LES DÉFIS DE LA GRECE :
Prétendre que, parce que les engagements sont désormais écrits, avec la main des hauts fonctionnaires français dépêchés à Athènes pour mettre au point la rédaction, les Grecs vont les appliquer, c'est une totale illusion. Ou les dirigeants européens sont des démagogues, ou ce sont des hypocrites devant leurs peuples. La Grèce ne mettra pas en oeuvre ces réformes qui lui sont dictées, mot pour mot, par les leaders de l'Union européenne et la Banque centrale européenne (BCE). Le Parlement grec les a approuvées pour obtenir les financements européens, c'est parfaitement limpide. Les États-Unis ont pressé l'Union européenne d'accepter et de maintenir la Grèce au sein de la zone euro. C'est leur stratégie : ils ont aussi des créances en Grèce, directes ou via le FMI, et ils ont un marché d'armement et de consommateurs de luxe à entretenir. Les Grecs consomment à crédit et l'Europe paie. C'est cela la réalité hier, aujourd'hui et demain. Tant que l'Union européenne paie les factures de la Grèce, celle-ci n'accomplira pas de réformes de structure pour faire face à une vraie gestion d'État. Hors de la zone euro, elle aurait été obligée de le faire sous la pression de la pauvreté, de la misère, des faillites d'entreprises et de la rue. Prise en charge par l'Union européenne, avec la monnaie que les autres Européens défendent pour elle, la Grèce ne fera pas d'efforts pour se réformer. Dirigeants européens, vous risquez demain les révoltes de vos peuples et la désintégration de la zone euro, suivie par la fin de l'Union européenne par la faute d'un seul pays. Les opinions d'une grande partie des Français, des Allemands et des pays du Nord de l'Europe sont pour la sortie "accompagnée" de la Grèce de la zone euro.
À vous de voir !

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