française “Serval” au Mali un an après l’inauguration du nouveau siège de l’UA offert par la Chine, d’une valeur de 200 millions de dollars que n’ont pu réunir 54 pays, souligne un haut fonctionnaire. Les États sont hypocrites quand il s’agit de l’UA. Ils y font de beaux discours mais ne s’y investissent pas ». Voilà le cœur du problème de l’Union africaine. Pour faire réagir les États qui se réfugient derrière leur souveraineté pour se soustraire de l’obligation de verser leurs contributions, le binôme Paul Kagamé-Moussa Faki Mahamat a convaincu les membres de l’Union africaine de soutenir la réforme institutionnelle de l’UA. Cette réforme a été adoptée lors du 30e sommet au début de 2018 ; elle prévoit notamment l’application d’une taxe de 0,2% sur les importations d’autres continents. Plus de la moitié des États africains l’ont déjà mise en œuvre. Ce qui pourrait permettre de ramener dans les caisses de l’UA plus de 1 milliard de dollars par an, selon le ministre rwandais des finances, Claver Gatete. Auparavant, c’étaient les mastodontes économiques du continent, qui finançaient la moitié de la part du budget total revenant à l’ensemble continental. La Libye a été décomposée et se retrouve très affaiblie depuis la mort de Kadhafi, en 2011 ; elle a alors été remplacée par le Maroc, qui rachète ainsi son ticket de retour. Le royaume a fait son retour dans l’UA en 2017, et il rejoint le club des cinq plus importants contributeurs africains, aux côtés de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, de l’Égypte et du Nigeria. En fait, il manque l’Angola dans le pays qui devraient contribuer au-delà de 36 millions de dollars, en raison de leur Produit intérieur brut supérieur à 100 milliards de dollars en 2016 ; soit proportionnellement des contributions au budget de l’Union africaine de 143,8 millions de dollars pour le Nigeria ; 124,2 millions pour l’Afrique du Sud ; 119,4 millions pour l’Égypte ; ensuite 55,4 millions pour l’Algérie ; 36,4 millions pour l’Angola et 36,0 millions de dollars pour le Maroc. Cependant, les cinq pays (hors Angola) avaient payé environ 36,7 millions de dollars en 2017. Ce qui est insuffisant pour les trois premières puissances économiques du continent africain, qui auraient dû s’acquitter de plus de 100 millions de dollars chacun. En réalité, les deux systèmes de calculs devraient coexister. En effet, pour les pays à dominante industrielle, tels que l'Afrique du Sud, les pays de l'Afrique du Nord, d'autres pays industriellement émergents, la taxation des importations, notamment basées sur les composants industriels et les machines-outils, pourrait pénaliser le développement économique. Il conviendrait alors de retenir la formule du "Contribution du pays = Min(0,2% des importations ; 0,036% de la richesse nationale mesurée en PIB)".
Chacune des cinq régions du continent connaît ses grands contributeurs. Si l’on poursuivait les contributions par niveau de richesse de chaque pays africain, mesurée par PIB de l’année N-2 de l’année budgétaire en cours, le budget de 2018 serait constitué sur la base du PIB (Produit intérieur brut) de 2016. Le taux de contribution est de 0,036% par pays. Ce qui est une part contributive à la portée de n’importe nation. Aussi, sur cette base, quinze pays africains détiennent la capacité de payer 645,58 millions de dollars, soit 80,7% du budget des 800 millions pour 2018. Ce taux de contribution n’a pas vocation à changer, puisque chaque année. Certains pays évoluent progressivement, s’enrichissent davantage et donc contribuent un peu plus, proportionnellement aux richesses atteintes. Mais, d’autres peuvent connaître des contractions conjoncturelles de leurs richesses nationales, et leurs contributions pourraient devenir plus faibles. A l’Union africaine de mener une bonne gestion. Le budget n’a pas vocation à progresser au rythme de la croissance des États. Des excédents budgétaires obtenus grâce à la croissance de plusieurs contributeurs seraient ainsi mis en réserve pour des reports à nouveau pour faire face à des contraintes futures ou à des interventions sur des projets de développements plus ambitieux pour le continent ou pour des subventions aux projets des Communautés économiques régionales. En 2018, les principaux contributeurs en Afrique de l’Ouest seraient : le Nigeria, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Ils pourraient totaliser 168,58 millions de dollars, soit 86,3% de la richesse de la région et donc la même proportion de contribution de la CEDEAO à l’Union africaine. Cette contribution peut être payée par mois, par trimestre, par semestre ou en une fois par an. L’important est de s’engager sur la régularité des paiements, mais aussi sur le contrôle de gestion de ces fonds. En Afrique du Nord, l’Égypte, l’Algérie et le Maroc pourraient totaliser 210,88 millions de dollars, soit 77,6% des ressources budgétaires de la région. Mais, d’autres contributeurs demeurent importants au-delà de 10 millions de dollars chacun, à l’exception de la Mauritanie. En Afrique Orientale, les trois premiers contributeurs seraient l’Éthiopie, le Kenya et la Tanzanie, totalisant 67,58 millions de dollars, soit une part de 74,2% des contributions apportées par l’Afrique Orientale au budget de l’Union africaine. Il apparaît, en comparaison avec l’Afrique Occidentale, que la richesse de la région est plus distribuée, car trois pays en détiennent 74% contre 86% en Afrique Occidentale et 84% en Afrique Australe. En effet, dans cette région, l’Afrique du Sud, l’Angola et la Zambie totaliseraient 168,45 millions de dollars pour le budget de l’Union, soit 84,2% de la contribution totale de la région. La dispersion de la distribution des richesses en Afrique est encore plus marquée en Afrique centrale où la République démocratique du Congo (RDC), le Cameroun et le Gabon détiennent la capacité d’apporter 30,09 millions au budget de l’Union, soit 71,7% de l’ensemble de la région. Il apparaît ainsi que si chacun des quinze grands contributeurs respectaient leurs engagements, sommes toutes modestes au regard de leurs richesses nationales, l’Union africaine n’aurait pas besoin de recourir aux États-Unis, à l’Union européenne, à l’Allemagne, ni même à se mettre à genoux devant la Chine pour des aides matérielles, pour boucler ses budgets et financer une partie de ses infrastructures. L'ensemble des contributions, calculées par pays membre de l'Union africaine, est indiqué ci-dessous :
Définir les objectifs et les compétences de l’Union africaine
Il est clair que sur des fondamentaux des attentes des peuples africains, l’Union africaine n’a enregistré que des échecs. Les plus récents restent les élections qui se sont terminées dans un bain de sang et une tragédie en Côte d’Ivoire en 2010-2011, et une honteuse capture du président Laurent Gbagbo, avec l’aide d’une puissance étrangère à l’Afrique et devant l’impuissance de l’ONUCI (force onusienne d’intervention en Côte d’Ivoire). La voix de l’Union africaine ne s’est jamais exprimée. En Libye, ce fut une coalition occidentale qui a mis fin au règne de Mouammar Kadhafi, qui avait privatisé l’Union africaine à son service et à sa gloire. Les déchirures connues au Mali en 2012, suite à l’incompétence manifeste du président Amani Toumani Touré à faire face à la guerre civile de séparatisme menée par les islamistes radicaux dans le nord du pays. Un coup d’État du capitaine Sanogo du 22 mars 2012 est venu compliquer davantage le pouvoir et ce sera encore grâce à l’engagement de la France, dès janvier 2013, à travers l’opération Serval, que l’unité nationale géographique du Mali a été rétablie et maintenue. Les interventions se sont élargies sur l’ensemble du Sahel à travers l’opération Barkhane. Où est l’Union africaine dans ces opérations de grande envergure ? L’on peut y ajouter la répétition des crises sans fin en République centrafricaine, avec un renversement éclair du président François Bozizé par une milice armée de la Séléka, islamistes radicaux se servent d’un obscur inconnu, Michel Ndjotodia, pour occuper le pouvoir dès le 26 mars 2013. Il a fallu attendre septembre 2013 que la France organise une opération pour la fin de cette même année, l’opération Sangaris, pour réorganiser le pays avec une transition avec Madame Catherine Samba Panza, avant d’organiser des élections. L’Union africaine n’a même pas pu réunir sa quote-part de militaires du maintien de la paix, en accompagnement des forces armées françaises combattantes pour un pays membre de l’Union. Concrètement, le maintien de la paix en Afrique est assuré par l’Union européenne, les États-Unis, l’ONU et les pays volontaires africains engagés pour la dignité, l’honneur et la stabilité en Afrique. Il faudra que l’Union africaine redéfinisse son champ d’action, et se déleste des missions dévolues aux États membres et aux Communautés économiques régionales (CER/REC), selon le tableau ci-dessous :
Organisation | Missions |
Union africaine | Orientation, Régulations, Contrôles |
Commission | politique africaine internationale, coordination des projets communautaires. |
Haute Cour Africaine de Justice | Juridiction supra-étatique, recours, Formations et Harmonisations judiciaires. |
Conseil de Paix et Sécurité Parlement panafricain | Maintien de la Paix, Relations avec les partenaires pour la paix, Suivi des opérations et des résultats. Définir ses missions précises, sont statut, en dehors du vote du maigre budget de 800 millions de dollars. |
Coordinations UA/CER | Définition et séparation des compétences de l'UA, des CER et des Etats africains |
Communautés économiques régionales (CER/REC) | Développement, Régulations régionales, Intégrations |
Etats membres (54) | Obligations régulières des Etats et des institutions. |
Les performances globales de l'Union africaine seront la somme des performances des communautés régionales. Ces dernières seront la résultante des engagements des États constitutifs de chaque Communauté. Aujourd'hui, la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) est l'Organisation qui intègre l'ensemble et épouse les frontières de tous les États de l'Afrique de l'Ouest. La SADC (Southern Africa Development Communuty) a dépassé quelque peu les frontières de l'Afrique Australe, en intégrant la Tanzanie et la RDC. Mais, la EAC (East African Community) étant une nouvelle réalité active depuis 2001, la Tanzanie devrait s'investir pleinement dans cette nouvelle Organisation très active, et qui continue ses intégrations et son élargissement. Les deux autres communautés devraient également se construire solidement : la CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale) avec ses huit pays, et l'Union du Maghreb avec ses sept pays membres de l'Afrique arabo-musulmane. La solidité et la performance de chaque Communauté économique régionale (CER/REC) seront les garanties des performances de l'Union africaine. Les principes du modèles ORC (voir ci-dessous) s'appliquent à la gouvernance de l'Union africaine, celle des Communautés économiques régionales et aux États.
Emmanuel Nkunzumwami
Analyste économique et politique
Écrivain - Essayiste
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